Coup de coeur

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme. No Country for Old Men

Par : Cormac McCarthy

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  • Nombre de pages298
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.18 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-7578-0722-4
  • EAN9782757807224
  • Date de parution03/01/2008
  • CollectionPoints
  • ÉditeurPoints
  • TraducteurFrançois Hirsch

Résumé

À la frontière du Texas, Moss découvre un carnage: un homme à moitié mort, d'autres déjà froids, des armes, de l'héroïne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunément des narco trafiquants. Moss devient l'objet d'une impitoyable chasse à l'homme. A ses trousses, un vieux shérif et un tueur psychopathe de la pire espèce...
À la frontière du Texas, Moss découvre un carnage: un homme à moitié mort, d'autres déjà froids, des armes, de l'héroïne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunément des narco trafiquants. Moss devient l'objet d'une impitoyable chasse à l'homme. A ses trousses, un vieux shérif et un tueur psychopathe de la pire espèce...

Avis libraires
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1 Coup de cœur
de nos libraires
Arnaud - 2Decitre Annecy
5/5
No country for old men
Une écriture rugueuse, brutale, sans concessions. On ne s’embarrasse pas de ponctuation quand on s'appelle Cormac McCarthy. Pas besoin : les mots disent ce qu'ils veulent dire, point barre. Et c'est bien ce qui fait le charme de ses romans. Comme toutes ses autres oeuvres, No Country for Old Men est un roman qui porte caleçon, stetson et est chaussé de santiags... Fillette, passe ton chemin ; on est ici dans un univers d'hommes ! Une écriture rugueuse donc, qui colle aux gens du cru. On ne perd pas de temps en bavardages quand on vit sur la terre brûlée du Texas et du Tamaulipas. Il y en a même une bonne part qui préfère faire parler les armes, une forme de réponse universelle aux problèmes qui rongent cette partie du monde, bien compréhensible par tout un chacun. Bref, il ne fait pas bon vieillir là-bas, surtout quand le cumul des années devient synonyme d'examen de conscience. Ce qui est le cas pour le Shérif Bell, en l'occurrence. Non, décidément, ce pays n'est pas fait pour les vieux.
Une écriture rugueuse, brutale, sans concessions. On ne s’embarrasse pas de ponctuation quand on s'appelle Cormac McCarthy. Pas besoin : les mots disent ce qu'ils veulent dire, point barre. Et c'est bien ce qui fait le charme de ses romans. Comme toutes ses autres oeuvres, No Country for Old Men est un roman qui porte caleçon, stetson et est chaussé de santiags... Fillette, passe ton chemin ; on est ici dans un univers d'hommes ! Une écriture rugueuse donc, qui colle aux gens du cru. On ne perd pas de temps en bavardages quand on vit sur la terre brûlée du Texas et du Tamaulipas. Il y en a même une bonne part qui préfère faire parler les armes, une forme de réponse universelle aux problèmes qui rongent cette partie du monde, bien compréhensible par tout un chacun. Bref, il ne fait pas bon vieillir là-bas, surtout quand le cumul des années devient synonyme d'examen de conscience. Ce qui est le cas pour le Shérif Bell, en l'occurrence. Non, décidément, ce pays n'est pas fait pour les vieux.
  • Passionnant
  • XXe siècle
  • Californie
  • Texas
  • Tamaulipas
  • Coahuila
  • Llewelyn Moss
  • Ed Tom Bell
  • Anton Chigurh
  • Carla Jean

