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Adil S. - 1

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 18
Jane Eyre
Avis posté le 2025-05-15
    Un classique anglais
    Ce roman féministe avant l'heure prône à travers l'histoire de Jane Eyre la lutte pour la femme pour son indépendance à travers le travail au 19 ème siècle. C'est aussi l'apologie de la pudeur, la fidélité, les valeurs conservatrices qui font de l'héroïne un personnage admirable par sa vertu et sa constance ainsi que par ses principes toujours visant raison et dignité. C'est aussi un hymne à l'éducation par laquelle la femme s'élève dans la société. Jane se fraie son chemin sans jamais trahir son honneur et ses principes malgré les épreuves qu'elle rencontrera, ce qui en fait une femme forte dans un contexte dominé par les hommes. Elle résiste quitte à risquer l'indigence. Roman long qui serait ennuyeux et fade au vu des nombreuses pages si ce n'est les multiples analyses psychologiques de l'héroïne au fil des épreuves contre lesquelles elle résiste et sort honorable et sur lesquelles elle nous livre le tréfonds de son for intérieur. En somme, un classique de la littérature anglaise à découvrir. Adil Salouane
    Ce roman féministe avant l'heure prône à travers l'histoire de Jane Eyre la lutte pour la femme pour son indépendance à travers le travail au 19 ème siècle. C'est aussi l'apologie de la pudeur, la fidélité, les valeurs conservatrices qui font de l'héroïne un personnage admirable par sa vertu et sa constance ainsi que par ses principes toujours visant raison et dignité. C'est aussi un hymne à l'éducation par laquelle la femme s'élève dans la société. Jane se fraie son chemin sans jamais trahir son honneur et ses principes malgré les épreuves qu'elle rencontrera, ce qui en fait une femme forte dans un contexte dominé par les hommes. Elle résiste quitte à risquer l'indigence. Roman long qui serait ennuyeux et fade au vu des nombreuses pages si ce n'est les multiples analyses psychologiques de l'héroïne au fil des épreuves contre lesquelles elle résiste et sort honorable et sur lesquelles elle nous livre le tréfonds de son for intérieur. En somme, un classique de la littérature anglaise à découvrir. Adil Salouane
    L'ingénu
    Avis posté le 2025-05-09
      L'esprit des lumières
      55 ème place_L ingénu_Voltaire Encore une belle œuvre du génie français, ici Voltaire à travers le regard de l'ingénu son héros qui porte bien son nom car c'est un autochtone qui regarde la société française avec candeur et naïveté. Procédé par lequel Voltaire s'en prend aux injustices dans la société et à tous ceux qui déshonorent la littérature ou la religion entre autres. C'est rare que Voltaire soit d'accord avec Rousseau mais c'est là son oeuvre la plus rousseauiste en ce qu'elle met en lumière le mythe du bon sauvage, celui qui n'est pas corrompu par la société mais conserve toute sa bonté, sa naïveté, aussi est-il tout étonné par les règles que les hommes s'infligent et qui sont aux antipodes du bon sens. C'est un conte philosophique qui s'attaque avec courage à l'hypocrisie des hommes avec la religion, qu'ils utilisent pour nuire à ceux qui ne partagent pas le même point de vue et qui ne cherchent par là qu'à les déposséder de leurs biens et à s'élever dans le pouvoir. Ici, Voltaire s'attaque à l'intolérance qui légalement qualifia le protestantisme de crime. L'œuvre démontre que comme souvent ce n'est pas un problème de religion mais un problème d'hommes qui utilisent celle-ci comme instrument pour condamner leur prochain. C'est ainsi un récit sur la tolérance seule capable d'instaurer la paix dans une société hétéroclite et d'éduquer les hommes contre leur penchant obscurantiste. L'homme bon démontre une application et une compréhension bonnes de la religion tandis que l'homme au cœur corrompu, irrigué par la haine, est intolérant, s'occupe de condamner les autres et peut s'avérer dangereux. Adil Salouane
