LA PAROLE MALHEUREUSE.. De l'alchimie linguistique à la grammaire philosophique

Par : Jacques Bouveresse

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  • Nombre de pages475
  • PrésentationBroché
  • Poids0.52 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,9 cm × 3,3 cm
  • ISBN2-7073-0244-9
  • EAN9782707302441
  • Date de parution01/03/1987
  • CollectionCritique
  • ÉditeurMinuit (Les Editions de)

Résumé

Pour la philosophie dire " analytique " ou " linguistique ", les problèmes philosophiques ne doivent leur existence qu'à certain type de méconnaissance de la nature et du fonctionnement de notre langage. A l'opposé, Chomsky et certains de ses disciples soutiennent actuellement qu'une conaissance adéquate du langage, loin de les faire disparaître, confère au contraire une dignité nouvelle et éventuellement fournit une solution à certains problèmes philosophiques classiques. Que le langage soit ignoré, traité en suspect ou au contraire en intérmédaire digne de foi, il s'agit cependant toujours pour la philosophie - et, à cet égard, les néo-positivistes peuvent être considérés comme des philosophes traditionnels - de retrouver, à l'aide ou en dépit du langage, le monde tel qu'il est derrière le monde tel qu'on le parle. Le rêve du philosophe serait en particulier de transformer une fois pour toutes en entités réelles ou en non-entités ces entités fictives qui, pour parler comme Bentham, tiennent du langage " leur impossible, et néanmoins indispensable, existence ", et au nombre desquelles on peut compter, à des titres divers, Dieu, l'Esprit, le sens, les êtres mathématiques, les objets physiques eux-mêmes. Mais c'est en un sens uniquement parce que et pour autant qu'on les considère avec cette arrière-pensée, au lieu de décrire simplement leur fonction dans notre langage et dans notre vie, qu'elles constituent, selon Wittgenstein, un problème désespérant et insoluble.
Pour la philosophie dire " analytique " ou " linguistique ", les problèmes philosophiques ne doivent leur existence qu'à certain type de méconnaissance de la nature et du fonctionnement de notre langage. A l'opposé, Chomsky et certains de ses disciples soutiennent actuellement qu'une conaissance adéquate du langage, loin de les faire disparaître, confère au contraire une dignité nouvelle et éventuellement fournit une solution à certains problèmes philosophiques classiques. Que le langage soit ignoré, traité en suspect ou au contraire en intérmédaire digne de foi, il s'agit cependant toujours pour la philosophie - et, à cet égard, les néo-positivistes peuvent être considérés comme des philosophes traditionnels - de retrouver, à l'aide ou en dépit du langage, le monde tel qu'il est derrière le monde tel qu'on le parle. Le rêve du philosophe serait en particulier de transformer une fois pour toutes en entités réelles ou en non-entités ces entités fictives qui, pour parler comme Bentham, tiennent du langage " leur impossible, et néanmoins indispensable, existence ", et au nombre desquelles on peut compter, à des titres divers, Dieu, l'Esprit, le sens, les êtres mathématiques, les objets physiques eux-mêmes. Mais c'est en un sens uniquement parce que et pour autant qu'on les considère avec cette arrière-pensée, au lieu de décrire simplement leur fonction dans notre langage et dans notre vie, qu'elles constituent, selon Wittgenstein, un problème désespérant et insoluble.