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.8/5
sur 16 notes dont 3 avis lecteurs
Western contemporain à rebours du rêve américain
Parti chasser près de la frontière mexicaine dans le sud-ouest du Texas, le trentenaire Llewelyn Moss tombe sur un drôle de tableau : plusieurs cadavres criblés de balles autour de véhicules tout-terrain, l’un encore bourré de briques d’héroïne. Des traces de sang le conduisent un peu plus loin, auprès d’un dernier corps. L’homme n’a pas survécu à ses blessures et gît auprès d’une sacoche emplie de liasses de billets. Ebloui par cette soudaine chance d’offrir une nouvelle vie à sa jeune compagne Carla Jean, Moss s’empare de cette petite fortune, près de deux millions et demi de dollars. Il ne se doute pas encore du guêpier dans lequel il vient de se fourrer. Sa tête mise à prix par les trafiquants, il doit prendre la fuite, divers poursuivants aux trousses. L’homme engagé par la mafia pour récupérer l’argent est un ancien lieutenant colonel de la guerre du Viêt Nam, reconverti tueur à gages. Un enfant de coeur comparé au second chasseur de primes qui s’est mis sur les rangs : le psychopathe Anton Chiguhr. Totalement incontrôlable dans son approche sacerdotale des missions mortelles qu’il entreprend, cet électron libre, si déterminé, froid et implacable dans sa violence sans affect qu’on le dirait programmé au meurtre comme une machine impossible à arrêter, ne tarde pas à apparaître comme une véritable incarnation du mal. Au point de faire douter le vieux shérif Ed Tom Bell, ancien combattant de la seconde guerre mondiale qui pensait avoir exorcisé ses lancinants souvenirs en endossant l’étoile du redresseur de torts, protecteur de la veuve et de l’orphelin, mais qui se sent de plus en plus dépassé par la violence des nouvelles formes de criminalité. Tandis que Bell, réduit au rôle de figurant impuissant à empêcher un drame annoncé, suit chaque nouvelle étape de cette course poursuite sans merci, ses commentaires désespérés sur la glissade du monde vers un avenir de plus en plus noir, apocalyptique à considérer cet espèce d’antéchrist ou d’ange exterminateur que lui semble le monstrueux Chiguhr, viennent souligner de leur vision crépusculaire ce roman d’action hyperviolent, semés de cadavres troués comme des passoires par des armes ultra-puissantes, symboles obsessionnels d’une Amérique moderne en perdition. Adapté au cinéma par les frères Cohen, ce polar noir et violent est aussi un western contemporain à rebours du rêve américain. Ode au parler texan aussi difficile à traduire que son titre, tiré d’un vers de Yeats et tellement plus percutant en anglais, sans doute séduira-t-il davantage les amateurs d’action et de dialogues taillés pour l’écran, que les amoureux du raffinement de la pensée et de la beauté stylistique. N’empêche, ses pages sont de celles qui tournent d’elles-mêmes, habitées par un vieil homme désemparé de voir tous ses principes balayés par la violence de l’Amérique d’aujourd’hui.
Parti chasser près de la frontière mexicaine dans le sud-ouest du Texas, le trentenaire Llewelyn Moss tombe sur un drôle de tableau : plusieurs cadavres criblés de balles autour de véhicules tout-terrain, l’un encore bourré de briques d’héroïne. Des traces de sang le conduisent un peu plus loin, auprès d’un dernier corps. L’homme n’a pas survécu à ses blessures et gît auprès d’une sacoche emplie de liasses de billets. Ebloui par cette soudaine chance d’offrir une nouvelle vie à sa jeune compagne Carla Jean, Moss s’empare de cette petite fortune, près de deux millions et demi de dollars. Il ne se doute pas encore du guêpier dans lequel il vient de se fourrer. Sa tête mise à prix par les trafiquants, il doit prendre la fuite, divers poursuivants aux trousses. L’homme engagé par la mafia pour récupérer l’argent est un ancien lieutenant colonel de la guerre du Viêt Nam, reconverti tueur à gages. Un enfant de coeur comparé au second chasseur de primes qui s’est mis sur les rangs : le psychopathe Anton Chiguhr. Totalement incontrôlable dans son approche sacerdotale des missions mortelles qu’il entreprend, cet électron libre, si déterminé, froid et implacable dans sa violence sans affect qu’on le dirait programmé au meurtre comme une machine impossible à arrêter, ne tarde pas à apparaître comme une véritable incarnation du mal. Au point de faire douter le vieux shérif Ed Tom Bell, ancien combattant de la seconde guerre mondiale qui pensait avoir exorcisé ses lancinants souvenirs en endossant l’étoile du redresseur de torts, protecteur de la veuve et de l’orphelin, mais qui se sent de plus en plus dépassé par la violence des nouvelles formes de criminalité. Tandis que Bell, réduit au rôle de figurant impuissant à empêcher un drame annoncé, suit chaque nouvelle étape de cette course poursuite sans merci, ses commentaires désespérés sur la glissade du monde vers un avenir de plus en plus noir, apocalyptique à considérer cet espèce d’antéchrist ou d’ange exterminateur que lui semble le monstrueux Chiguhr, viennent souligner de leur vision crépusculaire ce roman d’action hyperviolent, semés de cadavres troués comme des passoires par des armes ultra-puissantes, symboles obsessionnels d’une Amérique moderne en perdition. Adapté au cinéma par les frères Cohen, ce polar noir et violent est aussi un western contemporain à rebours du rêve américain. Ode au parler texan aussi difficile à traduire que son titre, tiré d’un vers de Yeats et tellement plus percutant en anglais, sans doute séduira-t-il davantage les amateurs d’action et de dialogues taillés pour l’écran, que les amoureux du raffinement de la pensée et de la beauté stylistique. N’empêche, ses pages sont de celles qui tournent d’elles-mêmes, habitées par un vieil homme désemparé de voir tous ses principes balayés par la violence de l’Amérique d’aujourd’hui.