      55 ème place_L ingénu_Voltaire Encore une belle œuvre du génie français, ici Voltaire à travers le regard de l'ingénu son héros qui porte bien son nom car c'est un autochtone qui regarde la société française avec candeur et naïveté. Procédé par lequel Voltaire s'en prend aux injustices dans la société et à tous ceux qui déshonorent la littérature ou la religion entre autres. C'est rare que Voltaire soit d'accord avec Rousseau mais c'est là son oeuvre la plus rousseauiste en ce qu'elle met en lumière le mythe du bon sauvage, celui qui n'est pas corrompu par la société mais conserve toute sa bonté, sa naïveté, aussi est-il tout étonné par les règles que les hommes s'infligent et qui sont aux antipodes du bon sens. C'est un conte philosophique qui s'attaque avec courage à l'hypocrisie des hommes avec la religion, qu'ils utilisent pour nuire à ceux qui ne partagent pas le même point de vue et qui ne cherchent par là qu'à les déposséder de leurs biens et à s'élever dans le pouvoir. Ici, Voltaire s'attaque à l'intolérance qui légalement qualifia le protestantisme de crime. L'œuvre démontre que comme souvent ce n'est pas un problème de religion mais un problème d'hommes qui utilisent celle-ci comme instrument pour condamner leur prochain. C'est ainsi un récit sur la tolérance seule capable d'instaurer la paix dans une société hétéroclite et d'éduquer les hommes contre leur penchant obscurantiste. L'homme bon démontre une application et une compréhension bonnes de la religion tandis que l'homme au cœur corrompu, irrigué par la haine, est intolérant, s'occupe de condamner les autres et peut s'avérer dangereux. Adil Salouane
      Les fleurs du mal
      Avis posté le 2025-05-01
        Le Mal et la beauté réunis par un génie en avance et subversif
        Que tirer de cette œuvre, que la beauté et le mal peuvent être associés, que le positif et le négatif sont frères et non contraires. Baudelaire, c'est l'oxymore à son comble. C'est ce qui m'a vraiment marqué dans cette œuvre, la jonction des contraires qui ne peut exister que dans les infinis de l'imagination, un soleil glacial ne peut exister que dans la tête du poète, de même une fraîcheur chaude ou encore un soleil noir. De là la beauté des mots qui ouvrent un champ infini de création. Qui dit Spleen dit Baudelaire et cette notion de déchirement de la condition humaine pour une quête de l'absolu, de l'idéal. Les péchés servent alors d'ersatz dans lesquels se noie ce capitaine des poètes maudits. Le poète cherche à fuir le temps, les plaisirs inefficaces. La mort, l'abîme, entre autres, le hantent à en souffrir. Il se tord d'impuissance et de véhémence face au coulement inexorable du temps. Cette succession de vers révoltés furent lourdement censurés à leur époque pour leur impudeur et le scandale comme un outrage aux bonnes mœurs. Le même procureur de Madame Bovary s'occupe de ce procès pour à peu près les mêmes raisons. Ce n'est que 100 ans plus tard que la condamnation publique de l'œuvre est annulée. Cette œuvre à elle seule est un dictionnaire tant le vocabulaire est riche et les références culturelles foison. Toutefois, on ne peut ne pas nourrir de l'empathie pour ce génie qui aura désespérément cherché de la paix dans les drogues, les plaisirs, et qui aura découvert cette glaçante réalité : en ce bas monde, l'idéal n'existe pas et qui croit le toucher échoue sur angoisses et spleen. J'en conclus que le bonheur, une fois de plus, se trouve dans les choses simples, les routines, une certaine acceptation résignée de manière appropriée de son sort, qu'être heureux ne réside pas dans les cîmes des montagnes mais plutôt dans l'appréhension tolérante de sa condition et de sa fortune. Que Baudelaire nous serve alors d'exemple : rien ne sert de se jeter dans les excès qui ne font qu'altérer la quiétude de l'âme, pour autant si l'auteur n'avait pas tant souffert, aucune chance qu'il eût pu atteindre ce talent, un sacrifice qui bénéficie à ceux qui le liront. Adil Salouane
