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Attaquer la terre et le soleil - Occasion

Par : Mathieu Belezi

Disponible d'occasion :Article d'occasion contrôlé par nos équipes

    • Nombre de pages139
    • PrésentationBroché
    • FormatPoche
    • Poids0.146 kg
    • Dimensions13,2 cm × 17,7 cm × 1,6 cm
    • ISBN978-2-37055-438-3
    • EAN9782370554383
    • Date de parution03/10/2024
    • CollectionMétéores
    • ÉditeurLe Tripode

    Résumé

    Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une oeuvre romanesque dédiée à la folie des hommes. Attaquer la terre et le soleil narre le destin d'une poignée de colons et de soldats pris dans l'enfer oublié de la colonisation algérienne, au XIXe siècle. En un bref roman, c'est l'expérience d'un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.
    Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une oeuvre romanesque dédiée à la folie des hommes. Attaquer la terre et le soleil narre le destin d'une poignée de colons et de soldats pris dans l'enfer oublié de la colonisation algérienne, au XIXe siècle. En un bref roman, c'est l'expérience d'un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.

    Avis libraires
    Commentaires laissés par les libraires

    4 Coups de cœur
    de nos libraires
    Fred t.Decitre Crêches-sur-Saône
    5/5
    Attaquer la terre
    Dans l'Algérie du XIXe siècle, Mathieu Belezi va donner voix et existence à une femme française désabusée ayant suivi son mari et un soldat cynique pour dresser un tableau des origines de la colonisation. Un style sobre, épuré, minéral afin de décrire la brutalité et l'absurdité de cette appropriation que ni la terre ni ses habitants ne veulent et que les colons subissent. Un livre marquant et entêtant.
    Dans l'Algérie du XIXe siècle, Mathieu Belezi va donner voix et existence à une femme française désabusée ayant suivi son mari et un soldat cynique pour dresser un tableau des origines de la colonisation. Un style sobre, épuré, minéral afin de décrire la brutalité et l'absurdité de cette appropriation que ni la terre ni ses habitants ne veulent et que les colons subissent. Un livre marquant et entêtant.
    Péché originel
    - Restez, que diable ! Sous le soleil d’Afrique, le temps s’étire et les tableaux au fil des saisons s’enchaînent, rude besogne, bain de sang. Une prière ne suffit plus et le colon accompagné de soldats prend aussi les armes pour combattre son propre sort, son désenchantement. On dirait une mauvaise marseillaise où en guenilles, ou la grolle excitée, ils pillent ce qu’ils n’ont encore cultivé. Très vite l’humble prière et la plainte s’arment et font payer à l’autre ses souffrances, sa malchance, peuple contre peuple, nos colons s’imposent et chassent les « barbares ». On a faim alors on pille. Tout devient une étrange croisade, par la République et par la croix. On a froid alors on met dehors. C’est une folie collective que cette colonisation, misère contre misère. On prie et puis on jure. Le paysan marche au pas et razzie avec le soldat. On s’en prend à tout. Le paradis est un enfer et on y va d’un seul homme contre le climat et les femmes. Pas de quartier, plus d’humanité et pas de commentaires, le barbare c’est eux. A quel prix ces 7 hectares ? Le colon fait se lever le sabre et abreuve le sillon, absous par le sabre. On est à l’origine du problème et dès le début de cette Histoire, le barbare a changé de camps comme possédé et armé. La paix ne sera plus pour demain, jamais.
