L'histoire des femmes publiques contée aux enfants

Par : Claude Lelièvre, Françoise Lelièvre
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  • Nombre de pages200
  • FormatePub
  • ISBN978-2-13-063888-9
  • EAN9782130638889
  • Date de parution30/06/2014
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille11 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurPUF

Résumé

Tout commence par une ambiguïté historique et linguistique : les femmes publiques sont censées arpenter le trottoir. Comme le note Michelle Perrot : "dans l'espace public, celui de la cité, hommes et femmes se situent aux deux extrémités de l'échelle des valeurs."La thèse des auteurs est que cette spécificité française (non-reconnaissance des femmes dans la vie politique) trouve en partie son origine et perdure par l'enseignement de l'histoire à travers des manuels qui sont plus que de simples révélateurs, ils ont leur efficacité propre.
Cette intuition s'appuie sur l'étude de 30 manuels portant sur des auteurs, des éditeurs et des périodes différents du XXe siècle : 10 pour l'entre deux guerres, 12 pour les années 50 - 60 et 8 manuels pour les années 80 - 90. Tous les manuels ne sont pas sexistes au même degré, mais la tendance fondamentale est indéniable. Une constatation s'impose d'urgence, il faut réduire cette différence entre des élections désormais paritaires et des représentations aux antipodes.
Paradoxalement en France, alors que le niveau scolaire des filles est parmi les meilleurs de l'Union européenne de même que le taux d'insertion professionnelle des femmes, leur activité politique est des plus faibles. L'analyse des manuels d'histoire de l'enseignement primaire du XXe siècle montre que ces livres sont en partie responsables de cette anomalie. Quand on constate que le droit de vote des femmes enfin obtenu en 1944 n'est mentionné dans ces manuels qu'à partir de 1985 et que trop souvent ces mêmes livres n'ont donné que des commentaires négatifs de l'action politique de femmes ayant disposé d'un certain pouvoir : la cruelle Brunehaut, la traîtresse Isabeau de Bavière, la perfide Catherine de Médicis, l'intrigante et fatale Marie-Antoinette, on ne peut que déplorer cette étrange éducation civique à rebours.
Il est plus que temps que disparaissent définitivement ces stéréotypes si l'on veut éviter aux prochaines élections paritaires des lendemains qui déchantent.
Tout commence par une ambiguïté historique et linguistique : les femmes publiques sont censées arpenter le trottoir. Comme le note Michelle Perrot : "dans l'espace public, celui de la cité, hommes et femmes se situent aux deux extrémités de l'échelle des valeurs."La thèse des auteurs est que cette spécificité française (non-reconnaissance des femmes dans la vie politique) trouve en partie son origine et perdure par l'enseignement de l'histoire à travers des manuels qui sont plus que de simples révélateurs, ils ont leur efficacité propre.
Cette intuition s'appuie sur l'étude de 30 manuels portant sur des auteurs, des éditeurs et des périodes différents du XXe siècle : 10 pour l'entre deux guerres, 12 pour les années 50 - 60 et 8 manuels pour les années 80 - 90. Tous les manuels ne sont pas sexistes au même degré, mais la tendance fondamentale est indéniable. Une constatation s'impose d'urgence, il faut réduire cette différence entre des élections désormais paritaires et des représentations aux antipodes.
Paradoxalement en France, alors que le niveau scolaire des filles est parmi les meilleurs de l'Union européenne de même que le taux d'insertion professionnelle des femmes, leur activité politique est des plus faibles. L'analyse des manuels d'histoire de l'enseignement primaire du XXe siècle montre que ces livres sont en partie responsables de cette anomalie. Quand on constate que le droit de vote des femmes enfin obtenu en 1944 n'est mentionné dans ces manuels qu'à partir de 1985 et que trop souvent ces mêmes livres n'ont donné que des commentaires négatifs de l'action politique de femmes ayant disposé d'un certain pouvoir : la cruelle Brunehaut, la traîtresse Isabeau de Bavière, la perfide Catherine de Médicis, l'intrigante et fatale Marie-Antoinette, on ne peut que déplorer cette étrange éducation civique à rebours.
Il est plus que temps que disparaissent définitivement ces stéréotypes si l'on veut éviter aux prochaines élections paritaires des lendemains qui déchantent.
Histoire de la scolarisation des filles
Claude Lelièvre, Françoise Lelièvre, Françoise Juhel, Odile Maury
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