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Eperdu d'amour pour une femme qui semble l'avoir oublié, Meyer se réfugie dans la traduction des films des Marx Brothers et parcourt l'Abasto, un quartier où chaque rue donne naissance à un rêve, un souvenir, et relance son obsession. En ces lieux, d'autres hommes ont été brûlés par l'adoration du passé, ou par une espérance : des mendiants estropiés et roublards, des kiosquiers obsédés par la petite monnaie, des chasseurs de rats piégés dans un triangle amoureux.
Seules quelques figures féminines, des comètes, ont rompu avec ce monde clos. Mais un beau jour, Meyer décide de partir pour Brooklyn... Variation poétique et drôle sur l'infirmité des hommes et leur besoin d'obsessions, Comme on part, comme on reste invite à contempler les étoiles car, en plus d'être l'horizon des rêveurs, elles symbolisent tout autant l'exil qu'une ode au cinéma, à la puissance d'enchantement et aux fantasmes.
Du jamais lu !
Le véritable héros de ce livre est l'Abasto, quartier de Buenos Aires en Argentine. Au fil des pages, le lecteur découvre le destin d'hommes (beaucoup!) et de femmes (quelques-unes) qui sont partis ou qui sont restés dans ce quartier envoutant.
On peut partir de l'Abasto vers un rêve, on peut y rester par habitude. On peut vouloir y retourner sans y être autorisé. On peut y attendre quelqu'un qui peut-être n'y reviendra jamais.
C'est tout ceci dont nous parle Mariano Sikind dans son livre à l'écriture intense et poétique à la fois.
La structure du livre, parfois telle un scénario de cinéma, parfois évoluant au sein des correspondances des protagonistes est, par moment, déstabilisante. Mais, pas à la manière d'un vertige ou d'une perte de contrôle, plutôt comme quelqu'un qui, absorbé par ses pensées, se serait bel et bien perdu entre Cordoba et Bustamante, entre San Luis et Gallo, entre Anchorena et Aguero, entre Humahuaca et Tucuman, là-bas, dans l'Abasto.