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Elle n'a pas le choix, Annabelle. Depuis la ferme où elle habite, pour se rendre à l'école avec ses deux petits frères, elle doit traverser la Combe aux Loups. Tout le monde a oublié depuis longtemps pourquoi cet endroit de la forêt s'appelle ainsi. Mais il y rôde toujours des créatures un peu sauvages : Betty, une fille experte en mauvais coups, et Toby, un marginal, un silencieux, vétéran du premier conflit mondial, que la violence des combats a laissé hébété.
Aux Etats-Unis, en 1943, la guerre est une réalité lointaine. Mais, certainement, un drame se prépare non loin d'Annabelle. Et quand on va avoir douze ans, on n'est pas encore très armé face aux mystères et aux cruautés de la vie. A partir de 11 ans.
Indispensable.
La combe aux loups est une petite merveille, de celle que l'on aborde avec certitude, mais qui au fil des pages gagne en puissance et en générosité.
Dans une Amérique rurale qui échappe mal aux préjugés, il est difficile de garder clairvoyance et honnêteté en ces années de guerre où tout le monde se méfie de tout le monde.
C'est pourtant la ligne de conduite que va adopter Annabelle, fillette réfléchie, profonde et follement attachante.
Avec confiance et lucidité, elle va affronter la malveillance et l'injustice et lutter de toutes ses forces pour faire triompher l'innocence, et l'on se prend à espérer jusqu'au bout un dénouement heureux...
Les personnages de ce roman sont d'une authenticité prodigieuse.
(Toby est bouleversant de souffrance intérieure).
L'épaisseur psychologique de chacun, bon, mauvais mystérieux où insignifiant donne à l'histoire tout son sens et le style d'une grande simplicité mais qui fait chanter les mots avec poésie la rend d'une beauté saisissante.