Comme l'indique le titre original, c'est un objet, un tambour peint fabriqué par un amérindien en bois de cèdre, qui est le sujet du roman. La première partie relate la découverte à l'époque actuelle de ce tambour par deux femmes, Faye Travers et sa mère Elsie, dont l'activité consiste à évaluer les objets issus de successions. La vie quotidienne de Faye, et de la petite collectivité qui l'entoure, est dessinée à cette occasion, et si d'autres lecteurs ont trouvé cette première partie longuette, je m'y suis trouvée à l'aise. J'ai aimé le personnage de Faye et la découverte
des habitants de ce coin rural du New Hampshire. A tel point que j'ai été un peu déboussolée par la deuxième partie qui change de narrateur, pour faire entendre la voix du petit-fils de celui qui a fabriqué le tambour.
Je ne me souvenais pas, par contre, avoir été autant éblouie par le style de Louise Erdrich, flamboyant, débordant d'ellipses et de raccourcis surprenants, comme je les aime, quoi ! Il permet de se laisser porter, entre réalité et vieilles légendes indiennes, par une histoire qu'on pourrait nommer : La petite fille et le tambour, et qui donne lieu à de très très beaux passages, dont l'image reste forte et inoubliable. Après La chorale des maîtres bouchers et La malédiction des colombes, j'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Louise Erdrich et ses thèmes de prédilection, comme les objets chargés d'histoire qui traversent les époques, les légendes indiennes... Ce roman m'a donné envie de retenter la lecture de Four souls, attaqué en anglais, et auquel je n'arrivais pas trop à accrocher. L'un des personnages est présent dans les deux livres, cela devrait m'aider à me plonger dedans !
Amérindiens, chamanisme
Voici un roman envoûtant : roman chorale dont les 4 parties font vivre des personnages différents, tous reliés par un tambour ; roman sur l'amour toujours compliqué : homme-femme, mère-enfant ; roman sur le poids de la culpabilité.
Un roman qui m'a charmé, même si il peine à démarrer, à mon avis. Nous n'entrons réellement dans le vif du sujet qu'au second chapître qui vient tard. Puis tout se met en place, le tambour apparaît.
Nous est alors décrit sa génèse, puis son abandon et enfin sa destinée future.
Un roman très musical. Il est d'abord beaucoup question de la musique classique qu'écoute Elsie, la mère de Faye, qui rythme ses journées. Puis, bien sûr, il est question de la musique du fameux tambour et des chants, perdus puis retrouvés. Et des hommes et des femmes porteurs de la tradition selon ses capacités.
Un très beau roman sur la vie, toujours la plus forte.
Je suis sous le charme ? Oui, je crois..... Mais pas un coup de coeur, toutefois, à cause du style de l'auteure.
L'image que je retiendrai :
Celle du tambour, bien sûr, et de ce qu'il contient...