Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être. ","offers":{"@type":"Offer","priceCurrency":"EUR","price":23,"url":"/livres/houris-9782072999994.html","availability":"https://schema.org/InStock"},"datePublished":"2024-08-15","isbn":"978-2-07-299999-4","publisher":{"@type":"Organization","name":"Gallimard"},"author":{"@type":"Person","name":"Kamel Daoud","url":"/auteur/1565553/kamel+daoud"},"aggregateRating":{"@type":"AggregateRating","ratingValue":"4.3","ratingCount":"3"},"review":[{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Cécile P. - 10"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"Ce roman de miel et de sang montre la bestialité de l'homme dans toute sa crudité, sans pudeur. L'écarlate a toute sa place ici, autant que les métaphores poétiques et la langue prophétique de Kamel Daoud qui traduit l'intraduisible, le lien maternel déjà si fort, si fort que la narratrice se refuse à mettre sa fille au monde dans un tel pays, un pays qui étouffe ses femmes et efface son passé - c'est bien ce que l'auteur écrit ici (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/11/05/houris-kamel-daoud/)"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Sasha M."},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":" Il y a des guerres qu'on commémore et il y a celles qu'on enterre encore plus profond que les victimes qu'elles ont faites. \r\nUne loi interdit depuis 2005 d'évoquer la décennie noire et rend l'oubli obligatoire. Aube porte la marque indélébile sur sa gorge d'une nuit où, à cinq ans, on a tenté de l'égorger. Unique survivante du massacre, sa cicatrice rappelle à tous ceux qui la croisent les crimes impunis et ravivent les consciences intranquilles. \r\nKamel Daoud rend hommage aux 200 000 morts de la guerre civile algérienne en donnant la parole à ceux marqués dans leur chair et qu’on ne veut pas entendre là-bas. Éblouissant, lyrique, et bouleversant. Un texte courageux et politique qu’il faut lire absolument. "},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Mathieu Lartaud"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Le dialogue intérieur d’une femme, percé de déflagrations, intimes et collectives, de silences et de paroles qui se font jour, dans les nuits muettes et les traces indélébiles d’une guerre et d’une tragédie sans nom.\r\nIl souffle sur «Houris» ce cri étouffé sur les plaies béantes de la décennie noire Algérienne, la métaphore tranchante d’éclats comme de lyrisme noir de toute une nation, le sourire et la balafre.\r\nUn texte bouleversant, brûlant, intensément viscéral, qui sondent les âmes et l'oubli, les voiles qui enserrent les mémoire, dans une langue puissante des paysages qu'elle déterre et qu'elle évoque, de voix qui s'extraient de monceaux de lambeaux.\r\n\r\nPeut être le grand roman de Kamel Daoud, définitivement nécessaire et important pour ce qu’il constitue de mémoire et de résistance, de transmission comme de liberté à attraper, d'espoir à entrevoir."}]}
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant". Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et…
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant". Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
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Il y a des guerres qu'on commémore et il y a celles qu'on enterre encore plus profond que les victimes qu'elles ont faites.
Une loi interdit depuis 2005 d'évoquer la décennie noire et rend l'oubli obligatoire. Aube porte la marque indélébile sur sa gorge d'une nuit où, à cinq ans, on a tenté de l'égorger. Unique survivante du massacre, sa cicatrice rappelle à tous ceux qui la croisent les crimes impunis et ravivent les consciences intranquilles.
Kamel Daoud rend hommage aux 200 000 morts de la guerre civile algérienne en donnant la parole à ceux marqués dans leur chair et qu’on ne veut pas entendre là-bas.…
Il y a des guerres qu'on commémore et il y a celles qu'on enterre encore plus profond que les victimes qu'elles ont faites.
Une loi interdit depuis 2005 d'évoquer la décennie noire et rend l'oubli obligatoire. Aube porte la marque indélébile sur sa gorge d'une nuit où, à cinq ans, on a tenté de l'égorger. Unique survivante du massacre, sa cicatrice rappelle à tous ceux qui la croisent les crimes impunis et ravivent les consciences intranquilles.
