Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz. Cours 2009 et 2010

Par : Jacques Bouveresse, Jean-Matthias Fleury
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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7226-0161-1
  • EAN9782722601611
  • Date de parution03/04/2013
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurCollège de France

Résumé

C'est Leibniz lui-même qui a parlé de « labyrinthes à erreurs »à propos de deux problèmes philosophiques centraux : celui du continu et celui de la liberté. Du premier, on peut dire en suivant Vuillemin que, depuis la formulation des paradoxes de Zénon, il a dominé l'histoire de la philosophie théorique ; du second, qu'à travers une autre aporie, celle de Diodore, il a dominé l'histoire de la philosophie pratique.
L'objet de ce cours des années 2009 et 2010 se situe d'une certaine façon directement dans la suite de celui du cours des deux années précédentes,  consacréà une tentative de réponse à la question « Qu'est-ce qu'un système philosophique ? ». Le but est d'examiner dans le détail le genre de réponse que le système de Leibniz essaie d'apporter à l'aporie de Diodore et, plus précisément, la façon dont il s'efforce de défendre et de protéger la liberté contre la menace du nécessitarisme, en particulier du nécessitarisme spinoziste.
Quand Drury lui annonça, en 1930, qu'il devait pour la préparation de ses examens de licence étudier Leibniz, Wittgenstein lui dit : « Estimez-vous heureux d'avoir autant de temps pour étudier un aussi grand homme que Leibniz. » Et, dans un manuscrit de 1946, il s'interroge : « Est-ce que la préoccupation pour les moyens linguistiques qui caractérise toute notre philosophie est une caractéristique très ancienne de tout philosopher, un combat très ancien ? Ou bien est-il nouveau comme notre science ? Ou bien encore : le philosopher oscille-t-il toujours entre métaphysique et critique ? » J'ai consacré au début de mes années d'enseignement au Collège de France une attention spéciale à Wittgenstein, je les termine aujourd'hui en vous parlant de Leibniz.
Je n'ai pas de réponse véritable à donner à cette question que soulève Wittgenstein : le philosopher oscille-t-il toujours entre métaphysique et critique du langage ?
C'est Leibniz lui-même qui a parlé de « labyrinthes à erreurs »à propos de deux problèmes philosophiques centraux : celui du continu et celui de la liberté. Du premier, on peut dire en suivant Vuillemin que, depuis la formulation des paradoxes de Zénon, il a dominé l'histoire de la philosophie théorique ; du second, qu'à travers une autre aporie, celle de Diodore, il a dominé l'histoire de la philosophie pratique.
L'objet de ce cours des années 2009 et 2010 se situe d'une certaine façon directement dans la suite de celui du cours des deux années précédentes,  consacréà une tentative de réponse à la question « Qu'est-ce qu'un système philosophique ? ». Le but est d'examiner dans le détail le genre de réponse que le système de Leibniz essaie d'apporter à l'aporie de Diodore et, plus précisément, la façon dont il s'efforce de défendre et de protéger la liberté contre la menace du nécessitarisme, en particulier du nécessitarisme spinoziste.
Quand Drury lui annonça, en 1930, qu'il devait pour la préparation de ses examens de licence étudier Leibniz, Wittgenstein lui dit : « Estimez-vous heureux d'avoir autant de temps pour étudier un aussi grand homme que Leibniz. » Et, dans un manuscrit de 1946, il s'interroge : « Est-ce que la préoccupation pour les moyens linguistiques qui caractérise toute notre philosophie est une caractéristique très ancienne de tout philosopher, un combat très ancien ? Ou bien est-il nouveau comme notre science ? Ou bien encore : le philosopher oscille-t-il toujours entre métaphysique et critique ? » J'ai consacré au début de mes années d'enseignement au Collège de France une attention spéciale à Wittgenstein, je les termine aujourd'hui en vous parlant de Leibniz.
Je n'ai pas de réponse véritable à donner à cette question que soulève Wittgenstein : le philosopher oscille-t-il toujours entre métaphysique et critique du langage ?