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Dans la continuité des réflexions d'Henri Lefebvre, de nombreux chercheurs et penseurs comme Michel Lussault, Thierry Paquot, Françoise Choay ou encore Olivier Mongin, soulignent à quel point la ville contemporaine s'éloigne, sous l'influence conjuguée de l'économie globalisée, des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et de la mobilité généralisée, de la ville historique, c'est-à-dire de la ville classique à taille humaine et aux limites explicites.
Elle prendrait le chemin d'une ville informe, fractale, s'étendant à l'infini et où les flux, tant virtuels que matériels, transgressent sans scrupule les délimitations (administratives, politiques, symboliques) qui se sont imposées à travers le temps. Ce numéro des Cahiers européens des sciences sociales sur La ville à travers ses limites a pour ambition heuristique de mettre en évidence que, même si nous vivons dans un monde urbain à bien des égards sans limites, il n'en reste pas moins que celui-ci est traversé, travaillé et structuré par des limites.