La malédiction des colombes - Poche

Un roman qui donne effectivement l'impression d'être un recueil de nouvelles mais les liens familiaux et le croisement des personnages font le liant entre chacune des parties.
Somme toute un beau roman sur les amérindiens, à hauteur d'hommes.

Pluto Dakota du Nord est une petite ville rurale en bordure d'une réserve indienne. Tous les habitants sont des descendants des fondateurs de la ville. Cinquante après la ville et la réserve sont minées par les conséquences du meurtre d'une famille de paysans et par le lynchage d'un petit groupe d'indiens qui avaient découvert le carnage.

L'auteure nous présente le traumatisme causé par ce meurtre en faisant témoigner les descendants des protagonistes. Le nombre de narrateurs successifs ainsi que le nombre de personnages aux liens de parenté parfois confus nuisent parfois à la compréhension du texte et à la fluidité du récit. Il faut parfois faire preuve de persévérance pour ne pas abandonner le roman. Toutefois une fois accepté ce parti pris de l'auteur de faire s'exprimer de nombreux personnage, et le fait de se sentir parfois un peu perdu, ce roman se révèle passionnant.

Ce roman est le quatrième que je lis de cette auteure et je dois me rendre à l'évidence, sa plume ne me convient pas. Je ne lui renie pas ses qualités littéraires, mais cette narration complexe m'empêche de me raccorcher à l'histoire, si bien que j'ai parfois l'impression de ne pas être capable de créer les liens entre certains évènements. J'aurais vraiment aimé être plus sensible à l'écriture de Louise Erdrich que je trouve si captivante quand je l'entends parler.

Louise Erdrich signe un roman polyphonique avec tant de personnages pour autant d'histoires qui vont composer une cartographie complexe et délicate des relations entre les communautés blanches et indiennes de la ville de Pluto, Dakota du Nord au sujet d'un lynchage qui hante ses habitants depuis cinquante ans.

On se laisse entraîner par l'écriture puissante et précise de cette incroyable conteuse. On sort ébloui de ce roman brillamment construit qui interroge une des sombres facettes de l'histoire américaine, avec finesse et subtilité.

Tout les qualificatifs les plus élogieux ne sauront décrire la richesse de l'univers de Louise Erdrich. Voici la confirmation magistrale, déjà entrevue sur ses précédents romans, d'une romancière au sommet de son art.

• Ennuyant

Je ne déteste pas les romans chorals, et j'apprécie les changements de point de vue. Mais dans ce roman-ci, c'est trop. Je serai même tentée de le qualifié de "roman à tiroirs", mais avec trop de tiroirs pour une si petite commode.

Je me suis perdue dans la ville de Pluto, dans les histoires imbriquées dans les récits, dans l'imaginaire de Louise Erdrich.

Je ne fus guère étonnée, par ailleurs, de découvrir que certains des passages de son roman étaient parus dans des revues. Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas publier un recueil de nouvelles ?...

Je préfère rester sur le bon souvenir de "Ce qui a dévoré nos coeurs". A vouloir trop en faire...

L'image que je retiendrai :

Celle des mots ojibwe qui parsèment les récits, et dont je n'ai pas compris un traitre mot.

Louise Erdrich signe un roman polyphonique avec tant de personnages pour autant d'histoires qui vont composer une cartographie complexe et délicate des relations entre les communautés blanches et indiennes de la vile de Pluto, Dakota du Nord.

On se laisse entraîner par l'écriture puissante et précise de cette incroyable conteuse. On sort ébloui de ce roman brillamment construit qui interroge une des sombres facettes de l'histoire américaine, avec finesse et subtilité.

Tout les qualificatifs les plus élogieux ne sauront décrire la richesse de l'univers de Louise Erdrich. Voici la confirmation magistrale, déjà entrevue sur ses précédents romans, d'une romancière au sommet de son art.