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Marion Transetti

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 7 sur un total de 7
La liste de mes envies
Avis posté le 2013-07-21
  • Arras et Nice
  • en France
  • Jo
Mon premier coup de coeur de l'été 2013
Nous ne sommes qu'à la mi-juillet et déjà un «coup de coeur de l'été» avec ce roman de Grégoire Delacourt. La résumé en est simple : une mercière d'Arras gagne au loto. Ceci va changer sa vie. A partir de cette situation, dont nous avons toutes et tous un jour rêvé, l'auteur nous amène à faire la subtile différence entre nos besoins, nos envies et nos folies. Voilà qui parait simple. Et pourtant... Malgré le fait que ces dites envies soient reprises dans le titre du livre, ce n'est cependant pas là que se situe l'essentiel du livre de Grégoire Delacourt. Non, l'essentiel de ce récit réside dans le talent de l'écrivain à décrire tous ces petits détails de la vie, toutes ces infimes concessions que nous faisons aux autres et au temps, tous ces petits plaisirs que l'on trouve dans un sandwich maladroitement préparé à notre attention ou les remerciements d'une inconnue à qui nos mots sur un blog ont su apporter du réconfort. Ce livre nous rappelle avec charme et lucidité que la vie se confectionne point par point, maille par maille, qu'il nous faut en choisir chaque bouton, chaque ruban et l'argent, nous faisant tourner la tête un instant, nous fait manquer quelques mailles, nous obligeant dès lors à recommencer, à revenir en arrière, à défaire notre ouvrage pour finalement le refaire presque à l'identique avec simplement le sentiment d'avoir perdu du temps et de nous être un peu éloignés de la perfection. Ce que nous dit Grégoire Delacourt est finalement on ne peut plus simple : ne quittons pas la vie des yeux, elle en vaut la peine, elle est belle !
Nous ne sommes qu'à la mi-juillet et déjà un «coup de coeur de l'été» avec ce roman de Grégoire Delacourt. La résumé en est simple : une mercière d'Arras gagne au loto. Ceci va changer sa vie. A partir de cette situation, dont nous avons toutes et tous un jour rêvé, l'auteur nous amène à faire la subtile différence entre nos besoins, nos envies et nos folies. Voilà qui parait simple. Et pourtant... Malgré le fait que ces dites envies soient reprises dans le titre du livre, ce n'est cependant pas là que se situe l'essentiel du livre de Grégoire Delacourt. Non, l'essentiel de ce récit réside dans le talent de l'écrivain à décrire tous ces petits détails de la vie, toutes ces infimes concessions que nous faisons aux autres et au temps, tous ces petits plaisirs que l'on trouve dans un sandwich maladroitement préparé à notre attention ou les remerciements d'une inconnue à qui nos mots sur un blog ont su apporter du réconfort. Ce livre nous rappelle avec charme et lucidité que la vie se confectionne point par point, maille par maille, qu'il nous faut en choisir chaque bouton, chaque ruban et l'argent, nous faisant tourner la tête un instant, nous fait manquer quelques mailles, nous obligeant dès lors à recommencer, à revenir en arrière, à défaire notre ouvrage pour finalement le refaire presque à l'identique avec simplement le sentiment d'avoir perdu du temps et de nous être un peu éloignés de la perfection. Ce que nous dit Grégoire Delacourt est finalement on ne peut plus simple : ne quittons pas la vie des yeux, elle en vaut la peine, elle est belle !
Comme on part, comme on reste
Avis posté le 2013-07-17
  • Argentine
  • Buenos Aires
  • Quariter de l'Abasto
Du jamais lu !
Le véritable héros de ce livre est l'Abasto, quartier de Buenos Aires en Argentine. Au fil des pages, le lecteur découvre le destin d'hommes (beaucoup!) et de femmes (quelques-unes) qui sont partis ou qui sont restés dans ce quartier envoutant. On peut partir de l'Abasto vers un rêve, on peut y rester par habitude. On peut vouloir y retourner sans y être autorisé. On peut y attendre quelqu'un qui peut-être n'y reviendra jamais. C'est tout ceci dont nous parle Mariano Sikind dans son livre à l'écriture intense et poétique à la fois. La structure du livre, parfois telle un scénario de cinéma, parfois évoluant au sein des correspondances des protagonistes est, par moment, déstabilisante. Mais, pas à la manière d'un vertige ou d'une perte de contrôle, plutôt comme quelqu'un qui, absorbé par ses pensées, se serait bel et bien perdu entre Cordoba et Bustamante, entre San Luis et Gallo, entre Anchorena et Aguero, entre Humahuaca et Tucuman, là-bas, dans l'Abasto.
