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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 27
La vie rêvée de Rachel Waring
Avis posté le 2014-11-04
    Vivre ses rêves jusqu'à la folie.
    Que j’étais heureuse de quitter Londres, mon travail minable et mal payé, ma chambre partagée avec une colocataire qui fumait comme un pompier, jurait comme un charretier et que j’avais de plus en plus de mal à supporter. J’allais m’installer dans une grande maison léguée par ma tante dans la charmante ville de Bristol. Que d’excitation ce changement provoquait en moi, presque au point de me mettre la tête et les idées sens dessus-dessous. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises ! J’allais faire de belles connaissances, le pharmacien, un bien bel homme, mon jardinier aussi me faisait fantasmer ! Et puis, j’ai rencontré l’amour, l’amour passion ! Et moi, Rachel Waring je fus enfin heureuse ! Dans ce livre bouleversant nous découvrons une femme de 47 ans qui rêve sa vie ou qui vit ses rêves et sombre lentement dans une douce folie. L’originalité de ce roman tient dans le fait que c’est Rachel qui raconte ses aventures et que nous, lecteurs, sommes d’abord souriants et charmés par son excentricité, mais aussi de plus en plus inquiets pour elle. Rachel Waring fait partie de ces héroïnes qui trouvent leur place dans un coin de notre mémoire pour ne plus en bouger. Une lecture magnifique, vous l’aurez compris. A découvrir absolument.
    Que j’étais heureuse de quitter Londres, mon travail minable et mal payé, ma chambre partagée avec une colocataire qui fumait comme un pompier, jurait comme un charretier et que j’avais de plus en plus de mal à supporter. J’allais m’installer dans une grande maison léguée par ma tante dans la charmante ville de Bristol. Que d’excitation ce changement provoquait en moi, presque au point de me mettre la tête et les idées sens dessus-dessous. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises ! J’allais faire de belles connaissances, le pharmacien, un bien bel homme, mon jardinier aussi me faisait fantasmer ! Et puis, j’ai rencontré l’amour, l’amour passion ! Et moi, Rachel Waring je fus enfin heureuse ! Dans ce livre bouleversant nous découvrons une femme de 47 ans qui rêve sa vie ou qui vit ses rêves et sombre lentement dans une douce folie. L’originalité de ce roman tient dans le fait que c’est Rachel qui raconte ses aventures et que nous, lecteurs, sommes d’abord souriants et charmés par son excentricité, mais aussi de plus en plus inquiets pour elle. Rachel Waring fait partie de ces héroïnes qui trouvent leur place dans un coin de notre mémoire pour ne plus en bouger. Une lecture magnifique, vous l’aurez compris. A découvrir absolument.
    Le Pays du Dauphin Vert
    Avis posté le 2014-10-25
      Trois destins
      Marguerite et Marianne Le Patourel vivent des jours heureux auprès de leurs parents dans une belle maison située dans le quartier le plus chic d’une charmante bourgade des îles Anglo-Normandes. Lorsque le Docteur Ozanne vient s’installer dans la rue voisine avec William son jeune fils, les fillettes trouvent immédiatement en lui un compagnon de jeux et d’aventures. Au fil des années la complicité et l’amitié des jeunes gens se transforment en sentiments plus profonds. Les deux sœurs sont amoureuses de William, et lui éprouve une véritable passion pour Marguerite. Mais c’est pourtant Marianne qu’il épousera. Pendant cinquante ans nous suivons le destin de Marguerite, Marianne et William dans une aventure au long cours qui les mènera jusqu’en Nouvelle Zélande. Cet imposant pavé a réussi l'exploit de me tenir en haleine jusqu'aux toutes dernières pages malgré l'apparence anodine du sujet et la longueur des considérations philosophique et religieuse qui rythment le récit. Mais on est pris par la vie de ces trois personnes liées par des sentiments si forts que ni les mers ni les années ne parviennent à les séparer.
