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Le nom d'Averroès est celui d'un scandale. Voici l'homme d'une thèse folle qui soutient que l'intellect est séparé des individus et unique pour toute l'espèce. Conséquence ? La négation de la proposition «je pense» : la ruine de la rationalité. Pendant cinq cents ans, l'Europe s'en offusquera. Comment comprendre cette histoire qui mêle fascination et rejet ? D'où vient que l'averroïsme récusé d'emblée n'ait cessé de reparaître ? Avec Freud, ce livre propose une réponse.
Averroès, alias Ab(...) 1-Walïd Muhammad ibn Ahmad Ibn Ru(...)d, est l'archétype d'une «inquiétante étrangeté» venue perturber la latinité.
se décentrer pour se mieux concentrer.
Un peu technique mais passionnant. Indispensable à l'heure actuelle. Prendre un maximum de recul de qualité pour penser l'impensable, la différence entre l'humain et le monstre par exemple, devrait etre obligatoire. Il faut savoir s'inquiéter pour les vraies causes, donc avoir un minimum de considération pour la justesse de nos jugements. Nous pencher sur le rapport d'Averroes à l'Europe, qui fit scandale, est une piste de premier ordre...Comment articuler la matérialité du cerveau à l'immatérialité de la pensée? Un exemple de truc crucial auquel nous avons religieusement désappris de penser, bouffés par la vulgate scientiste que nous sommes...Revenir à Averroés en passant par Freud est un chemin déniaisant en diable...Bon voyage.