Cicéron (106-43 av. J.-C.) a composé ce traité, que l'on peut considérer comme son testament philosophique, au moment où il entreprenait son dernier combat pour la République romaine contre les ambitions tyranniques de Marc Antoine, qui recueillait alors l'héritage de César, assassiné quelques mois plus tôt. Le traité Des devoirs est ainsi la dernière oeuvre philosophique de Cicéron, et son ultime publication en dehors des discours Philippiques dirigés contre l'ancien lieutenant de César. Très rapidement, le traité Des devoirs s'est imposé comme un classique pour les païens (Pline l'Ancien) comme pour les chrétiens (Ambroise de Milan) ; son succès s'est poursuivi durant le Moyen-Âge (Moralium dogma philosophorum), à la Renaissance (Erasme) et jusqu'à l'époque moderne, quand Montesquieu, au XVIIIe siècle, abandonnait l'idée de composer à son tour un traité capable de rivaliser avec celui de Cicéron, et que le roi de Prusse, Frédéric II, l'ami des philosophes, ne croyait pas non plus qu'on pût jamais rien composer de meilleur en morale.
Discours pour Q. Roscius le comédien et contre Q. Cécilius
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- Nombre de pages96
- PrésentationRelié
- Poids0.082 kg
- Dimensions9,5 cm × 20,0 cm × 0,6 cm
- ISBN978-2-84909-814-1
- EAN9782849098141
- Date de parution01/07/2012
- CollectionHistoire-Accès direct
- ÉditeurPaléo
- TraducteurCharles-François Du Rozoir
- TraducteurMichel Tailhac
Résumé
"Roscius a fait une friponnerie ! Ce mot choque à la fois les oreilles et le bon sens. Quand même ce serait à quelque riche timide, sans esprit, sans activité, incapable de soutenir un procès, qu'il aurait eu affaire, l'imputation serait encore incroyable. Mais voyons quel est l'homme qui aurait été dupe. C'est C. Fannius Chérea que Roscius aurait friponné ! Vous tous, qui connaissez l'accusateur et l'accusé, daignez, je vous en supplie, mettre en parallèle leur vie passée ; et vous, qui ne les connaissez pas, jetez seulement un coup d'oeil sur eux : cette tête, ces sourcils si bien rasés ne sentent-ils pas la perversité, ne proclament-ils pas la duplicité ? Et, si l'on peut juger des hommes par leur seul extérieur, des pieds à la tête, Fannius tout entier ne semble-t-il pas un composé de fraude, de fourberie, de mensonge ?
"Roscius a fait une friponnerie ! Ce mot choque à la fois les oreilles et le bon sens. Quand même ce serait à quelque riche timide, sans esprit, sans activité, incapable de soutenir un procès, qu'il aurait eu affaire, l'imputation serait encore incroyable. Mais voyons quel est l'homme qui aurait été dupe. C'est C. Fannius Chérea que Roscius aurait friponné ! Vous tous, qui connaissez l'accusateur et l'accusé, daignez, je vous en supplie, mettre en parallèle leur vie passée ; et vous, qui ne les connaissez pas, jetez seulement un coup d'oeil sur eux : cette tête, ces sourcils si bien rasés ne sentent-ils pas la perversité, ne proclament-ils pas la duplicité ? Et, si l'on peut juger des hommes par leur seul extérieur, des pieds à la tête, Fannius tout entier ne semble-t-il pas un composé de fraude, de fourberie, de mensonge ?