      Marguerite et Marianne Le Patourel vivent des jours heureux auprès de leurs parents dans une belle maison située dans le quartier le plus chic d’une charmante bourgade des îles Anglo-Normandes. Lorsque le Docteur Ozanne vient s’installer dans la rue voisine avec William son jeune fils, les fillettes trouvent immédiatement en lui un compagnon de jeux et d’aventures. Au fil des années la complicité et l’amitié des jeunes gens se transforment en sentiments plus profonds. Les deux sœurs sont amoureuses de William, et lui éprouve une véritable passion pour Marguerite. Mais c’est pourtant Marianne qu’il épousera. Pendant cinquante ans nous suivons le destin de Marguerite, Marianne et William dans une aventure au long cours qui les mènera jusqu’en Nouvelle Zélande. Cet imposant pavé a réussi l'exploit de me tenir en haleine jusqu'aux toutes dernières pages malgré l'apparence anodine du sujet et la longueur des considérations philosophique et religieuse qui rythment le récit. Mais on est pris par la vie de ces trois personnes liées par des sentiments si forts que ni les mers ni les années ne parviennent à les séparer.
      Notre-Dame des vents
      Avis posté le 2014-10-11
        Les îles Kerguelen
        Notre Dame des Vents est l’église de Port-aux-Français dans les îles Kerguelen. Elle est considérée comme l’église Française la plus Australe. (Wikipedia) C’est dans ce lieu désolé que Mikaël Hirsch situe l’intrigue de son roman. Lorsque Joanne, jeune biologiste arrive sur les lieux, elle est accueillie par une communauté de scientifiques, plus machos les uns que les autres. La jeune femme venue étudier l’impact du réchauffement climatique sur la végétation et particulièrement sur le « chou de Kerguelen » devra faire sa place dans ce milieu d’homme. Nous découvrons le quotidien des scientifiques et militaires qui cohabitent tant bien que mal sur ce bout du monde, balayé par les vents. « Port-aux-Français, PAF pour les intimes n’était pas un village. Il s’agissait plutôt d’un amas de boîtes jetées çà et là sur le rivage, comme un jeu de construction abandonné par un enfant distrait. » L'existence s'articule entre le laboratoire, la cantine, la bibliothèque, la petite chapelle de Notre-Dame des vents où, tous se retrouvent, croyants ou pas. Par petites touches, l'auteur nous immerge dans un univers à part. J’ai aimé ce roman à l’ambiance si particulière avec en fond sonore le cri des otaries, le bruit des vagues et du vent. Mikaël Hirsch décrit les paysages avec une précision quasi photographique, ce qui donne à mon sens toute sa force à ce roman.
        Notre Dame des Vents est l’église de Port-aux-Français dans les îles Kerguelen. Elle est considérée comme l’église Française la plus Australe. (Wikipedia) C’est dans ce lieu désolé que Mikaël Hirsch situe l’intrigue de son roman. Lorsque Joanne, jeune biologiste arrive sur les lieux, elle est accueillie par une communauté de scientifiques, plus machos les uns que les autres. La jeune femme venue étudier l’impact du réchauffement climatique sur la végétation et particulièrement sur le « chou de Kerguelen » devra faire sa place dans ce milieu d’homme. Nous découvrons le quotidien des scientifiques et militaires qui cohabitent tant bien que mal sur ce bout du monde, balayé par les vents. « Port-aux-Français, PAF pour les intimes n’était pas un village. Il s’agissait plutôt d’un amas de boîtes jetées çà et là sur le rivage, comme un jeu de construction abandonné par un enfant distrait. » L'existence s'articule entre le laboratoire, la cantine, la bibliothèque, la petite chapelle de Notre-Dame des vents où, tous se retrouvent, croyants ou pas. Par petites touches, l'auteur nous immerge dans un univers à part. J’ai aimé ce roman à l’ambiance si particulière avec en fond sonore le cri des otaries, le bruit des vagues et du vent. Mikaël Hirsch décrit les paysages avec une précision quasi photographique, ce qui donne à mon sens toute sa force à ce roman.
