Le troisième monde. Signification, vérité et connaissance chez Frege
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- FormatMulti-format
- ISBN978-2-7226-0416-2
- EAN9782722604162
- Date de parution03/11/2015
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
- ÉditeurCollège de France
Résumé
À côté des choses du monde extérieur, d'une part, et des représentations du monde mental, d'autre part, « on doit, écrit Frege dans La Pensée, reconnaître un troisième monde. Ce qui y appartient s'accorde avec les représentations en ce qu'il ne peut être perçu par les sens, avec les choses en ce qu'il n'a besoin d'aucun porteur au contenu de conscience duquel il appartiendrait. Il en est ainsi, par exemple, de la pensée que nous exprimons dans le théorème de Pythagore : elle est vraie intemporellement, vraie indépendamment du fait que qui que ce soit la tienne pour vraie ou non ».
Du point de vue de Frege, « l'être-vrai est quelque chose d'autre que l'être-considéré-comme-vrai, que ce soit par un, par beaucoup, par tous, et ne peut en aucune façon être ramené à lui. Il n'est pas contradictoire que quelque chose soit vrai, qui est considéré comme faux par tous ». « Peut-on - se demande-t-il - falsifier plus gravement le sens du mot "vrai" que lorsqu'on veut inclure une référence à celui qui juge ? » La notion frégéenne de vérité est intrinsèquement non épistémique.
Elle n'implique apparemment aucune référence essentielle à un sujet connaissant, pas même (comme celle de Peirce) à un sujet connaissant collectif, identifié avec la communauté des esprits engagée dans la tâche infinie de la recherche de la vérité. En ce sens-là, il est parfaitement correct de soutenir, comme l'a fait Dummett, que Frege a voulu déposséder la théorie de la connaissance de la position privilégiée qu'elle occupait avant lui en philosophie ; et les questions fondamentales de la théorie de la connaissance, de leur caractère préjudiciel.
L'opinion de Geach est, sur ce point, la même que celle de Dummett : « Il est certain que Frege rejetait totalement une approche épistémologique des problèmes philosophiques. Son attitude a été tout au long de sa vie : en premier lieu, déterminez ce qui est connu et la manière dont ces vérités connues doivent être analysées et articulées - et c'est seulement ensuite que vous pourrez, avec profit, commencer à discuter ce qui fait que ces vérités se mettent à apparaître à un être humain ; si vous essayez de démarrer avec une théorie de la connaissance, vous n'aboutirez nulle part.
»
Du point de vue de Frege, « l'être-vrai est quelque chose d'autre que l'être-considéré-comme-vrai, que ce soit par un, par beaucoup, par tous, et ne peut en aucune façon être ramené à lui. Il n'est pas contradictoire que quelque chose soit vrai, qui est considéré comme faux par tous ». « Peut-on - se demande-t-il - falsifier plus gravement le sens du mot "vrai" que lorsqu'on veut inclure une référence à celui qui juge ? » La notion frégéenne de vérité est intrinsèquement non épistémique.
Elle n'implique apparemment aucune référence essentielle à un sujet connaissant, pas même (comme celle de Peirce) à un sujet connaissant collectif, identifié avec la communauté des esprits engagée dans la tâche infinie de la recherche de la vérité. En ce sens-là, il est parfaitement correct de soutenir, comme l'a fait Dummett, que Frege a voulu déposséder la théorie de la connaissance de la position privilégiée qu'elle occupait avant lui en philosophie ; et les questions fondamentales de la théorie de la connaissance, de leur caractère préjudiciel.
L'opinion de Geach est, sur ce point, la même que celle de Dummett : « Il est certain que Frege rejetait totalement une approche épistémologique des problèmes philosophiques. Son attitude a été tout au long de sa vie : en premier lieu, déterminez ce qui est connu et la manière dont ces vérités connues doivent être analysées et articulées - et c'est seulement ensuite que vous pourrez, avec profit, commencer à discuter ce qui fait que ces vérités se mettent à apparaître à un être humain ; si vous essayez de démarrer avec une théorie de la connaissance, vous n'aboutirez nulle part.