    - Restez, que diable ! Sous le soleil d’Afrique, le temps s’étire et les tableaux au fil des saisons s’enchaînent, rude besogne, bain de sang. Une prière ne suffit plus et le colon accompagné de soldats prend aussi les armes pour combattre son propre sort, son désenchantement. On dirait une mauvaise marseillaise où en guenilles, ou la grolle excitée, ils pillent ce qu’ils n’ont encore cultivé. Très vite l’humble prière et la plainte s’arment et font payer à l’autre ses souffrances, sa malchance, peuple contre peuple, nos colons s’imposent et chassent les « barbares ». On a faim alors on pille. Tout devient une étrange croisade, par la République et par la croix. On a froid alors on met dehors. C’est une folie collective que cette colonisation, misère contre misère. On prie et puis on jure. Le paysan marche au pas et razzie avec le soldat. On s’en prend à tout. Le paradis est un enfer et on y va d’un seul homme contre le climat et les femmes. Pas de quartier, plus d’humanité et pas de commentaires, le barbare c’est eux. A quel prix ces 7 hectares ? Le colon fait se lever le sabre et abreuve le sillon, absous par le sabre. On est à l’origine du problème et dès le début de cette Histoire, le barbare a changé de camps comme possédé et armé. La paix ne sera plus pour demain, jamais.
    • algérie
    • colonie
    • soldat
    • paysan
    • colonisation
    • prière
    • Razzia
    • barabarie
    • Editions du tripode
    • Mathieu Belezi
    Mathieu LartaudDecitre Grenoble
    4/5
    Attaquer la terre et le soleil
    Une polyphonie incandescente et furieuse à l'issue inéluctable, qui pénètre les affres, la violence et le cynisme de la colonisation algérienne début 19e, sous l'angle singulier des premiers colons, comme des premiers soldats. Un chœur de voix retentissant des reliefs exhumés de l’oubli. Une langue découpée à l'os, sans fioritures, comme une lame sans repères jetée dans les limbes de l'histoire et d'un magma ténébreux, d'une terre exsangue de folie, de rage et de tristesses. Un texte sec, intense qui a l'audace de sa nécessité, une lecture qui vous empoigne, qui dévoile tous les échos de sa puissance dans les éclats vertigineux de sa noirceur, ses désillusions brûlantes, impénétrables.
    Une polyphonie incandescente et furieuse à l'issue inéluctable, qui pénètre les affres, la violence et le cynisme de la colonisation algérienne début 19e, sous l'angle singulier des premiers colons, comme des premiers soldats. Un chœur de voix retentissant des reliefs exhumés de l’oubli. Une langue découpée à l'os, sans fioritures, comme une lame sans repères jetée dans les limbes de l'histoire et d'un magma ténébreux, d'une terre exsangue de folie, de rage et de tristesses. Un texte sec, intense qui a l'audace de sa nécessité, une lecture qui vous empoigne, qui dévoile tous les échos de sa puissance dans les éclats vertigineux de sa noirceur, ses désillusions brûlantes, impénétrables.

