Que tirer de cette œuvre, que la beauté et le mal peuvent être associés, que le positif et le négatif sont frères et non contraires.
Baudelaire, c'est l'oxymore à son comble. C'est ce qui m'a vraiment marqué dans cette œuvre, la jonction des contraires qui ne peut exister que dans les infinis de l'imagination, un soleil glacial ne peut exister que dans la tête du poète, de même une fraîcheur chaude ou encore un soleil noir. De là la beauté des mots qui ouvrent un champ infini de création.
Qui dit Spleen dit Baudelaire et cette notion de déchirement de la condition humaine pour une quête de l'absolu, de l'idéal. Les péchés servent alors d'ersatz dans lesquels se noie ce capitaine des poètes maudits.
Le poète cherche à fuir le temps, les plaisirs inefficaces.
La mort, l'abîme, entre autres, le hantent à en souffrir.
Il se tord d'impuissance et de véhémence face au coulement inexorable du temps.
Cette succession de vers révoltés furent lourdement censurés à leur époque pour leur impudeur et le scandale comme un outrage aux bonnes mœurs. Le même procureur de Madame Bovary s'occupe de ce procès pour à peu près les mêmes raisons.
Ce n'est que 100 ans plus tard que la condamnation publique de l'œuvre est annulée.
Cette œuvre à elle seule est un dictionnaire tant le vocabulaire est riche et les références culturelles foison.
Toutefois, on ne peut ne pas nourrir de l'empathie pour ce génie qui aura désespérément cherché de la paix dans les drogues, les plaisirs, et qui aura découvert cette glaçante réalité : en ce bas monde, l'idéal n'existe pas et qui croit le toucher échoue sur angoisses et spleen.
J'en conclus que le bonheur, une fois de plus, se trouve dans les choses simples, les routines, une certaine acceptation résignée de manière appropriée de son sort, qu'être heureux ne réside pas dans les cîmes des montagnes mais plutôt dans l'appréhension tolérante de sa condition et de sa fortune.
Que Baudelaire nous serve alors d'exemple : rien ne sert de se jeter dans les excès qui ne font qu'altérer la quiétude de l'âme, pour autant si l'auteur n'avait pas tant souffert, aucune chance qu'il eût pu atteindre ce talent, un sacrifice qui bénéficie à ceux qui le liront.
Adil Salouane
Que tirer de cette œuvre, que la beauté et le mal peuvent être associés, que le positif et le négatif sont frères et non contraires.
Baudelaire, c'est l'oxymore à son comble. C'est ce qui m'a vraiment marqué dans cette œuvre, la jonction des contraires qui ne peut exister que dans les infinis de l'imagination, un soleil glacial ne peut exister que dans la tête du poète, de même une fraîcheur chaude ou encore un soleil noir. De là la beauté des mots qui ouvrent un champ infini de création.
Qui dit Spleen dit Baudelaire et cette notion de déchirement de la condition humaine pour une quête de l'absolu, de l'idéal. Les péchés servent alors d'ersatz dans lesquels se noie ce capitaine des poètes maudits.
Le poète cherche à fuir le temps, les plaisirs inefficaces.
La mort, l'abîme, entre autres, le hantent à en souffrir.
Il se tord d'impuissance et de véhémence face au coulement inexorable du temps.
Cette succession de vers révoltés furent lourdement censurés à leur époque pour leur impudeur et le scandale comme un outrage aux bonnes mœurs. Le même procureur de Madame Bovary s'occupe de ce procès pour à peu près les mêmes raisons.
Ce n'est que 100 ans plus tard que la condamnation publique de l'œuvre est annulée.
Cette œuvre à elle seule est un dictionnaire tant le vocabulaire est riche et les références culturelles foison.
Toutefois, on ne peut ne pas nourrir de l'empathie pour ce génie qui aura désespérément cherché de la paix dans les drogues, les plaisirs, et qui aura découvert cette glaçante réalité : en ce bas monde, l'idéal n'existe pas et qui croit le toucher échoue sur angoisses et spleen.
J'en conclus que le bonheur, une fois de plus, se trouve dans les choses simples, les routines, une certaine acceptation résignée de manière appropriée de son sort, qu'être heureux ne réside pas dans les cîmes des montagnes mais plutôt dans l'appréhension tolérante de sa condition et de sa fortune.
Que Baudelaire nous serve alors d'exemple : rien ne sert de se jeter dans les excès qui ne font qu'altérer la quiétude de l'âme, pour autant si l'auteur n'avait pas tant souffert, aucune chance qu'il eût pu atteindre ce talent, un sacrifice qui bénéficie à ceux qui le liront.
Adil Salouane