no country for old men
C’est un livre dur. Dur, noir, déprimant, sans espoir. Un policier, dans le sud des Etats Unis, des trafiquants de drogue, des tueurs à gage, un shérif, et l’homme qui passait par là au mauvais moment. L’écriture est brute, dépouillée, rêche et rude. Des phrases courtes, lapidaires, les dialogues se passent du tiret cadratin, les points d’interrogation sont inconnus. J’ai été à deux doigts d’abandonner au début, agacée par la répétition de phrases truffées de « et » à croire que l’auteur n’avait pas de virgule à son clavier, un exemple au hasard : "Il descend du véhicule et va à la porte et fait sauter la serrure avec son pistolet d’abattoir et entre dans la chambre et referme la porte derrière lui." Et des comme ça, il y en a deux par page. On ne connait les personnages qu’à travers leurs actes et les échanges laconiques. Le seul qui s’écoute, le shérif, nous confie ses doutes, son pessimisme quant à l’évolution de la société, ses réflexions sur le bien et le mal, dieu et démon. On ne peut pas dire que l’histoire soit plaisante, non, mais on y entre, on veut sauver sa peau, on est dedans. J’ai aimé, moins que La route, qui est largement aussi sombre, mais dont l’histoire m’a possédée totalement pendant les jours où je l’ai lu, et encore après. J’applaudis la performance de rendre autant de profondeur, d’épaisseur, avec une littérature aussi minimale, même si j’apprécierais un peu plus de formes.
C’est un livre dur. Dur, noir, déprimant, sans espoir. Un policier, dans le sud des Etats Unis, des trafiquants de drogue, des tueurs à gage, un shérif, et l’homme qui passait par là au mauvais moment. L’écriture est brute, dépouillée, rêche et rude. Des phrases courtes, lapidaires, les dialogues se passent du tiret cadratin, les points d’interrogation sont inconnus. J’ai été à deux doigts d’abandonner au début, agacée par la répétition de phrases truffées de « et » à croire que l’auteur n’avait pas de virgule à son clavier, un exemple au hasard : "Il descend du véhicule et va à la porte et fait sauter la serrure avec son pistolet d’abattoir et entre dans la chambre et referme la porte derrière lui." Et des comme ça, il y en a deux par page. On ne connait les personnages qu’à travers leurs actes et les échanges laconiques. Le seul qui s’écoute, le shérif, nous confie ses doutes, son pessimisme quant à l’évolution de la société, ses réflexions sur le bien et le mal, dieu et démon. On ne peut pas dire que l’histoire soit plaisante, non, mais on y entre, on veut sauver sa peau, on est dedans. J’ai aimé, moins que La route, qui est largement aussi sombre, mais dont l’histoire m’a possédée totalement pendant les jours où je l’ai lu, et encore après. J’applaudis la performance de rendre autant de profondeur, d’épaisseur, avec une littérature aussi minimale, même si j’apprécierais un peu plus de formes.
Renommé pour sa magistrale Trilogie des confins, Cormac McCarthy revisite ces mêmes paysages arides et cruels. Llewelyn Moss, pion pathétique d’une chasse à l’homme bestiale et absurde, est la cible d’une inoubliable création littéraire : Anton Chigurh, meurtrier indestructible, dont les objectifs opaques horrifient et fascinent à la fois le lecteur et les forces de l’ordre désemparées. Mélancolique et implacable état des lieux d’une région frontalière, déboussolée par les distances et les désinhibitions violentes de ses habitants, ce thriller existentialiste dépeint l’escalade de la criminalité dans une Amérique abandonnée aux démons de l’argent facile et en proie à la surabondance d’armes à feu.
Renommé pour sa magistrale Trilogie des confins, Cormac McCarthy revisite ces mêmes paysages arides et cruels. Llewelyn Moss, pion pathétique d’une chasse à l’homme bestiale et absurde, est la cible d’une inoubliable création littéraire : Anton Chigurh, meurtrier indestructible, dont les objectifs opaques horrifient et fascinent à la fois le lecteur et les forces de l’ordre désemparées. Mélancolique et implacable état des lieux d’une région frontalière, déboussolée par les distances et les désinhibitions violentes de ses habitants, ce thriller existentialiste dépeint l’escalade de la criminalité dans une Amérique abandonnée aux démons de l’argent facile et en proie à la surabondance d’armes à feu.
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