Retour




Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 46
Où j'ai laissé mon âme
Avis posté le 2012-07-30
- XXe siècle
- algérie
- Bouleversant
Porte ouverte sur l'abîme
Quel superbe et douloureux roman, poignant, dense "porte ouverte sur l'abîme" pour ces personnages que tout oppose. La brièveté de son roman en augmente la force et nous fait douter de notre propre sentiment.
Tout naturellement on éprouve une certaine empathie pour Degorce, pour ses errements et sa culpabilité, mais tout l’art de Ferrari est d’inversé le processus et on en vient à préférer l’attitude plus véridique d’Andréani. Rien de manichéen donc mais l’ambivalence qui habite tout homme.
La construction très aboutie de son roman lui permet de nous faire sentir les tensions intérieures des personnages et leur face à face
Une lecture forte et exigeante,
Quel superbe et douloureux roman, poignant, dense "porte ouverte sur l'abîme" pour ces personnages que tout oppose. La brièveté de son roman en augmente la force et nous fait douter de notre propre sentiment.
Tout naturellement on éprouve une certaine empathie pour Degorce, pour ses errements et sa culpabilité, mais tout l’art de Ferrari est d’inversé le processus et on en vient à préférer l’attitude plus véridique d’Andréani. Rien de manichéen donc mais l’ambivalence qui habite tout homme.
La construction très aboutie de son roman lui permet de nous faire sentir les tensions intérieures des personnages et leur face à face
Une lecture forte et exigeante,

La princesse de Montpensier suivi de La comtesse de Tende
Avis posté le 2012-07-28
- Eblouissant
- XVIe siècle
- Paris
Amours au temps des guerres de religion
Elle l’aime, on la marie à un autre qu’elle n’aime pas, elle le revoit, elle tombe dans ses bras, son mari l’apprend.
Dit comme ça c’est une intrigue bien banale oui mais........
Je vous la refait en y mettant un peu plus de forme : Mlle de Mezières est amoureuse du duc de Guise mais sa famille la marie contre son gré au jeune prince de Montpensier.
Les guerres de religion battent leur plein et son époux est reparti, elle n’a plus que le comte de Chabanne pour toute compagnie. Il parfait son éducation, elle devient son amie, il tombe amoureux et devient son confident.
Elle va revoir le duc de Guise, faire la conquête du duc d’Anjou le futur roi et s’initier aux plaisirs de la cour.
Tout y est : la jalousie féroce, les affres de la passion, la trahison, l’inconstance de l’amour, avec en filigrane le sang et la fureur des combats.
Une histoire courte car Mme de Lafayette a le verbe retenu, l’art de l’ellipse et est capable de faire tenir une passion en quelques mots.
'ai beaucoup aimé le film de Tavernier mais je n'avais jamais lu cette longue nouvelle et donc une session de rattrapage s'imposait
Elle l’aime, on la marie à un autre qu’elle n’aime pas, elle le revoit, elle tombe dans ses bras, son mari l’apprend.
Dit comme ça c’est une intrigue bien banale oui mais........
Je vous la refait en y mettant un peu plus de forme : Mlle de Mezières est amoureuse du duc de Guise mais sa famille la marie contre son gré au jeune prince de Montpensier.
Les guerres de religion battent leur plein et son époux est reparti, elle n’a plus que le comte de Chabanne pour toute compagnie. Il parfait son éducation, elle devient son amie, il tombe amoureux et devient son confident.
Elle va revoir le duc de Guise, faire la conquête du duc d’Anjou le futur roi et s’initier aux plaisirs de la cour.
Tout y est : la jalousie féroce, les affres de la passion, la trahison, l’inconstance de l’amour, avec en filigrane le sang et la fureur des combats.
Une histoire courte car Mme de Lafayette a le verbe retenu, l’art de l’ellipse et est capable de faire tenir une passion en quelques mots.
'ai beaucoup aimé le film de Tavernier mais je n'avais jamais lu cette longue nouvelle et donc une session de rattrapage s'imposait

