Nouveauté

La sorcière au bûcher. Fanatisme religieux et antiféminisme

Par : Robert Muchembled
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  • Nombre de pages418
  • FormatePub
  • ISBN978-2-251-92155-6
  • EAN9782251921556
  • Date de parution05/09/2025
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille7 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLes Belles Lettres

Résumé

Robert Muchembled propose une interprétation nouvelle de la terrifiante énigme des 40 000 bûchers de sorcellerie qui ont consumé 80 % de femmes et nombre d'enfants en Europe occidentale, de 1424 à 1782 : ils résultent de féroces décisions humaines, guidées par une pensée religieuse hétérodoxe sectaire très minoritaire, la démonologie, pure chimère élaborée par les inquisiteurs dominicains au début du XVe siècle, qui propage un discours apocalyptique d'invasion du monde par une secte satanique majoritairement composée de femmes.
Les plus intenses chasses aux sorcières culminent de 1580 à 1620 dans quelques régions fragilisées par la virulence des conflits religieux, surtout au sein du Saint-Empire et le long de la route du diable joignant les Alpes à la Mer du Nord. Elles sont toujours conduites par des souverains ou des seigneurs locaux fanatiques qui veulent anéantir l'hérésie féminine suprême, rivale de l'autorité virile sacrée sur laquelle repose leur propre pouvoir.
Souvent épaulés par un théologien ou un juge exalté, ils obligent les tribunaux laïcs à utiliser sans frein la torture et à n'épargner personne. Sous la poigne d'un chef de meute viril dont la puissance se mesure à la cruauté qu'il déploie, l'implacable mécanisme débouche sur une brutalité inouïe, dont il reste des traces de nos jours. La sinistre lutte contre la prétendue sorcellerie maléfique ne parvint pourtant pas à éradiquer la vieille culture séculaire de survie magique jusque-là dominante en Europe.
L'épilogue montre qu'en France au XIXe siècle, guérisseurs, envoûteurs ou désenvoûteurs, alors majoritairement masculins, peuplent toujours les campagnes.
Robert Muchembled propose une interprétation nouvelle de la terrifiante énigme des 40 000 bûchers de sorcellerie qui ont consumé 80 % de femmes et nombre d'enfants en Europe occidentale, de 1424 à 1782 : ils résultent de féroces décisions humaines, guidées par une pensée religieuse hétérodoxe sectaire très minoritaire, la démonologie, pure chimère élaborée par les inquisiteurs dominicains au début du XVe siècle, qui propage un discours apocalyptique d'invasion du monde par une secte satanique majoritairement composée de femmes.
Les plus intenses chasses aux sorcières culminent de 1580 à 1620 dans quelques régions fragilisées par la virulence des conflits religieux, surtout au sein du Saint-Empire et le long de la route du diable joignant les Alpes à la Mer du Nord. Elles sont toujours conduites par des souverains ou des seigneurs locaux fanatiques qui veulent anéantir l'hérésie féminine suprême, rivale de l'autorité virile sacrée sur laquelle repose leur propre pouvoir.
Souvent épaulés par un théologien ou un juge exalté, ils obligent les tribunaux laïcs à utiliser sans frein la torture et à n'épargner personne. Sous la poigne d'un chef de meute viril dont la puissance se mesure à la cruauté qu'il déploie, l'implacable mécanisme débouche sur une brutalité inouïe, dont il reste des traces de nos jours. La sinistre lutte contre la prétendue sorcellerie maléfique ne parvint pourtant pas à éradiquer la vieille culture séculaire de survie magique jusque-là dominante en Europe.
L'épilogue montre qu'en France au XIXe siècle, guérisseurs, envoûteurs ou désenvoûteurs, alors majoritairement masculins, peuplent toujours les campagnes.