En cours de chargement...
À découvrir
Une sortie de route dans un ravin enneigé; un écrivain adulé se retrouve handicapé dans le lit de sa plus grande lectrice. Au milieu de nulle part, Stephen King nous entraîne dans les profondeurs ténébreuses de la folie, nous enfermant dans la cellule de l’aliénation mentale et de ses addictions.
Au delà d’une épouvantable séquestration, l’écrivain nous livre sa réflexion aboutie sur son statut d’auteur jusqu’au dénouement d’une cruauté sans concession. Il compose là une passionnante mise en abîme littéraire, métaphorique, où la question se pose: vivre pour
écrire ou écrire pour survivre ?
Avant l’adaptation cinématographique tétanisante de Rob Reiner, Stephen King écrit là un récit impérissable, captivant et donnant l’envie irrémédiable de se plonger dans ses mémoires d’écrivain phénoménal, Ecriture et les deux volets composant son Anatomie de L’horreur.
Écrire un roman en respectant le principe de l'unité de lieu est un véritable chalenge (ici une petite chambre durant une bonne partie du roman).
King nous propose un voyage aux confins de la folie, en créant une tension psychologique rarement atteinte.
Paul, captif, passe par tous les états, du désespoir et la résignation à une volonté quasi animale de survivre.
La tortionnaire, quant à elle, est un personnage marquant à jamais la littérature du genre, entre sérénité et folie dévastatrice.
Un roman éprouvant psychologiquement, au climat terriblement pesant, ce qui le rend
d'autant plus inoubliable. Et encore une fois une belle parabole du métier d'écrivain et de ses angoisses.
Paul Sheldon écrivain à succès a un accident de voiture où il en ressort avec les jambes broyés. Une femme se prénommant Annie lui porte secours et le ramène chez elle. Annie est une de ses ferventes admiratrices. Mais Paul va très vite comprendre qu' Annie qui est infirmière a un drôle de comportement. Elle l'a en réalité séquestré car elle ne supporte pas que Paul a tué Misery son héroïne préférée. A partir de là, les tortures commencent....
Vu mon niveau d'anglais la traduction des mots clés dans la marge était indispensable. Le style de Stephen King est bien présent
: l'histoire se déroule en huis clos chez Annie. Les passages de tortures sont très bien détaillés pour captiver le lecteur et pour le faire angoisser. On se demande jusqu'où va aller Annie et comment Paul va pouvoir se sortir de ses griffes.
Paru en 1987, Misery a été adapté au cinéma en 1990. Je n’avais pourtant encore jamais lu ce roman devenu un classique du genre. Choisi par le Club de lecture pour illustrer le thème d’Halloween, il fut mon livre de chevet cette semaine. Brrr.
Sans doute a-t-on écrit plus sanguinolent, plus cruel, plus traumatisant depuis mais ce roman mêle particulièrement bien les genres et fait mouche. King reste d’ailleurs une référence pour de nombreux auteurs de thrillers.
L’intérêt de Misery réside dans le traitement du sujet. Dans ce huis-clos implacable mettant en scène un
écrivain et sa plus grande fan, maniaco-dépressive, King joue à loisir des situations tendues, sur le fil, laissant craindre le pire à tout instant. Il joue avec nos nerfs et le fait bien – notamment lors de la première « évasion » de Sheldon hors de sa chambre. La description de tout ce qu’il met en œuvre, la peur, la douleur et la crainte de voir surgir Annie Wilkes sont méticuleusement dépeintes et parviennent à nous angoisser également.
Tant l’écrivain que son geôlier ont une personnalité complexe à la psychologie problématique. Il est vraisemblable que King ait donné à Sheldon des caractéristiques et réactions puisées dans sa propre vie. Les passages de dépendances au Novril sont d’ailleurs tellement bien décrits qu’on peut supposer qu’il les a lui-même vécus. De même les états d’âme de Sheldon et ses interrogations sur son métier d’écrivain semblent exprimer les angoisses et les préoccupations de Stephen King. Soumis à la critique du public et des « professionnels », vampirisé par les admirateurs trop fervents, harcelé même, l’écrivain doit faire face à une pression insoupçonnée. Poussée ici à son paroxysme, elle en devient terrifiante.
La mise en abîme du roman apporte également un effet de réalisme très plausible, nous mettant face à une admiratrice qui développe un transfert exacerbé allant jusqu’à influencer l’écriture même de son idole. Annie Wilkes est une psychopathe, maniaco-dépressive. Cela entraine une humeur instable, explosive, et des comportements excessifs qui peuvent à tout instant la faire basculer dans la folie. Amener Sheldon à réagir en fonction de ces pulsions, afin de les déjouer et de la manipuler, rend le scénario machiavélique à souhait et le suspense haletant.
J’ai apprécié ce récit, sa double lecture et le mélange des genres ainsi que le climat de tension qui s’installe crescendo. Il me reste maintenant à découvrir le film qui en a été tiré.
un des meilleurs king.
oppressant!
atmosphère inquiétante, j'en ai eu mal physiquement en le lisant.
La tortionnaire est diabolique.
Je me souviens encore après près de 15 ans de la scène de la tondeuse.
Un huis-clos oppressant ; tout le talent de Stephen King dans ces pages. Une fan excessive, et le mot est faible, ou comment un personnage de roman est devenu plus réel que la réalité elle-même, plus important. Je suis restée scotchée à ces pages, je voyais les scènes défiler devant mes yeux, scènes de cauchemar, peur de voir la porte s'ouvrir et cette femme entrer.
Étrangement une des sensations qui m'a le plus marquée a été celle que j'ai ressentie en lisant la lente agonie des animaux, oui je suis une lectrice bizarre.
Mention spéciale pour le film, qui pour une fois était
à mon sens à la hauteur du livre grâce à l'interprétation hallucinée de Kathy Bates.
Un thème très original , une cruauté psychologique et physique rare, et toujours l immense talent du King pour raconter des histoires à suspense .
A noter que même le film qui en a découlé était excellent
Un chef d'oeuvre de King!
Si vous ne l'avez pas encore, foncez!
Un des meilleurs de Stephen King.
Un écrivain accidenté est recueilli par une femme qui s'avère être LA plus grande fan de la série de livres qui a fait le succès de l'auteur.
Petite ombre au tableau: ce dernier a décidé de tuer son héroïne dans le prochain tome...
Ce livre est génial!