    Avis des lecteurs
    Commentaires laissés par nos lecteurs

    4.5/5
    sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
    Attaquer la terre et le soleil
    L'auteur nous plonge dans une histoire dramatique, il nous lance en pleine le thème de la colonisation, Un pays l'Algérie, que les français ont décidé de s'approprier. Le récit se déroule au 19 éme siècle, Séraphine fait partie de ce voyage, entraînant avec elle famille, mari ,enfants et sa sœur, , dans l'optique de créer un nouveau monde , exploiter de nouvelles terres, un monde merveilleux, Tout est beau, tout va bien, Un rêve qui se transforme en cauchemar, Ils doivent vivre dans des baraquements de fortune , ils sont confrontés à la misère, la saleté des conditions d’hygiène ,impensable, la famine et la maladie, principalement la malaria. Ils n’étaient pas préparer à cela . Ces premiers colons , partagent ce triste voyage, avec des soldats , Une véritable barbarie, qui fait froid dans le dos, ils tuent sans aucun état d’âme, l'auteur ne tergiverse pas dans ses descriptions, il nous dépeint, ses assassinats d'une violence extrême, une haine , n’hésite, pas à choisir des femmes pour se libérer de leurs pulsions sexuelles, Un monde immonde, le titre "Attaquer la terre et le soleil" donne de la véracité au récit. Nous sommes en face dans l'horreur de la vie .Certains passages m'ont mises mal à l'aise, elle sont brutes de pomme, il faut avoir le cœur accroché, un ressenti personnel, Un roman remarquable, un témoignage où la réalité prend le dessus sur la fiction Une histoire racontée par Séraphine et celle d'un soldat, deux visions différentes pour une même histoire. Un roman, L’auteur dénonce , la colonisation de tous les pays, d’arrêter de respecter tout le monde, mais malheureusement le sujet est , toujours d'actualité, Un roman très documenté que je vous conseille à découvrir.
    L'auteur nous plonge dans une histoire dramatique, il nous lance en pleine le thème de la colonisation, Un pays l'Algérie, que les français ont décidé de s'approprier. Le récit se déroule au 19 éme siècle, Séraphine fait partie de ce voyage, entraînant avec elle famille, mari ,enfants et sa sœur, , dans l'optique de créer un nouveau monde , exploiter de nouvelles terres, un monde merveilleux, Tout est beau, tout va bien, Un rêve qui se transforme en cauchemar, Ils doivent vivre dans des baraquements de fortune , ils sont confrontés à la misère, la saleté des conditions d’hygiène ,impensable, la famine et la maladie, principalement la malaria. Ils n’étaient pas préparer à cela . Ces premiers colons , partagent ce triste voyage, avec des soldats , Une véritable barbarie, qui fait froid dans le dos, ils tuent sans aucun état d’âme, l'auteur ne tergiverse pas dans ses descriptions, il nous dépeint, ses assassinats d'une violence extrême, une haine , n’hésite, pas à choisir des femmes pour se libérer de leurs pulsions sexuelles, Un monde immonde, le titre "Attaquer la terre et le soleil" donne de la véracité au récit. Nous sommes en face dans l'horreur de la vie .Certains passages m'ont mises mal à l'aise, elle sont brutes de pomme, il faut avoir le cœur accroché, un ressenti personnel, Un roman remarquable, un témoignage où la réalité prend le dessus sur la fiction Une histoire racontée par Séraphine et celle d'un soldat, deux visions différentes pour une même histoire. Un roman, L’auteur dénonce , la colonisation de tous les pays, d’arrêter de respecter tout le monde, mais malheureusement le sujet est , toujours d'actualité, Un roman très documenté que je vous conseille à découvrir.
    Un livre comme un cri de Münch
    Avec son mari, ses trois enfants et sa soeur, Séraphine débarque en Algérie au tout début de la colonisation du pays par la France, dans les années 1830-1840. Au terme de leur pénible voyage, les colons ne trouvent que les cailloux d’une terre ingrate qu’il va leur falloir tenter d’exploiter dans des conditions effroyables : la boue et le froid l’hiver, la canicule l’été ; la saleté et les épidémies de choléra qui les déciment dans leurs misérables baraquements de planches ; le manque de tout et la peur qui les étreint, entre attaques arabes, pillards, vipères à cornes et lions du désert… Pendant qu’ils s’échinent et tombent comme des mouches, un escadron de soldats français s’emploie à « pacifier » les territoires conquis, sans autre stratégie que de razzier, violer et massacrer. Raconté dans des mots d’autant plus frappants qu’ils décrivent l’horreur à hauteur de gens simples, au fil de leur narration humble, morne et résignée de ce qui fait leur banalité quotidienne – un enfer d’une violence inouïe dont ils sont absurdement devenus