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Passionnant
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Afrique
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traite des noirs
Léonora Miano, franco-camerounaise, nous entraîne au coeur d’un village d’Afrique, au temps non précisé du début de l’esclavagisme. En utilisant des mots africains, en marquant son récit des coutumes des différents peuples, elle parvient à nous immerger dans ce monde ancestral et sauvage, à nous emmener "de pongo à mikondo" ( du nord au sud) en suivant deux femmes, Ebeise et Eyabe, deux figures fortes venues en cet endroit avec la reine Emene .
Car si les Mulongo ont aujourd’hui des chefs masculins et une coutume de vie mysogine, ils furent sauver par la reine Emene et les deux
anciennes sont encore écoutées et respectées.
Les Mulongo sont un peuple pacifique et naïf contrairement à leurs voisins, les Bwele. Leur connaissance du monde s’arrête au peuple voisin.
Lorsqu’un incendie ravage le village et fait disparaitre 12 hommes, 10 jeunes initiés et deux ancêtres, Mutimbo et Musinga, l’incompréhension des chefs oblige à punir les mères des jeunes hommes en les mettant en quarantaine dans une maison isolée. Leur peine ne doit pas ternir le village.
Eyabe, à l’écoute des mères et des signes divins, sort du territoire, comme la grande reine, pour ramener les disparus et comprendre. Elle découvrira le peuple des marais, les Bebayedi, ils se cachent pour échapper aux hommes de la côte, territoire du bout du monde. Ce sont eux, les Isedu, les côtiers cruels, qui ont commencéà marchander avec les étrangers, "hommes à pieds de poule" venus de l’autre côté de l’Océan.
" Les mulongo, comme d’autres, s’étaient trouvés mêlés à quelque chose qui les dépassait."
Eyabe part en cette quête de la vérité, avec son peu de connaissance du monde mais une grande clairvoyance, pour sauver les âmes des mères et des fils disparus.
Ce roman est un voyage, un réel dépaysement qui se mérite car le style, la langue sont difficiles mais nécessaires à une véritable plongée en apnée au coeur de ce monde envoûtant, archaïque, guidés par des croyances naïves mais tenaces.
Je regrette un peu d’avoir lu ce livre en cette période festive et mouvementée de Noël car il faut un esprit disponible pour en apprécier totalement le voyage.
Afrique
Je n'ai pas tenu : au bout de 50 pages, j'ai abandonné.
Le style d'abord : rempli de mots douala, tellement qu'il faut un glossaire en fin d'ouvrage ; des phrases longues et répétitives.
L'histoire ensuite : qui s'emberlificote à l'intérieur même du paragraphe, commençant sur un personnage, se terminant sur un autre.
Ce n'était sans doute pas le bon moment pour moi pour lire ce roman. Je suis complètement passée à côté de "la petite musique" de l'auteure.