Biographie de Léonora Miano
Née à Douala, au Cameroun, en 1973, Léonora Miano vit en France depuis 1991. Saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle reçoit en 2005 le prix Révélation de la Forêt des Livres, ainsi que le prix Louis Guilloux en 2006 pour son premier roman, L'Intérieur de la nuit (Pion, 2005). Centrés sur l'intimité des êtres, ses textes mettent en scène des personnages subsahariens et afrodescendants en leur conférant une portée universelle.
Léonora Miano est le premier auteur de fiction à désigner les identités afropéennes dans le texte littéraire, donnant ainsi une épaisseur à cette nouvelle ethnicité. En quelques années, cette défricheuse d'espaces nouveaux a su tracer un sillon unique. Léonora Miano a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2006 pour Contours du jour qui vient (Plon, 2006), le Prix Seligmann contre le racisme en 2012 pour Ecrits pour la parole (L'Arche Editeur, 2012), le Grand prix du roman métis et le prix Femina en 2013 pour La Saison de l'ombre (Grasset, 2013).
En 2016, elle publie chez Grasset un roman choral dédié au vécu féminin, Crépuscule du tourment : Melancholy, sacré meilleur roman français par le magazine Transfuge. Le second volume, Heritage, paraît en 2017. Attachée au dialogue des cultures, Léonora Miano choisit le metteur en scène Satoshi Miyagi pour monter sa pièce Révélation — Red in blue trilogie (L'Arche Editeur, 2015) au Théâtre national de la Colline en 2018.
Rouge impératrice, roman d'anticipation dans lequel l'Afrique incarne pour la première fois l'amour et la puissance, a paru en 2019 chez Grasset.
« L’Afrique, tu l’aimes ou tu la quittes. »
Nous sommes au début du XXIIe siècle, en Katiopa : le nouveau nom des États-Unis d’Afrique, continent prospère et pacifié, tenu de mains (démocratiques) de maître par Illunga, chef inflexible. Tout irait pour le mieux si « les Sinistrés », descendants d’immigrés français ayant quitté leur pays « envahi par les migrants », communauté repliée, se mêlait un peu mieux, un peu plus…
« S’ils ne veulent pas s’assimiler, qu’ils rentrent chez eux ! »
Oui, mais chez eux, c’est nulle part...
En inversant les rôles, avec une ironie mordante et décomplexée, Léonora Miano nous offre une satire phénoménale de notre société, de ses dérives et de ses fièvres.