Cicéron (106-43 av. J.-C.) a composé ce traité, que l'on peut considérer comme son testament philosophique, au moment où il entreprenait son dernier combat pour la République romaine contre les ambitions tyranniques de Marc Antoine, qui recueillait alors l'héritage de César, assassiné quelques mois plus tôt. Le traité Des devoirs est ainsi la dernière oeuvre philosophique de Cicéron, et son ultime publication en dehors des discours Philippiques dirigés contre l'ancien lieutenant de César. Très rapidement, le traité Des devoirs s'est imposé comme un classique pour les païens (Pline l'Ancien) comme pour les chrétiens (Ambroise de Milan) ; son succès s'est poursuivi durant le Moyen-Âge (Moralium dogma philosophorum), à la Renaissance (Erasme) et jusqu'à l'époque moderne, quand Montesquieu, au XVIIIe siècle, abandonnait l'idée de composer à son tour un traité capable de rivaliser avec celui de Cicéron, et que le roi de Prusse, Frédéric II, l'ami des philosophes, ne croyait pas non plus qu'on pût jamais rien composer de meilleur en morale.
Correspondance. Tome 6, Lettres 748 à 858 (45 à 44 avant J-C)
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- PrésentationBroché
- ISBN2-84909-130-8
- EAN9782849091302
- Date de parution01/01/2004
- CollectionSources de l'Histoire Antique
- ÉditeurPaléo
Résumé
" Si la haine implacable de vos légions contre le peuple romain et contre moi m'avait permis de venir au sénat et d'y parler de ce qui concerne la République, je l'aurais fait. Mais quand les cohortes armées assiègent le Sénat ; Quand on n'y peut délibérer que sous l'influence de la terreur ; Quand je vois sur le Capitole flotter vos étendard, vos soldats inonder la ville, votre camp assis dans le Champ-de-Mars, l'Italie entière au pouvoir de légions qui, enrôlées pour défendre notre liberté, viennent, avec la cavalerie des nations étrangères, assurer notre servitude, je vous abandonne le Forum, le Sénat, les Temples sacrés des dieux immortels. Dans quelques heures, puisque les circonstances l'exigent, j'aurai quitté Rome : moi qui l'ai sauvée pour qu'elle fût libre, je ne pourrai jamais la voir esclave. Bientôt, peut-être, j'aurai quitté la vie : aussi bien je ne la supporte, tout amère qu'elle est, que par l'espoir de l'immortaliser en la faisant servir au salut de l'Etat. cet espoir une fois détruit, je saurai bien mourir, et mourir de manière à faire voir que c'est la fortune, et non le courage, qui m'a manqué " Lettre de Cicéron à Octave (44 av. J.-C.)
" Si la haine implacable de vos légions contre le peuple romain et contre moi m'avait permis de venir au sénat et d'y parler de ce qui concerne la République, je l'aurais fait. Mais quand les cohortes armées assiègent le Sénat ; Quand on n'y peut délibérer que sous l'influence de la terreur ; Quand je vois sur le Capitole flotter vos étendard, vos soldats inonder la ville, votre camp assis dans le Champ-de-Mars, l'Italie entière au pouvoir de légions qui, enrôlées pour défendre notre liberté, viennent, avec la cavalerie des nations étrangères, assurer notre servitude, je vous abandonne le Forum, le Sénat, les Temples sacrés des dieux immortels. Dans quelques heures, puisque les circonstances l'exigent, j'aurai quitté Rome : moi qui l'ai sauvée pour qu'elle fût libre, je ne pourrai jamais la voir esclave. Bientôt, peut-être, j'aurai quitté la vie : aussi bien je ne la supporte, tout amère qu'elle est, que par l'espoir de l'immortaliser en la faisant servir au salut de l'Etat. cet espoir une fois détruit, je saurai bien mourir, et mourir de manière à faire voir que c'est la fortune, et non le courage, qui m'a manqué " Lettre de Cicéron à Octave (44 av. J.-C.)