L'identité personnelle (1756) est la marque juridique d'une personne. L'anatomie puis la biologie des sexes l'objectivent. Quand elle est en crise, la psychanalyse joue son va-tout réparateur ! Avec la culture transidentitaire, cette certitude anthropologique vacille. Or, à la naissance d'un être humain, l'état civil instaure l'identité du sujet de droit. Il appartient à une famille protectrice, une communauté intégrante, une cité politique.
Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'identité (impératif civique) s'édifie avec des papiers officiels (timbrés, paraphés, signés, contresignés) : certificat de baptême, "laissez-passer", "sauf-conduit", "plaque d'identité", permis automobile, passeport, carte d'identité, visa. Au seuil du XXe siècle, la "photo d'identité" visualise le faciès du sujet. En cas de crime, l'"identité judiciaire" le portraiture.
Mais de face et de profil, selon le cliché anthropométrique en 1885 d'Alphonse Bertillon à la Préfecture de police de Paris. Ces dispositifs d'authentification escortent les usages du contrôle social. Avec sa massification sécuritaire, l'identité numérique prolonge aujourd'hui les dispositifs anciens de reconnaissance des êtres "irréprochables" ou "suspects". En tant que "personne", l'individu sera identifiable du berceau au tombeau.
Or, le façonnage identitaire s'atomise. Advient le temps tourmenté du "radicalisme individuel" et son impact politique. Que reste-t-il en 2025 de l'"identité démocratique" comme socle du contrat social ? Cette identité, que jadis l'immense écrivain Milan Kundera nommait "identité européenne", qui exprimait l'idéal collectif de la démocratie.
L'identité personnelle (1756) est la marque juridique d'une personne. L'anatomie puis la biologie des sexes l'objectivent. Quand elle est en crise, la psychanalyse joue son va-tout réparateur ! Avec la culture transidentitaire, cette certitude anthropologique vacille. Or, à la naissance d'un être humain, l'état civil instaure l'identité du sujet de droit. Il appartient à une famille protectrice, une communauté intégrante, une cité politique.
Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'identité (impératif civique) s'édifie avec des papiers officiels (timbrés, paraphés, signés, contresignés) : certificat de baptême, "laissez-passer", "sauf-conduit", "plaque d'identité", permis automobile, passeport, carte d'identité, visa. Au seuil du XXe siècle, la "photo d'identité" visualise le faciès du sujet. En cas de crime, l'"identité judiciaire" le portraiture.
Mais de face et de profil, selon le cliché anthropométrique en 1885 d'Alphonse Bertillon à la Préfecture de police de Paris. Ces dispositifs d'authentification escortent les usages du contrôle social. Avec sa massification sécuritaire, l'identité numérique prolonge aujourd'hui les dispositifs anciens de reconnaissance des êtres "irréprochables" ou "suspects". En tant que "personne", l'individu sera identifiable du berceau au tombeau.
Or, le façonnage identitaire s'atomise. Advient le temps tourmenté du "radicalisme individuel" et son impact politique. Que reste-t-il en 2025 de l'"identité démocratique" comme socle du contrat social ? Cette identité, que jadis l'immense écrivain Milan Kundera nommait "identité européenne", qui exprimait l'idéal collectif de la démocratie.