        Au coeur du Yamato
        Mitsuba
        Avis posté le 2014-10-03
          Le trèfle
          Ne pas troubler le « Wa ». Ne pas faire de vague, rester dans le rang. A aucun prix il ne faut troubler l'harmonie. Tout n'est pas toujours rose au pays du soleil levant, surtout lorsque l'on travaille pour une compagnie puissante pour qui le profit et le rendement valent mieux qu'un être humain. Takashi en fera l'amère expérience. Le jeune homme est amoureux de Yuko, une ravissante réceptionniste qui, comme lui, apprend le français : lui, dans la perspective de sa prochaine mutation à Paris, elle parce qu'elle veut partir à Montréal pendant quelques mois avant de revenir au Japon pour se marier avec l'ingénieur choisi pour elle par sa famille. Finalement, il l'invite un soir au café « Mitsuba » où, de rendez-vous en rendez-vous, ils se promettent l'un à l'autre. Tout ne sera pas si simple pour nos tourtereaux. Avec une écriture pleine de sensibilité et de délicatesse, Aki Shimazaki décrit un univers sans pitié.
          Ne pas troubler le « Wa ». Ne pas faire de vague, rester dans le rang. A aucun prix il ne faut troubler l'harmonie. Tout n'est pas toujours rose au pays du soleil levant, surtout lorsque l'on travaille pour une compagnie puissante pour qui le profit et le rendement valent mieux qu'un être humain. Takashi en fera l'amère expérience. Le jeune homme est amoureux de Yuko, une ravissante réceptionniste qui, comme lui, apprend le français : lui, dans la perspective de sa prochaine mutation à Paris, elle parce qu'elle veut partir à Montréal pendant quelques mois avant de revenir au Japon pour se marier avec l'ingénieur choisi pour elle par sa famille. Finalement, il l'invite un soir au café « Mitsuba » où, de rendez-vous en rendez-vous, ils se promettent l'un à l'autre. Tout ne sera pas si simple pour nos tourtereaux. Avec une écriture pleine de sensibilité et de délicatesse, Aki Shimazaki décrit un univers sans pitié.
          L'homme vertical
          Avis posté le 2014-10-01
            Magistral !
            Enorme coup de coeur ! Dans une ville dévastée, que l'on suppose en Italie, Léonardo se souvient de sa vie et de cette liaison avec une de ses élèves qui avait précipité sa déchéance professionnelle et causé son divorce. Il vit avec ses livres enferré dans la solitude au point de n'avoir pas pris conscience du chaos dans lequel le pays s'enfonce irrémédiablement. Il reviendra à la réalité, lorsque son ex épouse lui confie leur fille dont elle a la garde et un autre enfant, le temps pour elle de retrouver son nouvel époux. Peu à peu la situation se dégrade au point que la seule issue lui semble être la fuite en espérant atteindre la France ou la Suisse. S'ensuivra une incroyable odyssée où Léonardo traversera les épreuves pour sortir de l'enfer et tenter de protéger les personnes qui lui sont chères. Avec une écriture sensible et élégante, Davide Longo dresse le portrait d'une société ravagée par la violence, la corruption, l'intolérance mais qui cache toujours dans son passé le plus lointain les prémices d'un avenir différent. J'ai été littéralement happée par cette lecture angoissante, parfois insoutenable qui rappelle inévitablement : La route de McCarthy mais également le magnifique roman de Jacqueline Harpman : « moi qui n'est pas connu les hommes ».
            Enorme coup de coeur ! Dans une ville dévastée, que l'on suppose en Italie, Léonardo se souvient de sa vie et de cette liaison avec une de ses élèves qui avait précipité sa déchéance professionnelle et causé son divorce. Il vit avec ses livres enferré dans la solitude au point de n'avoir pas pris conscience du chaos dans lequel le pays s'enfonce irrémédiablement. Il reviendra à la réalité, lorsque son ex épouse lui confie leur fille dont elle a la garde et un autre enfant, le temps pour elle de retrouver son nouvel époux. Peu à peu la situation se dégrade au point que la seule issue lui semble être la fuite en espérant atteindre la France ou la Suisse. S'ensuivra une incroyable odyssée où Léonardo traversera les épreuves pour sortir de l'enfer et tenter de protéger les personnes qui lui sont chères. Avec une écriture sensible et élégante, Davide Longo dresse le portrait d'une société ravagée par la violence, la corruption, l'intolérance mais qui cache toujours dans son passé le plus lointain les prémices d'un avenir différent. J'ai été littéralement happée par cette lecture angoissante, parfois insoutenable qui rappelle inévitablement : La route de McCarthy mais également le magnifique roman de Jacqueline Harpman : « moi qui n'est pas connu les hommes ».