»
À côté des choses du monde extérieur, d'une part, et des représentations du monde mental, d'autre part, « on doit, écrit Frege dans La Pensée, reconnaître un troisième monde. Ce qui y appartient s'accorde avec les représentations en ce qu'il ne peut être perçu par les sens, avec les choses en ce qu'il n'a besoin d'aucun porteur au contenu de conscience duquel il appartiendrait. Il en est ainsi, par exemple, de la pensée que nous exprimons dans le théorème de Pythagore : elle est vraie intemporellement, vraie indépendamment du fait que qui que ce soit la tienne pour vraie ou non ».
Du point de vue de Frege, « l'être-vrai est quelque chose d'autre que l'être-considéré-comme-vrai, que ce soit par un, par beaucoup, par tous, et ne peut en aucune façon être ramené à lui. Il n'est pas contradictoire que quelque chose soit vrai, qui est considéré comme faux par tous ». « Peut-on - se demande-t-il - falsifier plus gravement le sens du mot "vrai" que lorsqu'on veut inclure une référence à celui qui juge ? » La notion frégéenne de vérité est intrinsèquement non épistémique.
Elle n'implique apparemment aucune référence essentielle à un sujet connaissant, pas même (comme celle de Peirce) à un sujet connaissant collectif, identifié avec la communauté des esprits engagée dans la tâche infinie de la recherche de la vérité. En ce sens-là, il est parfaitement correct de soutenir, comme l'a fait Dummett, que Frege a voulu déposséder la théorie de la connaissance de la position privilégiée qu'elle occupait avant lui en philosophie ; et les questions fondamentales de la théorie de la connaissance, de leur caractère préjudiciel.
L'opinion de Geach est, sur ce point, la même que celle de Dummett : « Il est certain que Frege rejetait totalement une approche épistémologique des problèmes philosophiques. Son attitude a été tout au long de sa vie : en premier lieu, déterminez ce qui est connu et la manière dont ces vérités connues doivent être analysées et articulées - et c'est seulement ensuite que vous pourrez, avec profit, commencer à discuter ce qui fait que ces vérités se mettent à apparaître à un être humain ; si vous essayez de démarrer avec une théorie de la connaissance, vous n'aboutirez nulle part.
»
Du point de vue de Frege, « l'être-vrai est quelque chose d'autre que l'être-considéré-comme-vrai, que ce soit par un, par beaucoup, par tous, et ne peut en aucune façon être ramené à lui. Il n'est pas contradictoire que quelque chose soit vrai, qui est considéré comme faux par tous ». « Peut-on - se demande-t-il - falsifier plus gravement le sens du mot "vrai" que lorsqu'on veut inclure une référence à celui qui juge ? » La notion frégéenne de vérité est intrinsèquement non épistémique.
Elle n'implique apparemment aucune référence essentielle à un sujet connaissant, pas même (comme celle de Peirce) à un sujet connaissant collectif, identifié avec la communauté des esprits engagée dans la tâche infinie de la recherche de la vérité. En ce sens-là, il est parfaitement correct de soutenir, comme l'a fait Dummett, que Frege a voulu déposséder la théorie de la connaissance de la position privilégiée qu'elle occupait avant lui en philosophie ; et les questions fondamentales de la théorie de la connaissance, de leur caractère préjudiciel.
L'opinion de Geach est, sur ce point, la même que celle de Dummett : « Il est certain que Frege rejetait totalement une approche épistémologique des problèmes philosophiques. Son attitude a été tout au long de sa vie : en premier lieu, déterminez ce qui est connu et la manière dont ces vérités connues doivent être analysées et articulées - et c'est seulement ensuite que vous pourrez, avec profit, commencer à discuter ce qui fait que ces vérités se mettent à apparaître à un être humain ; si vous essayez de démarrer avec une théorie de la connaissance, vous n'aboutirez nulle part.
»