Le véritable héros de ce livre est l'Abasto, quartier de Buenos Aires en Argentine. Au fil des pages, le lecteur découvre le destin d'hommes (beaucoup!) et de femmes (quelques-unes) qui sont partis ou qui sont restés dans ce quartier envoutant. On peut partir de l'Abasto vers un rêve, on peut y rester par habitude. On peut vouloir y retourner sans y être autorisé. On peut y attendre quelqu'un qui peut-être n'y reviendra jamais. C'est tout ceci dont nous parle Mariano Sikind dans son livre à l'écriture intense et poétique à la fois. La structure du livre, parfois telle un scénario de cinéma, parfois évoluant au sein des correspondances des protagonistes est, par moment, déstabilisante. Mais, pas à la manière d'un vertige ou d'une perte de contrôle, plutôt comme quelqu'un qui, absorbé par ses pensées, se serait bel et bien perdu entre Cordoba et Bustamante, entre San Luis et Gallo, entre Anchorena et Aguero, entre Humahuaca et Tucuman, là-bas, dans l'Abasto.
Voodoo Land
Note donnée le 2013-07-17
La tournée d'automne
Note donnée le 2013-06-20
L'art de nuire
Avis posté le 2013-06-11
  • XVIIIe siècle
L'art de nuire
Heureusement, la merveilleuse maîtrise de la langue que possède Pierre Houdion ainsi qu'un vocabulaire d'une extrême richesse (permettant de rendre compte admirablement bien de cette fin du 18e siècle où se déroule l'action de «L'art de nuire») viennent consoler le lecteur du triste contenu de ce roman. Effectivement, «l'art de nuire» dont il est question ici est exactement le même que celui que nous côtoyons quotidiennement à notre époque. C'est à la jalousie, l'appât du gain, la superficialité des sentiments, la vulnérabilité de l'amitié face au pouvoir, les non-dits et l'indifférence que doit faire face Mademoiselle de Carvoisin lorsqu'elle fait le choix de devenir vicomtesse de Bombelles. De nos jours, les moyens employés pour nuire sont autres qu'à l'époque du «bien aimé» Louis XV, mais cet art conserve toute sa puissance et son étendue dans les rangs des familles et des sphères dirigeantes contemporaines. Merci donc infiniment à Pierre Houdion d'avoir, avec son récit authentiquement documenté, pointé du doigt la cruauté humaine et de l'avoir ainsi dénoncée avec virulence, dans le repect toutefois des traditions de ce 18e siècle qui le passionne, soit avec élégance et dans le profond respect de l'étiquette. La réalité décrite n'en est pas moins affligeante.
Heureusement, la merveilleuse maîtrise de la langue que possède Pierre Houdion ainsi qu'un vocabulaire d'une extrême richesse (permettant de rendre compte admirablement bien de cette fin du 18e siècle où se déroule l'action de «L'art de nuire») viennent consoler le lecteur du triste contenu de ce roman. Effectivement, «l'art de nuire» dont il est question ici est exactement le même que celui que nous côtoyons quotidiennement à notre époque. C'est à la jalousie, l'appât du gain, la superficialité des sentiments, la vulnérabilité de l'amitié face au pouvoir, les non-dits et l'indifférence que doit faire face Mademoiselle de Carvoisin lorsqu'elle fait le choix de devenir vicomtesse de Bombelles. De nos jours, les moyens employés pour nuire sont autres qu'à l'époque du «bien aimé» Louis XV, mais cet art conserve toute sa puissance et son étendue dans les rangs des familles et des sphères dirigeantes contemporaines. Merci donc infiniment à Pierre Houdion d'avoir, avec son récit authentiquement documenté, pointé du doigt la cruauté humaine et de l'avoir ainsi dénoncée avec virulence, dans le repect toutefois des traditions de ce 18e siècle qui le passionne, soit avec élégance et dans le profond respect de l'étiquette. La réalité décrite n'en est pas moins affligeante.