        Que tirer de cette œuvre, que la beauté et le mal peuvent être associés, que le positif et le négatif sont frères et non contraires. Baudelaire, c'est l'oxymore à son comble. C'est ce qui m'a vraiment marqué dans cette œuvre, la jonction des contraires qui ne peut exister que dans les infinis de l'imagination, un soleil glacial ne peut exister que dans la tête du poète, de même une fraîcheur chaude ou encore un soleil noir. De là la beauté des mots qui ouvrent un champ infini de création. Qui dit Spleen dit Baudelaire et cette notion de déchirement de la condition humaine pour une quête de l'absolu, de l'idéal. Les péchés servent alors d'ersatz dans lesquels se noie ce capitaine des poètes maudits. Le poète cherche à fuir le temps, les plaisirs inefficaces. La mort, l'abîme, entre autres, le hantent à en souffrir. Il se tord d'impuissance et de véhémence face au coulement inexorable du temps. Cette succession de vers révoltés furent lourdement censurés à leur époque pour leur impudeur et le scandale comme un outrage aux bonnes mœurs. Le même procureur de Madame Bovary s'occupe de ce procès pour à peu près les mêmes raisons. Ce n'est que 100 ans plus tard que la condamnation publique de l'œuvre est annulée. Cette œuvre à elle seule est un dictionnaire tant le vocabulaire est riche et les références culturelles foison. Toutefois, on ne peut ne pas nourrir de l'empathie pour ce génie qui aura désespérément cherché de la paix dans les drogues, les plaisirs, et qui aura découvert cette glaçante réalité : en ce bas monde, l'idéal n'existe pas et qui croit le toucher échoue sur angoisses et spleen. J'en conclus que le bonheur, une fois de plus, se trouve dans les choses simples, les routines, une certaine acceptation résignée de manière appropriée de son sort, qu'être heureux ne réside pas dans les cîmes des montagnes mais plutôt dans l'appréhension tolérante de sa condition et de sa fortune. Que Baudelaire nous serve alors d'exemple : rien ne sert de se jeter dans les excès qui ne font qu'altérer la quiétude de l'âme, pour autant si l'auteur n'avait pas tant souffert, aucune chance qu'il eût pu atteindre ce talent, un sacrifice qui bénéficie à ceux qui le liront. Adil Salouane
        Bel-Ami
        Avis posté le 2025-04-26
          l'ambition à tout prix
          20 ème place_Bel ami_Maupassant Je classe ce livre 20 ème sur 100 mais si les places n'étaient pas déjà prises, il figurerait aisément dans le top 10. Ce livre, certainement, parlera à beaucoup car il a été étudié par nombre d'écoliers. Maupassant, c'est à mon sens une version Flaubert effrénée, autant Flaubert est capable dans la lenteur de décrire et de créer une ambiance large, autant Maupassant est capable de décrire rapidement émotions, décors et personnages. Maupassant insistera encore plus sur l'aspect psychologique et intentionnel de ses héros, notamment dans Bel ami. Si je ne me trompe pas, Flaubert et lui étaient très proches et Maupassant nourrissait une grande admiration pour ce dernier. D'ailleurs, Maupassant fait partie de ces artistes célèbres qui se seront suicidés comme Nerval, Zweig ou Hemingway. Pour ceux qui ne le savent pas, l'écriture et la littérature peuvent oppresser la sensibilité de l'artiste qui rentre dedans comme dans un brasier qui exacerbe ses sens, sa sensibilité qui est son outil de travail, au point de le faire souffrir atrocement devenant parfois incapable des choses banales du quotidien, il est dans les nuages et trop proche du soleil, il brûle. Beaucoup d'œuvres et de poèmes abordent cette incapacité de l'artiste à mener une vie "normale", le poème, de mémoire, l'alabatros de Baudelaire ou encore ce magnifique récit de Thomas Mann Tonio Kröger. Revenons à Bel ami, c'est l'histoire de l'ambition sale, poisseuse, celle qui se sert des femmes, des hommes, des opportunités, pour arriver à sa fin, à savoir ici une position sociale très élevée. L'autre n'est qu'un escabeau qui nous sert de marche-pied. On rencontre encore de nos jours ces types de personnages qui, comme on le dit ont les dents qui rayent le parquet