les acteurs, misérables pions sacrifiés dans une partie motivée par de bien plus gros intérêts que les leurs –, le texte est d’une intensité rare, en tout point saisissante. Alors que, dans sa sidération impuissante, Séraphine n’a plus la force que de ponctuer son récit d’une litanie de « sainte et sainte mère de Dieu » et que, du côté des soldats, l’on s’efforce, avec des termes de soudards, de se redonner du coeur au ventre à coups, faute d’autres motifs, d’exonérants « nous ne sommes pas des anges », c’est une bien peu glorieuse épopée que l’on fait mener par ces pauvres hères, abandonnés à leur misère et à leur peur, à leur lâcheté et à leur cruauté, pour implanter sur ces terres d’Algérie une présence française qui se veut irréversible. Sans majuscules ni points, la narration s’écoule comme le fleuve du temps et de l’Histoire. Le processus infernal dans lequel les protagonistes se retrouvent pris s’est enclenché bien avant le début de leur récit et se poursuivra bien au-delà de leur bref passage dans l’histoire de cette terre. Ils ne sont que de modestes rouages, mais à travers eux et leur parcours aussi pathétique que sanguinaire, s’enracine un mal profond, une colonisation construite sur la pourriture du sang et de la violence, qui, démentant toute prétention dite « civilisatrice », n’annonce qu’un désastre sans fond. Peinture ultra-réaliste de l’horreur, c’est avec une efficacité sans pareille que, sur un ton d’autant plus implacable qu’égal et factuel, ce roman dénonce les viles réalités de la colonisation. L’on en ressort saisi par cette abjection, on ne peut plus clairement débarrassée des fards dont l’Histoire tend habituellement à l’enjoliver. Jamais je n'avais été aussi tentée d’associer un livre au célèbre Cri de Münch.
    Avec son mari, ses trois enfants et sa soeur, Séraphine débarque en Algérie au tout début de la colonisation du pays par la France, dans les années 1830-1840. Au terme de leur pénible voyage, les colons ne trouvent que les cailloux d’une terre ingrate qu’il va leur falloir tenter d’exploiter dans des conditions effroyables : la boue et le froid l’hiver, la canicule l’été ; la saleté et les épidémies de choléra qui les déciment dans leurs misérables baraquements de planches ; le manque de tout et la peur qui les étreint, entre attaques arabes, pillards, vipères à cornes et lions du désert… Pendant qu’ils s’échinent et tombent comme des mouches, un escadron de soldats français s’emploie à « pacifier » les territoires conquis, sans autre stratégie que de razzier, violer et massacrer. Raconté dans des mots d’autant plus frappants qu’ils décrivent l’horreur à hauteur de gens simples, au fil de leur narration humble, morne et résignée de ce qui fait leur banalité quotidienne – un enfer d’une violence inouïe dont ils sont absurdement devenus les acteurs, misérables pions sacrifiés dans une partie motivée par de bien plus gros intérêts que les leurs –, le texte est d’une intensité rare, en tout point saisissante. Alors que, dans sa sidération impuissante, Séraphine n’a plus la force que de ponctuer son récit d’une litanie de « sainte et sainte mère de Dieu » et que, du côté des soldats, l’on s’efforce, avec des termes de soudards, de se redonner du coeur au ventre à coups, faute d’autres motifs, d’exonérants « nous ne sommes pas des anges », c’est une bien peu glorieuse épopée que l’on fait mener par ces pauvres hères, abandonnés à leur misère et à leur peur, à leur lâcheté et à leur cruauté, pour implanter sur ces terres d’Algérie une présence française qui se veut irréversible. Sans majuscules ni points, la narration s’écoule comme le fleuve du temps et de l’Histoire. Le processus infernal dans lequel les protagonistes se retrouvent pris s’est enclenché bien avant le début de leur récit et se poursuivra bien au-delà de leur bref passage dans l’histoire de cette terre. Ils ne sont que de modestes rouages, mais à travers eux et leur parcours aussi pathétique que sanguinaire, s’enracine un mal profond, une colonisation construite sur la pourriture du sang et de la violence, qui, démentant toute prétention dite « civilisatrice », n’annonce qu’un désastre sans fond. Peinture ultra-réaliste de l’horreur, c’est avec une efficacité sans pareille que, sur un ton d’autant plus implacable qu’égal et factuel, ce roman dénonce les viles réalités de la colonisation. L’on en ressort saisi par cette abjection, on ne peut plus clairement débarrassée des fards dont l’Histoire tend habituellement à l’enjoliver. Jamais je n'avais été aussi tentée d’associer un livre au célèbre Cri de Münch.
    Attaquer la terre et le soleil
    4.5/5
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