Edgar Poe (1809-1849) commence à écrire en 1829. Considéré comme un poète maudit, ses écrits cauchemardesques et fantastiques sont aujourd'hui considérés comme précurseurs du surréalisme. C'est grâce aux traductions de Charles Baudelaire qu'il est connu en France.
Double assassinat dans la rue Morgue. Et autres histoires extraordinaires
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- Nombre de pages235
- PrésentationBroché
- Poids0.245 kg
- Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 2,0 cm
- ISBN978-2-211-09309-5
- EAN9782211093095
- Date de parution23/10/2008
- CollectionClassiques
- ÉditeurEcole des Loisirs (L')
- TraducteurCharles Baudelaire
- AnnotateurMarie-Hélène Sabard
Résumé
Poe a créé un genre à part, ne procédant que de lui-même, et dont il nie paraît avoir emporté le secret; on peut le dire chef de l'École de l'étranger; il a reculé les limites de l'impossible; il aura des imitateurs. Ceux-ci tenteront d'aller au-delà, d'exagérer sa manière; mais plus d'un croira le surpasser, qui ne l'égalera même pas. S'ils ne sont pas fous, les personnages de Poe doivent évidemment le devenir pour avoir abusé de leur cerveau, comme d'autres abusent des liqueurs fortes; ils poussent à leur dernière limite l'esprit de réflexion et de déduction; ce sont les plus terribles analystes que je connaisse, et, partant d'un fait insignifiant, ils arrivent à la vérité absolue. En laissant de côté l'incompréhensible, ce qu'il faut admirer dans les œuvres de Poe, c'est la nouveauté des situations, la discussion de faits peu connus, l'observation des facultés maladives de l'homme, le choix de ses sujets, la personnalité toujours étrange de ses héros, leur tempérament maladif et nerveux, leur manière de s'exprimer par interjections bizarres. Et cependant, au milieu de ces impossibilités, existe parfois une vraisemblance qui s'empare de la crédulité du lecteur.
Poe a créé un genre à part, ne procédant que de lui-même, et dont il nie paraît avoir emporté le secret; on peut le dire chef de l'École de l'étranger; il a reculé les limites de l'impossible; il aura des imitateurs. Ceux-ci tenteront d'aller au-delà, d'exagérer sa manière; mais plus d'un croira le surpasser, qui ne l'égalera même pas. S'ils ne sont pas fous, les personnages de Poe doivent évidemment le devenir pour avoir abusé de leur cerveau, comme d'autres abusent des liqueurs fortes; ils poussent à leur dernière limite l'esprit de réflexion et de déduction; ce sont les plus terribles analystes que je connaisse, et, partant d'un fait insignifiant, ils arrivent à la vérité absolue. En laissant de côté l'incompréhensible, ce qu'il faut admirer dans les œuvres de Poe, c'est la nouveauté des situations, la discussion de faits peu connus, l'observation des facultés maladives de l'homme, le choix de ses sujets, la personnalité toujours étrange de ses héros, leur tempérament maladif et nerveux, leur manière de s'exprimer par interjections bizarres. Et cependant, au milieu de ces impossibilités, existe parfois une vraisemblance qui s'empare de la crédulité du lecteur.