et qui sont souvent l'objet de l'expression "capable de vendre sa mère". Duroy, lui, a vendu ses valeurs morales, il les a piétinées et n'a pour obssession que de réussir, monter. Ce sont des profils qui sont parfois si rongés par l'ambition qu'ils du mal à cacher non pas leur ambition, car l'ambition en soi est noble, mais les moyens, illimités, cruels, manipulateurs ou hypocrites qu'ils sont capables de mettre en œuvre pour atteindre leur but. Les gens, que je nommerai animaux, ils marchent au rapport de force et non au respect de tous quelque soit son métier, "force" mentale ou physique, ce sont des hyènes qui écrasent celui qu'il juge brebis et s'écrasent devant celui qu'ils estiment tigre. Ils mangent car pour eux on est soit la dent soit l'herbe dans ce monde, le loup ou l'agneau, manichéisme des médiocres. C'est là une affaire de conscience, certains ont pour religion le pouvoir et la fin justifie tous les moyens. C'est une œuvre magnifique qui étudie avec une poétique simplicité les relations humaines vues du prisme d'un ambitieux arriviste. Ce qui me plaît chez Maupassant, c'est un compromis fin réussi entre le scénario destiné à divertir avec un rythme rapide mais aussi de la culture, de l'idée et de la profondeur, il réussit dans cet ouvrage le juste équilibre au dessous duquel le livre est juste un amusement qu'on oublie et au dessus duquel il est trop tarabiscoté et pompeux. Un roman que je relis souvent et qui mérite très facilement la 20 ème place. De ces livres qui concilient vivacité, plaisir d'esprit et qui captivent en même temps qu'ils éduquent. Adil Salouane
          20 ème place_Bel ami_Maupassant Je classe ce livre 20 ème sur 100 mais si les places n'étaient pas déjà prises, il figurerait aisément dans le top 10. Ce livre, certainement, parlera à beaucoup car il a été étudié par nombre d'écoliers. Maupassant, c'est à mon sens une version Flaubert effrénée, autant Flaubert est capable dans la lenteur de décrire et de créer une ambiance large, autant Maupassant est capable de décrire rapidement émotions, décors et personnages. Maupassant insistera encore plus sur l'aspect psychologique et intentionnel de ses héros, notamment dans Bel ami. Si je ne me trompe pas, Flaubert et lui étaient très proches et Maupassant nourrissait une grande admiration pour ce dernier. D'ailleurs, Maupassant fait partie de ces artistes célèbres qui se seront suicidés comme Nerval, Zweig ou Hemingway. Pour ceux qui ne le savent pas, l'écriture et la littérature peuvent oppresser la sensibilité de l'artiste qui rentre dedans comme dans un brasier qui exacerbe ses sens, sa sensibilité qui est son outil de travail, au point de le faire souffrir atrocement devenant parfois incapable des choses banales du quotidien, il est dans les nuages et trop proche du soleil, il brûle. Beaucoup d'œuvres et de poèmes abordent cette incapacité de l'artiste à mener une vie "normale", le poème, de mémoire, l'alabatros de Baudelaire ou encore ce magnifique récit de Thomas Mann Tonio Kröger. Revenons à Bel ami, c'est l'histoire de l'ambition sale, poisseuse, celle qui se sert des femmes, des hommes, des opportunités, pour arriver à sa fin, à savoir ici une position sociale très élevée. L'autre n'est qu'un escabeau qui nous sert de marche-pied. On rencontre encore de nos jours ces types de personnages qui, comme on le dit ont les dents qui rayent le parquet et qui sont souvent l'objet de l'expression "capable de vendre sa mère". Duroy, lui, a vendu ses valeurs morales, il les a piétinées et n'a pour obssession que de réussir, monter. Ce sont des profils qui sont parfois si rongés par l'ambition qu'ils du mal à cacher non pas leur ambition, car l'ambition en soi est noble, mais les moyens, illimités, cruels, manipulateurs ou hypocrites qu'ils sont capables de mettre en œuvre pour atteindre leur but. Les gens, que je nommerai animaux, ils marchent au rapport de force et non au respect de tous quelque soit son métier, "force" mentale ou physique, ce sont des hyènes