Autant j'avais adoré "Les piliers de la Terre", autant je trouve que cette suite est un peu "réchauffée".
D'abord, le premier volet s'étend sur plusieurs siècles, alors que celui-ci ne couvre qu'une vie d'homme. Alors 1300 pages pour 40 ans, c'est un peu long. Donc très délayé à mon goût.
Schématiquement, on pourrait dire que ce roman, c'est Caris, femme libre, qui n'est pas d'accord avec ce que veut son prieur et qui va plaider sa quête auprès du roi. Elle revient, elle a gagné, ou presque. Puis le prieur énonce une autre loi. Caris n'est pas d'accord, alors elle repart voir
le roi. Et ainsi de suite.
Ralph est un vrai méchant qui viole les femmes et dirige sa seigneurie avec violence.
La pauvre Gwenda sera toujours une laissée pour compte, ainsi que son mari et leurs enfants, enfin presque.
Sans oublier le fourbe Godwyn et son acolyte Philémon.
Heureusement, il y a le bon coeur de Merthin et son savoir-faire qui s'élèvera à travers les générations.
Malgré tout, j'ai trouvé la plume de l'auteur pro-feministe voire pro-communiste, ce qui dénote à cette époque.
Et puis la fin à la Star Wars m'a (presque) fait éclater de rire.
Bref, je n'ai pas accroché.
L'image que je retiendrai :
La dernière, si belle après toute ces péripéties : Caris et Merthin enfin ensemble sur le toit de la création de Merthin, soupirs, c'est beau....
Bien, mais...
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai décidé de replonger dans ce « pavé » écrit par Ken Follett. Car après avoir apprécié, il y a quelques années, « Les piliers de la terre », je me faisais une joie de lire ce second roman, avec une petite appréhension tout de même, celle de lire un copier-coller des "piliers de la terre"... Mais revenons à ce livre. Nous revoici plongés dans les méandres d'une histoire riche en personnages, dans un contexte historique où regorge les allusions à l'histoire d'Angleterre. Ce contexte est différent de celui des piliers, mais nous sommes tout de même toujours dans la grande période historique qu'est le moyen-âge. L'auteur nous propose cette fois aussi une histoire où l'architecture et la réussite (très difficile à obtenir) d'un seul homme pour réaliser son rêve est le fil conducteur de ce roman. Comme vous l'aurez compris, les reproches envers ce livre, ceux que j'avais anticipé avant même de commencer cette lecture, peuvent être tous résumés de la sorte : les ficelles tirées par l'auteur sont les mêmes que celles des "piliers de la terre". J'ai pourtant globalement apprécié cette lecture, car j'aime ce genre d'histoire. Je regrette toutefois de ne pas avoir été surprise. Il manque "le petit truc en plus" qui aurait fait la différence et aurait permis d'éviter une comparaison qui dessert ce roman.