Retour






Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 64
Junky. Le texte définitif de "Junk"
Avis posté le 2021-06-01
Étude du consommateur de drogues en milieu naturel dans les années 40 et ensuite
De William Burroughs, Le festin nu est le roman le plus connu, mais il est loin d’être le plus simple à lire, en raison de cette technique de cut-up, qui aboutit à un récit ultra fragmenté. Son premier roman, Junky, se lit en revanche très bien et c’est un plaisir de se replonger dans cette quasi étude sociologique, vingt ans après l’avoir lu. William Lee (toute ressemblance avec l’auteur ne serait pas fortuite) y navigue entre New-York, New-Orleans et Mexico City, alternant périodes de consommation (héroïne, cocaïne, benzedrine, codéine, opium, peyotl, marijuana, vodka...) et de désintoxication. Loin de faire l’apologie des drogues, il relate de façon clinique sa vie de camé et les effets de ce qu’il s’injecte et s’envoie dans le corps. On y lit par exemple : « La came prend tout et n’apporte rien, sinon une assurance contre les douleurs du manque. »
De William Burroughs, Le festin nu est le roman le plus connu, mais il est loin d’être le plus simple à lire, en raison de cette technique de cut-up, qui aboutit à un récit ultra fragmenté. Son premier roman, Junky, se lit en revanche très bien et c’est un plaisir de se replonger dans cette quasi étude sociologique, vingt ans après l’avoir lu. William Lee (toute ressemblance avec l’auteur ne serait pas fortuite) y navigue entre New-York, New-Orleans et Mexico City, alternant périodes de consommation (héroïne, cocaïne, benzedrine, codéine, opium, peyotl, marijuana, vodka...) et de désintoxication. Loin de faire l’apologie des drogues, il relate de façon clinique sa vie de camé et les effets de ce qu’il s’injecte et s’envoie dans le corps. On y lit par exemple : « La came prend tout et n’apporte rien, sinon une assurance contre les douleurs du manque. »

Sur un air de fado
Avis posté le 2021-05-25
Dictature en fond sonore
Le Portugal a connu plus de quarante ans de régime autoritaire et la force de cette bd est finalement de ne raconter qu’un court moment de cette période et surtout à travers des individus lambdas pour qui cet état de fait n’est quasiment plus qu’une musique de fond du quotidien. Le dessin est agréable, les choix chromatiques sont intéressants notamment pour voyager sans se perdre entre le présent de narration (1968) et la vie universitaire des protagonistes dix ans plus tôt. Les personnages sont attachants et souvent loin de la figure du héros révolutionnaire, et au final très humains.
Le Portugal a connu plus de quarante ans de régime autoritaire et la force de cette bd est finalement de ne raconter qu’un court moment de cette période et surtout à travers des individus lambdas pour qui cet état de fait n’est quasiment plus qu’une musique de fond du quotidien. Le dessin est agréable, les choix chromatiques sont intéressants notamment pour voyager sans se perdre entre le présent de narration (1968) et la vie universitaire des protagonistes dix ans plus tôt. Les personnages sont attachants et souvent loin de la figure du héros révolutionnaire, et au final très humains.

Skip
Avis posté le 2021-05-25
Conte d'amitié en milieu mouvant
Pour son premier album, Molly Mendoza signe une des plus belles couvertures - en relief - de bd, et tout du long le dessin est très beau. Néanmoins, ce conte est assez complexe à présenter car le dessin, le texte et les thèmes (l’amitié, la création) sont, pour moi, vraiment axés jeunesse, mais le récit, un peu comme Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, ressemble à un trip sous L.S.D. ! Donc j’ai été ultra convaincu par la beauté de l’objet, par l’univers très ancré dans la nature, par le côté éclaté du récit et les changements de couleurs qui l’accompagnent, mais moins par le fond un peu trop naïf pour moi.
Pour son premier album, Molly Mendoza signe une des plus belles couvertures - en relief - de bd, et tout du long le dessin est très beau. Néanmoins, ce conte est assez complexe à présenter car le dessin, le texte et les thèmes (l’amitié, la création) sont, pour moi, vraiment axés jeunesse, mais le récit, un peu comme Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, ressemble à un trip sous L.S.D. ! Donc j’ai été ultra convaincu par la beauté de l’objet, par l’univers très ancré dans la nature, par le côté éclaté du récit et les changements de couleurs qui l’accompagnent, mais moins par le fond un peu trop naïf pour moi.