qui écrasent celui qu'il juge brebis et s'écrasent devant celui qu'ils estiment tigre. Ils mangent car pour eux on est soit la dent soit l'herbe dans ce monde, le loup ou l'agneau, manichéisme des médiocres. C'est là une affaire de conscience, certains ont pour religion le pouvoir et la fin justifie tous les moyens. C'est une œuvre magnifique qui étudie avec une poétique simplicité les relations humaines vues du prisme d'un ambitieux arriviste. Ce qui me plaît chez Maupassant, c'est un compromis fin réussi entre le scénario destiné à divertir avec un rythme rapide mais aussi de la culture, de l'idée et de la profondeur, il réussit dans cet ouvrage le juste équilibre au dessous duquel le livre est juste un amusement qu'on oublie et au dessus duquel il est trop tarabiscoté et pompeux. Un roman que je relis souvent et qui mérite très facilement la 20 ème place. De ces livres qui concilient vivacité, plaisir d'esprit et qui captivent en même temps qu'ils éduquent. Adil Salouane
          Voyage au bout de la nuit
          Avis posté le 2025-04-22
            un incontournable malgré tout
            42 ème place_Voyage au bout de la nuit_Céline C'est un livre incontournable dans la littérature écrit de très belle manière. Ne comptez pas y trouver l'édification d'un Tolstoï ou d'un Hugo, on est dans le genre littéraire qui ne fait pas la morale et même ne croit pas du tout à celle-ci. Ces ouvrages ont pour qualité la transparence et l'horreur du tact mais ils sont dénués de cette grandeur d'âme qui élève spirituellement et moralement. Les lecteurs n'ont pas tous besoin de morale ou d'espoir. Ici on crache facilement et j'ai du le lire deux fois en l'espace de plusieurs années pour ne pas juger cette œuvre sévèrement car Voyage au bout de la nuit pour tout amateur de littérature reste un incontournable. Ce que j'ai aimé c'est ce franc parler sur la guerre qui est une pourriture et la lucidité de Céline désabusé qui ne se laisse pas transporter par les poésies d'apparât. C'est donc une sorte de confession sur l'absurdité du monde, une sorte de nihilisme assumé. Il y écrit comme il parlerait au milieu du peuple et pourtant son écriture est tellement riche de vocabulaire et on ne peut dénier sa grande culture. C'est peut être là la révolution qui a valu la notoriété à l'œuvre en ce qu'elle a eu de choquant dans son parler populaire. Dans ce chef d'œuvre, c'est de l'anti-patriotisme, marotte d'idiots, anti-colonialisme, anti-idéalisme, anti-capitalisme, bref sauf quelques prises de position qu'on estimera humaines, on n'est pas loin de l'anarchie. Je trouve tout de même injuste de cantonner cette œuvre à une âme névrosée, déprimée qui assume sa lâcheté, il y a du courage dans l'œuvre de dire les choses telles qu'elles sont réellement sans fard, sans mensonge. On aime ou on n'aime pas, il y a eu tout de même à travers cette œuvre un nouveau pas de la littérature contemporaine, celui de décrire les choses avec crudité et de voir les vices des hommes derrière leurs intentions très intéressées et en somme de les démasquer de prendre les autres pour des cons. Je considère qu'avant de juger une œuvre, il faut la lire, je ne suis pas un grand fan mais je respecte la beauté de cette œuvre. Certainement mon penchant optimiste, naïf d'une espérance inexpugnable dans l'humanité, ne s'épanouit pas dans les œuvres pessimistes et sans porte de sortie. Cela reste néanmoins une grande œuvre que je mets dans mon classement et dans mon top 50. Adil Salouane