Monteriano
Avis posté le 2012-07-28
- italie
- Toscane
- Vibrant
Famille je vous hais
Si je vous dis Chambre avec vue ou bien La Route des Indes ou encore Retour à Howards End, vous me direz E.M Forster mais si je vous dis Monteriano là je vous sens hésiter. Pas étonnant le livre n’était plus disponible depuis longtemps.
C’est donc bien à un rattrapage que je vous convie et un rattrapage que vous ne regretterez pas.
Lilia Herriton est une charmante veuve un peu inconséquente un peu tête folle, un rien vulgaire, sa belle famille ne la tient pas du tout en haute estime. Aussi quelle joie quand elle saute sur la proposition de Philippe, son beau-frère, de partir en voyage avec comme il se doit un chaperon en la personne de Miss Abott.
J’arrête là car je vous laisse découvrir la suite du récit qui va aller de rebondissement en rebondissement et prendre des allures de tragédie grecque.
D’ailleurs à ce propos attention, certains critiques révèlent tout de façon totalement méprisante pour le lecteur qui est privé ainsi de la joie de la découverte et la préface elle-même en dit trop.
Je vais donc choisir mes mots pour vous donner l’envie de découvrir ce roman. Tout d’abord c’est une écriture totalement au service des idées de E.M Forster, il rend parfaitement le côté guindé, prisonnier des convenances de Philippe Herriton par exemple. Il sait à la perfection lui opposer la couleur, la chaleur et la beauté de la Toscane ( derrière Monteriano vous reconnaitrez San Geminiano).
Il défend avec conviction l’idée que hommes et femmes ont le droit et le devoir d’échapper au poids de la société, aux préjugés mesquins et ridicules.
Par petites touches il brosse un tableau très fin et parfois très noir, de deux cultures qui ici s’opposent, un peu comme Henry James le fait dans son roman Les Ambassadeurs. La froide Angleterre face à la somptueuse Toscane !
Si je vous dis Chambre avec vue ou bien La Route des Indes ou encore Retour à Howards End, vous me direz E.M Forster mais si je vous dis Monteriano là je vous sens hésiter. Pas étonnant le livre n’était plus disponible depuis longtemps.
C’est donc bien à un rattrapage que je vous convie et un rattrapage que vous ne regretterez pas.
Lilia Herriton est une charmante veuve un peu inconséquente un peu tête folle, un rien vulgaire, sa belle famille ne la tient pas du tout en haute estime. Aussi quelle joie quand elle saute sur la proposition de Philippe, son beau-frère, de partir en voyage avec comme il se doit un chaperon en la personne de Miss Abott.
J’arrête là car je vous laisse découvrir la suite du récit qui va aller de rebondissement en rebondissement et prendre des allures de tragédie grecque.
D’ailleurs à ce propos attention, certains critiques révèlent tout de façon totalement méprisante pour le lecteur qui est privé ainsi de la joie de la découverte et la préface elle-même en dit trop.
Je vais donc choisir mes mots pour vous donner l’envie de découvrir ce roman. Tout d’abord c’est une écriture totalement au service des idées de E.M Forster, il rend parfaitement le côté guindé, prisonnier des convenances de Philippe Herriton par exemple. Il sait à la perfection lui opposer la couleur, la chaleur et la beauté de la Toscane ( derrière Monteriano vous reconnaitrez San Geminiano).
Il défend avec conviction l’idée que hommes et femmes ont le droit et le devoir d’échapper au poids de la société, aux préjugés mesquins et ridicules.
Par petites touches il brosse un tableau très fin et parfois très noir, de deux cultures qui ici s’opposent, un peu comme Henry James le fait dans son roman Les Ambassadeurs. La froide Angleterre face à la somptueuse Toscane !

La douceur de la vie
Avis posté le 2012-07-28
Ne jamais se fier aux paysages
Le roman s’ouvre classiquement sur le crime odieux d’un vieil homme à qui son meurtrier a quasiment supprimé le visage avec une rage et une haine rares. Près du corps sa petite fille Catherine une enfant de six ou sept ans que la découverte a rendu mutique et qui garde enfermés dans sa main, deux petits objets comme si sa vie en dépendait.
Nous sommes à Furth en Basse Autriche une petite ville comme les autres avec son lac, son hôpital et son église, une ville figée, repliée sur elle-même.
Je suis très discrète sur l’intrigue que je vous laisse découvrir.
Ce livre est une étude sociale autant qu’un polar, le récit est construit très intelligemment, il fait par petites touches monter un sentiment d’inquiétude. Un critique allemand le compare à « des chocolats empoisonnés ». Un portrait en profondeur et sans concession de la société autrichienne qui nous dit qu’il ne faut pas se fier au charme des paysages de montagne.
Le roman s’ouvre classiquement sur le crime odieux d’un vieil homme à qui son meurtrier a quasiment supprimé le visage avec une rage et une haine rares. Près du corps sa petite fille Catherine une enfant de six ou sept ans que la découverte a rendu mutique et qui garde enfermés dans sa main, deux petits objets comme si sa vie en dépendait.
Nous sommes à Furth en Basse Autriche une petite ville comme les autres avec son lac, son hôpital et son église, une ville figée, repliée sur elle-même.
Je suis très discrète sur l’intrigue que je vous laisse découvrir.
Ce livre est une étude sociale autant qu’un polar, le récit est construit très intelligemment, il fait par petites touches monter un sentiment d’inquiétude. Un critique allemand le compare à « des chocolats empoisonnés ». Un portrait en profondeur et sans concession de la société autrichienne qui nous dit qu’il ne faut pas se fier au charme des paysages de montagne.

Refuge
Avis posté le 2012-07-28
- Emouvant
- XXe siècle
- USA
- Utha
Ne me secouez pas je suis pleine de larmes
J'ai choisi ce livre d’abord pour les oiseaux. L’auteur est une femme passionnée d’ornithologie qui passe ses journées à observer, cataloguer, photographier, surveiller les oiseaux d’une réserve d’un des lacs les plus extraordinaire de la planète : le Grand Lac salé.
Un bon et beau récit, plein de douleur, d’amour, de compassion mais aussi d’impuissance devant la colère de la nature, devant la maladie. Un livre plein de larmes qui peuvent être un soulagement à une condition dit la grand-mère de Terry « Seulement quand on sait que ces larmes ont une fin »
Un livre à double entrée, un auteur qui est un guide que l’on a envie de suivre sur les chemins de Bear River.
J'ai choisi ce livre d’abord pour les oiseaux. L’auteur est une femme passionnée d’ornithologie qui passe ses journées à observer, cataloguer, photographier, surveiller les oiseaux d’une réserve d’un des lacs les plus extraordinaire de la planète : le Grand Lac salé.
Un bon et beau récit, plein de douleur, d’amour, de compassion mais aussi d’impuissance devant la colère de la nature, devant la maladie. Un livre plein de larmes qui peuvent être un soulagement à une condition dit la grand-mère de Terry « Seulement quand on sait que ces larmes ont une fin »
Un livre à double entrée, un auteur qui est un guide que l’on a envie de suivre sur les chemins de Bear River.