Square Eyes
Avis posté le 2021-05-25
- SF
Le monde d’après
Avec Square Eyes, ce fut le coup de foudre immédiat. Dès la couverture j’ai été attiré par ce roman graphique de SF et après avoir commencé à le feuilleter, j’étais subjugué. Le dessin est magnifique, avec des ambiances chromatiques très différentes et surtout l’illustratrice réussit à restituer un des aspects de l’histoire, à savoir qu’il existe une réalité recouverte d’une « couche » de vision projetée (réalité augmentée comme on dit aujourd’hui), thème très dickien. Alors niveau narration, il faut s’accrocher un peu, en tout cas être concentré, car l’auteur n’a pas choisi d’être dans le très explicatif. Il faut donc s’immerger et reconstituer le puzzle de cet univers dans lequel Fin se retrouve déconnectée du système et égarée dans la ville, comme effacée.
Un roman graphique magnifique, notamment au niveau de l’architecture des immeubles, et un scénario un peu exigeant, mais bien fait.
Avec Square Eyes, ce fut le coup de foudre immédiat. Dès la couverture j’ai été attiré par ce roman graphique de SF et après avoir commencé à le feuilleter, j’étais subjugué. Le dessin est magnifique, avec des ambiances chromatiques très différentes et surtout l’illustratrice réussit à restituer un des aspects de l’histoire, à savoir qu’il existe une réalité recouverte d’une « couche » de vision projetée (réalité augmentée comme on dit aujourd’hui), thème très dickien. Alors niveau narration, il faut s’accrocher un peu, en tout cas être concentré, car l’auteur n’a pas choisi d’être dans le très explicatif. Il faut donc s’immerger et reconstituer le puzzle de cet univers dans lequel Fin se retrouve déconnectée du système et égarée dans la ville, comme effacée.
Un roman graphique magnifique, notamment au niveau de l’architecture des immeubles, et un scénario un peu exigeant, mais bien fait.

Connexions Tome 1
Faux accords
Faux accords
Avis posté le 2021-01-30
À la croisée des chemins
Une petite dizaine de quasi-trentenaires se retrouvent à un carrefour de leur vie, comme ces lignes de métro qui se croisent dans la ville où ils habitent. Deux musiciens : un récemment séparé assez paumé, un autre qui oscille entre son boulot alimentaire et sa musique, une future maman, une jeune disquaire, une photographe de retour d’un long périple... Tous ces personnages se croisent dans la ville, au gré des bars et des concerts, et leurs appartements se dévoilent, par tranche, avec des vues de coupe des pièces qu’ils occupent.
Belle réussite graphique et narrative, Pierre Jeanneau réussissant même à matérialiser la musique, que les personnages écoutent. On a qu’une hâte, lire la suite de cette histoire prévue en deux tomes.
Une petite dizaine de quasi-trentenaires se retrouvent à un carrefour de leur vie, comme ces lignes de métro qui se croisent dans la ville où ils habitent. Deux musiciens : un récemment séparé assez paumé, un autre qui oscille entre son boulot alimentaire et sa musique, une future maman, une jeune disquaire, une photographe de retour d’un long périple... Tous ces personnages se croisent dans la ville, au gré des bars et des concerts, et leurs appartements se dévoilent, par tranche, avec des vues de coupe des pièces qu’ils occupent.
Belle réussite graphique et narrative, Pierre Jeanneau réussissant même à matérialiser la musique, que les personnages écoutent. On a qu’une hâte, lire la suite de cette histoire prévue en deux tomes.

Nouvelles complètes. Tome 1, 1947-1953
Avis posté le 2020-11-16
- SF
Cadeau de Noël
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net.
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net.

Nouvelles complètes. Coffret en 2 volumes : Tome 1, 1947-1953 ; Tome 2, 1954-1981
Avis posté le 2020-11-16
Cadeau de Noël
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net.
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net. Et il n’y aura pas de super-héros pour venir vous sauver...
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net.
Parues à deux reprises chez Denoël et rapidement épuisées, les nouvelles de Philip K. Dick sont de nouveau disponibles chez Quarto Gallimard en deux volumes (1947-1953 et 1954-1981). Et pour bien appréhender l’œuvre qui suit, la biographie, complète et documentée de l’auteur par Laurent Queyssi, est idéale. Il ne reste plus qu’à s’attaquer aux 120 nouvelles, certaines ayant été déclinées en romans, d’autres ayant été adaptées au cinéma (Minority Report, Total Recall...). Parmi mes nouvelles préférées, L’inconnu du réverbère. Ed Loyce se rend en ville pour rejoindre le magasin de téléviseurs, dont il est propriétaire. Alors qu’il fait un tour pour garer sa voiture, il voit un homme pendu à un réverbère. Quand il interpelle les gens autour de lui, personne ne réagit. Il s’emporte de plus en plus et veut prévenir la police. Justement, deux agents arrivent. Ces derniers l’interrogent et Ed réalise rapidement qu’il ne les connaît pas, ce ne sont pas de vrais policiers...
Nous voilà en plein thème dickien : une réalité distordue, un monde où tout a l’air normal, mais pourtant quelque chose n’est pas net. Et il n’y aura pas de super-héros pour venir vous sauver...