            42 ème place_Voyage au bout de la nuit_Céline C'est un livre incontournable dans la littérature écrit de très belle manière. Ne comptez pas y trouver l'édification d'un Tolstoï ou d'un Hugo, on est dans le genre littéraire qui ne fait pas la morale et même ne croit pas du tout à celle-ci. Ces ouvrages ont pour qualité la transparence et l'horreur du tact mais ils sont dénués de cette grandeur d'âme qui élève spirituellement et moralement. Les lecteurs n'ont pas tous besoin de morale ou d'espoir. Ici on crache facilement et j'ai du le lire deux fois en l'espace de plusieurs années pour ne pas juger cette œuvre sévèrement car Voyage au bout de la nuit pour tout amateur de littérature reste un incontournable. Ce que j'ai aimé c'est ce franc parler sur la guerre qui est une pourriture et la lucidité de Céline désabusé qui ne se laisse pas transporter par les poésies d'apparât. C'est donc une sorte de confession sur l'absurdité du monde, une sorte de nihilisme assumé. Il y écrit comme il parlerait au milieu du peuple et pourtant son écriture est tellement riche de vocabulaire et on ne peut dénier sa grande culture. C'est peut être là la révolution qui a valu la notoriété à l'œuvre en ce qu'elle a eu de choquant dans son parler populaire. Dans ce chef d'œuvre, c'est de l'anti-patriotisme, marotte d'idiots, anti-colonialisme, anti-idéalisme, anti-capitalisme, bref sauf quelques prises de position qu'on estimera humaines, on n'est pas loin de l'anarchie. Je trouve tout de même injuste de cantonner cette œuvre à une âme névrosée, déprimée qui assume sa lâcheté, il y a du courage dans l'œuvre de dire les choses telles qu'elles sont réellement sans fard, sans mensonge. On aime ou on n'aime pas, il y a eu tout de même à travers cette œuvre un nouveau pas de la littérature contemporaine, celui de décrire les choses avec crudité et de voir les vices des hommes derrière leurs intentions très intéressées et en somme de les démasquer de prendre les autres pour des cons. Je considère qu'avant de juger une œuvre, il faut la lire, je ne suis pas un grand fan mais je respecte la beauté de cette œuvre. Certainement mon penchant optimiste, naïf d'une espérance inexpugnable dans l'humanité, ne s'épanouit pas dans les œuvres pessimistes et sans porte de sortie. Cela reste néanmoins une grande œuvre que je mets dans mon classement et dans mon top 50. Adil Salouane
            Le Comte de Monte-Cristo. Tome 2
            Avis posté le 2025-04-19
              Histoire captivante de vengeance
              15 ème place_Le comte de Monte Cristo_Alexandre Dumas Le livre fait quelques 2000 pages mais se lit avec voracité. La plume de Dumas est belle et simple, de là une fluidité pour la lecture. J'ai vu le film avec Pierre Niney qui est un beau film mais dans lequel résident des incorrections certainement voulues avec l'histoire réelle de Dumas et, comme en général, rarement les films, même les plus excellents, dépassent le livre. Ici, comme pour Germinal ou d'autres beaux films, on est bien loin de l'émotion et de la beauté complexe du livre et ses personnages. C'est le plus beau livre de vengeance, on vit avec Edmond Dantès la poignante injustice subie et la vilenie de ceux qui ont fomenté son long emprisonnement. L'histoire est passionnante et montre à quel point le désir de vengeance peut devenir une passion, une monomanie capable de gommer toute autre émotion. Ce qui est incroyable c'est que l'histoire est tirée d'un fait réel, il n'y a qu'à lire le roman pour comprendre alors que la vie est parfois ironique et sibylline. La persévérance et la patience de Dantès démontrent que tout projet quelqu'il soit, s'il est appuyé sur des années, une stratégie constante et une patience d'airain, finit toujours par aboutir quand on s'en donne les moyens et Dantès ayant une obsession pathologique ne vit que pour ce projet de vengeance. Nul ne pourra dire qu'il manquait de volonté. Le livre est aussi une peinture sur la trahison de ceux que l'on croit ses amis lorsque la jalousie ronge ses derniers. Le bonheur éclatant attire toujours des envieux, d'où le beau mot de vivons heureux vivons cachés car la vermine ronge généralement sa jalousie en silence mais il arrive qu'elle ne s'en satisfait pas et veut décidément broyer le bonheur dont la vue la supplicie. Adil Salouane
