Cicéron (106-43 av. J.-C.) a composé ce traité, que l'on peut considérer comme son testament philosophique, au moment où il entreprenait son dernier combat pour la République romaine contre les ambitions tyranniques de Marc Antoine, qui recueillait alors l'héritage de César, assassiné quelques mois plus tôt. Le traité Des devoirs est ainsi la dernière oeuvre philosophique de Cicéron, et son ultime publication en dehors des discours Philippiques dirigés contre l'ancien lieutenant de César. Très rapidement, le traité Des devoirs s'est imposé comme un classique pour les païens (Pline l'Ancien) comme pour les chrétiens (Ambroise de Milan) ; son succès s'est poursuivi durant le Moyen-Âge (Moralium dogma philosophorum), à la Renaissance (Erasme) et jusqu'à l'époque moderne, quand Montesquieu, au XVIIIe siècle, abandonnait l'idée de composer à son tour un traité capable de rivaliser avec celui de Cicéron, et que le roi de Prusse, Frédéric II, l'ami des philosophes, ne croyait pas non plus qu'on pût jamais rien composer de meilleur en morale.
Correspondance (68-59 av. J.-C.). Lettres 1 à 52
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- Nombre de pages196
- PrésentationRelié
- Poids0.168 kg
- Dimensions9,5 cm × 20,0 cm × 1,3 cm
- ISBN978-2-84909-611-6
- EAN9782849096116
- Date de parution01/02/2011
- CollectionHistoire-Accès direct
- ÉditeurPaléo
Résumé
Pour vous dire nettement ce que je pense de la république, elle est perdue sans ressource, et dans un état bien plus fâcheux que celui où vous l'avez laissée. Nous avons éprouvé la colère et l'emportement de ceux qui, outré de la résistance qu'ils trouvaient de la part de Caton, ont bouleversé la république : mais ils s'étaient d'abord servis de poison si doux, qu'il semblait que nous pourrions du moins en mourir sans douleur. A présent je crains bien que les sifflements du peuple, les plaintes des honnêtes gens, et le murmure de toute l'Italie, ne les portent aux dernières extrémités. Clodius paraît toujours mon ennemi. Pompée m'assure qu'il n'entreprendra rien contre moi ; mais il y aurait trop de danger à se reposer sur cette assurance. Je me prépare à me défendre ; j'espère que tous les ordres de l'Etat me soutiendront avec chaleur. (Lettre écrite de Rome, fin juin 59)
Pour vous dire nettement ce que je pense de la république, elle est perdue sans ressource, et dans un état bien plus fâcheux que celui où vous l'avez laissée. Nous avons éprouvé la colère et l'emportement de ceux qui, outré de la résistance qu'ils trouvaient de la part de Caton, ont bouleversé la république : mais ils s'étaient d'abord servis de poison si doux, qu'il semblait que nous pourrions du moins en mourir sans douleur. A présent je crains bien que les sifflements du peuple, les plaintes des honnêtes gens, et le murmure de toute l'Italie, ne les portent aux dernières extrémités. Clodius paraît toujours mon ennemi. Pompée m'assure qu'il n'entreprendra rien contre moi ; mais il y aurait trop de danger à se reposer sur cette assurance. Je me prépare à me défendre ; j'espère que tous les ordres de l'Etat me soutiendront avec chaleur. (Lettre écrite de Rome, fin juin 59)