Kamel Daoud rend hommage aux 200 000 morts de la guerre civile algérienne en donnant la parole à ceux marqués dans leur chair et qu’on ne veut pas entendre là-bas. Éblouissant, lyrique, et bouleversant. Un texte courageux et politique qu’il faut lire absolument.
Le dialogue intérieur d’une femme, percé de déflagrations, intimes et collectives, de silences et de paroles qui se font jour, dans les nuits muettes et les traces indélébiles d’une guerre et d’une tragédie sans nom.
Il souffle sur «Houris» ce cri étouffé sur les plaies béantes de la décennie noire Algérienne, la métaphore tranchante d’éclats comme de lyrisme noir de toute une nation, le sourire et la balafre.
Un texte bouleversant, brûlant, intensément viscéral, qui sondent les âmes et l'oubli, les voiles qui enserrent les mémoire, dans une langue puissante des paysages qu'elle déterre et qu'elle évoque, de voix qui…
Le dialogue intérieur d’une femme, percé de déflagrations, intimes et collectives, de silences et de paroles qui se font jour, dans les nuits muettes et les traces indélébiles d’une guerre et d’une tragédie sans nom.
Il souffle sur «Houris» ce cri étouffé sur les plaies béantes de la décennie noire Algérienne, la métaphore tranchante d’éclats comme de lyrisme noir de toute une nation, le sourire et la balafre.
Un texte bouleversant, brûlant, intensément viscéral, qui sondent les âmes et l'oubli, les voiles qui enserrent les mémoire, dans une langue puissante des paysages qu'elle déterre et qu'elle évoque, de voix qui s'extraient de monceaux de lambeaux.
Peut être le grand roman de Kamel Daoud, définitivement nécessaire et important pour ce qu’il constitue de mémoire et de résistance, de transmission comme de liberté à attraper, d'espoir à entrevoir.
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Ce roman de miel et de sang montre la bestialité de l'homme dans toute sa crudité, sans pudeur. L'écarlate a toute sa place ici, autant que les métaphores poétiques et la langue prophétique de Kamel Daoud qui traduit l'intraduisible, le lien maternel déjà si fort, si fort que la narratrice se refuse à mettre sa fille au monde dans un tel pays, un pays qui étouffe ses femmes et efface son passé - c'est bien ce que l'auteur écrit ici (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/11/05/houris-kamel-daoud/)
Ce roman de miel et de sang montre la bestialité de l'homme dans toute sa crudité, sans pudeur. L'écarlate a toute sa place ici, autant que les métaphores poétiques et la langue prophétique de Kamel Daoud qui traduit l'intraduisible, le lien maternel déjà si fort, si fort que la narratrice se refuse à mettre sa fille au monde dans un tel pays, un pays qui étouffe ses femmes et efface son passé - c'est bien ce que l'auteur écrit ici (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/11/05/houris-kamel-daoud/)
"Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant". Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et…
Il y a des guerres qu'on commémore et il y a celles qu'on enterre encore plus profond que les victimes qu'elles ont faites.
Une loi interdit depuis 2005 d'évoquer la décennie noire et rend l'oubli obligatoire. Aube porte la marque indélébile sur sa gorge d'une nuit où, à cinq ans, on a tenté de l'égorger. Unique survivante du massacre, sa cicatrice rappelle à tous ceux qui la croisent les crimes impunis et ravivent les consciences intranquilles.
Kamel Daoud rend hommage aux 200 000 morts de la guerre civile algérienne en donnant la parole à ceux marqués dans leur chair et qu’on ne veut pas entendre là-bas.…
Le dialogue intérieur d’une femme, percé de déflagrations, intimes et collectives, de silences et de paroles qui se font jour, dans les nuits muettes et les traces indélébiles d’une guerre et d’une tragédie sans nom.
Il souffle sur «Houris» ce cri étouffé sur les plaies béantes de la décennie noire Algérienne, la métaphore tranchante d’éclats comme de lyrisme noir de toute une nation, le sourire et la balafre.
Un texte bouleversant, brûlant, intensément viscéral, qui sondent les âmes et l'oubli, les voiles qui enserrent les mémoire, dans une langue puissante des paysages qu'elle déterre et qu'elle évoque, de voix qui…