              15 ème place_Le comte de Monte Cristo_Alexandre Dumas Le livre fait quelques 2000 pages mais se lit avec voracité. La plume de Dumas est belle et simple, de là une fluidité pour la lecture. J'ai vu le film avec Pierre Niney qui est un beau film mais dans lequel résident des incorrections certainement voulues avec l'histoire réelle de Dumas et, comme en général, rarement les films, même les plus excellents, dépassent le livre. Ici, comme pour Germinal ou d'autres beaux films, on est bien loin de l'émotion et de la beauté complexe du livre et ses personnages. C'est le plus beau livre de vengeance, on vit avec Edmond Dantès la poignante injustice subie et la vilenie de ceux qui ont fomenté son long emprisonnement. L'histoire est passionnante et montre à quel point le désir de vengeance peut devenir une passion, une monomanie capable de gommer toute autre émotion. Ce qui est incroyable c'est que l'histoire est tirée d'un fait réel, il n'y a qu'à lire le roman pour comprendre alors que la vie est parfois ironique et sibylline. La persévérance et la patience de Dantès démontrent que tout projet quelqu'il soit, s'il est appuyé sur des années, une stratégie constante et une patience d'airain, finit toujours par aboutir quand on s'en donne les moyens et Dantès ayant une obsession pathologique ne vit que pour ce projet de vengeance. Nul ne pourra dire qu'il manquait de volonté. Le livre est aussi une peinture sur la trahison de ceux que l'on croit ses amis lorsque la jalousie ronge ses derniers. Le bonheur éclatant attire toujours des envieux, d'où le beau mot de vivons heureux vivons cachés car la vermine ronge généralement sa jalousie en silence mais il arrive qu'elle ne s'en satisfait pas et veut décidément broyer le bonheur dont la vue la supplicie. Adil Salouane
              Le Comte de Monte-Cristo
              Avis posté le 2025-04-19
              • vengeance
              • patience
              • obsession
              • monomanie
              Histoire captivante de vengeance
              15 ème place_Le comte de Monte Cristo_Alexandre Dumas Le livre fait quelques 2000 pages mais se lit avec voracité. La plume de Dumas est belle et simple, de là une fluidité pour la lecture. J'ai vu le film avec Pierre Niney qui est un beau film mais dans lequel résident des incorrections certainement voulues avec l'histoire réelle de Dumas et, comme en général, rarement les films, même les plus excellents, dépassent le livre. Ici, comme pour Germinal ou d'autres beaux films, on est bien loin de l'émotion et de la beauté complexe du livre et ses personnages. C'est le plus beau livre de vengeance, on vit avec Edmond Dantès la poignante injustice subie et la vilenie de ceux qui ont fomenté son long emprisonnement. L'histoire est passionnante et montre à quel point le désir de vengeance peut devenir une passion, une monomanie capable de gommer toute autre émotion. Ce qui est incroyable c'est que l'histoire est tirée d'un fait réel, il n'y a qu'à lire le roman pour comprendre alors que la vie est parfois ironique et sibylline. La persévérance et la patience de Dantès démontrent que tout projet quelqu'il soit, s'il est appuyé sur des années, une stratégie constante et une patience d'airain, finit toujours par aboutir quand on s'en donne les moyens et Dantès ayant une obsession pathologique ne vit que pour ce projet de vengeance. Nul ne pourra dire qu'il manquait de volonté. Le livre est aussi une peinture sur la trahison de ceux que l'on croit ses amis lorsque la jalousie ronge ses derniers. Le bonheur éclatant attire toujours des envieux, d'où le beau mot de vivons heureux vivons cachés car la vermine ronge généralement sa jalousie en silence mais il arrive qu'elle ne s'en satisfait pas et veut décidément broyer le bonheur dont la vue la supplicie. Adil Salouane
