C’est un livre dur. Dur, noir, déprimant, sans espoir. Un policier, dans le sud des Etats Unis, des trafiquants de drogue, des tueurs à gage, un shérif, et l’homme qui passait par là au mauvais moment.
L’écriture est brute, dépouillée, rêche et rude. Des phrases courtes, lapidaires, les dialogues se passent du tiret cadratin, les points d’interrogation sont inconnus. J’ai été à deux doigts d’abandonner au début, agacée par la répétition de phrases truffées de « et » à croire que l’auteur n’avait pas de virgule à son clavier, un exemple au hasard : "Il descend du véhicule et va à la porte et fait sauter la serrure avec son pistolet d’abattoir et entre dans la chambre et referme la porte derrière lui." Et des comme ça, il y en a deux par page.
On ne connait les personnages qu’à travers leurs actes et les échanges laconiques. Le seul qui s’écoute, le shérif, nous confie ses doutes, son pessimisme quant à l’évolution de la société, ses réflexions sur le bien et le mal, dieu et démon. On ne peut pas dire que l’histoire soit plaisante, non, mais on y entre, on veut sauver sa peau, on est dedans.
J’ai aimé, moins que La route, qui est largement aussi sombre, mais dont l’histoire m’a possédée totalement pendant les jours où je l’ai lu, et encore après. J’applaudis la performance de rendre autant de profondeur, d’épaisseur, avec une littérature aussi minimale, même si j’apprécierais un peu plus de formes.
C’est un livre dur. Dur, noir, déprimant, sans espoir. Un policier, dans le sud des Etats Unis, des trafiquants de drogue, des tueurs à gage, un shérif, et l’homme qui passait par là au mauvais moment.
L’écriture est brute, dépouillée, rêche et rude. Des phrases courtes, lapidaires, les dialogues se passent du tiret cadratin, les points d’interrogation sont inconnus. J’ai été à deux doigts d’abandonner au début, agacée par la répétition de phrases truffées de « et » à croire que l’auteur n’avait pas de virgule à son clavier, un exemple au hasard : "Il descend du véhicule et va à la porte et fait sauter la serrure avec son pistolet d’abattoir et entre dans la chambre et referme la porte derrière lui." Et des comme ça, il y en a deux par page.
On ne connait les personnages qu’à travers leurs actes et les échanges laconiques. Le seul qui s’écoute, le shérif, nous confie ses doutes, son pessimisme quant à l’évolution de la société, ses réflexions sur le bien et le mal, dieu et démon. On ne peut pas dire que l’histoire soit plaisante, non, mais on y entre, on veut sauver sa peau, on est dedans.
J’ai aimé, moins que La route, qui est largement aussi sombre, mais dont l’histoire m’a possédée totalement pendant les jours où je l’ai lu, et encore après. J’applaudis la performance de rendre autant de profondeur, d’épaisseur, avec une littérature aussi minimale, même si j’apprécierais un peu plus de formes.