              15 ème place_Le comte de Monte Cristo_Alexandre Dumas Le livre fait quelques 2000 pages mais se lit avec voracité. La plume de Dumas est belle et simple, de là une fluidité pour la lecture. J'ai vu le film avec Pierre Niney qui est un beau film mais dans lequel résident des incorrections certainement voulues avec l'histoire réelle de Dumas et, comme en général, rarement les films, même les plus excellents, dépassent le livre. Ici, comme pour Germinal ou d'autres beaux films, on est bien loin de l'émotion et de la beauté complexe du livre et ses personnages. C'est le plus beau livre de vengeance, on vit avec Edmond Dantès la poignante injustice subie et la vilenie de ceux qui ont fomenté son long emprisonnement. L'histoire est passionnante et montre à quel point le désir de vengeance peut devenir une passion, une monomanie capable de gommer toute autre émotion. Ce qui est incroyable c'est que l'histoire est tirée d'un fait réel, il n'y a qu'à lire le roman pour comprendre alors que la vie est parfois ironique et sibylline. La persévérance et la patience de Dantès démontrent que tout projet quelqu'il soit, s'il est appuyé sur des années, une stratégie constante et une patience d'airain, finit toujours par aboutir quand on s'en donne les moyens et Dantès ayant une obsession pathologique ne vit que pour ce projet de vengeance. Nul ne pourra dire qu'il manquait de volonté. Le livre est aussi une peinture sur la trahison de ceux que l'on croit ses amis lorsque la jalousie ronge ses derniers. Le bonheur éclatant attire toujours des envieux, d'où le beau mot de vivons heureux vivons cachés car la vermine ronge généralement sa jalousie en silence mais il arrive qu'elle ne s'en satisfait pas et veut décidément broyer le bonheur dont la vue la supplicie. Adil Salouane
              La conscience de Zeno
              Avis posté le 2025-04-18
                Cher d'œuvre italien
                18 ème place_La conscience de Zeno_Italo Svevo C'est un roman admirable qu'on lit avec plaisir pour son écriture mais aussi pour sa finesse psychologique. Et c'est d'ailleurs le sujet, Zeno fait une introspection durant tout ce roman avec une écriture délectable. C'est l'histoire d'une psychanalyse sur la mort de son père, son mariage et les événements majeurs d'un point de vue émotionnel et psychologique. La beauté de ce roman à mon sens réside, et c'est là de sa part une confession biographique, dans le destin de son mariage. Il veut d'abord éperdument épouser Ada une des sœurs Malfenti qui le rejette, il se rabat sans conviction sur la sœur Augusta qu'il n'aime pas et qu'il finit par épouser. L'intelligence morale, la lucidité affective et la patience fine d'Augusta finiront par gagner l'amour et le respect de Zeno qui est finalement très content d'avoir été rebuté par sa sœur car il aime profondément sa femme. Zeno raconte ses faiblesses, sa désinvolture à laisser la vie décider pour lui, mais on perçoit un homme délicat, intelligent, cultivé et perspicace. En tout cas, les amateurs de psychanalyse, de poésie et de psychologie trouveront un condensé réussi dans ce livre très agréable à lire. Adil Salouane
                18 ème place_La conscience de Zeno_Italo Svevo C'est un roman admirable qu'on lit avec plaisir pour son écriture mais aussi pour sa finesse psychologique. Et c'est d'ailleurs le sujet, Zeno fait une introspection durant tout ce roman avec une écriture délectable. C'est l'histoire d'une psychanalyse sur la mort de son père, son mariage et les événements majeurs d'un point de vue émotionnel et psychologique. La beauté de ce roman à mon sens réside, et c'est là de sa part une confession biographique, dans le destin de son mariage. Il veut d'abord éperdument épouser Ada une des sœurs Malfenti qui le rejette, il se rabat sans conviction sur la sœur Augusta qu'il n'aime pas et qu'il finit par épouser. L'intelligence morale, la lucidité affective et la patience fine d'Augusta finiront par gagner l'amour et le respect de Zeno qui est finalement très content d'avoir été rebuté par sa sœur car il aime profondément sa femme. Zeno raconte ses faiblesses, sa désinvolture à laisser la vie décider pour lui, mais on perçoit un homme délicat, intelligent, cultivé et perspicace. En tout cas, les amateurs de psychanalyse, de poésie et de psychologie trouveront un condensé réussi dans ce livre très agréable à lire. Adil Salouane