Coup de coeur
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  • Nombre de pages198
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.13 kg
  • Dimensions11,2 cm × 17,6 cm × 1,3 cm
  • ISBN978-2-330-20014-5
  • EAN9782330200145
  • Date de parution02/01/2025
  • CollectionBabel
  • ÉditeurBabel

Résumé

De quoi débattaient nos politiciens pendant la guerre d'Indochine ? Voulons-nous vraiment savoir comment, durant la bataille de Diên Biên Phu, un secrétaire d'Etat américain proposa sérieusement à notre ministre des Affaires étrangères de nous donner deux bombes atomiques pour régler la question ? Pouvons-nous supporter d'entendre notre héros national, le général de Lattre, apôtre du napalm, parler laborieusement anglais sur un plateau de télévision ? Dans ce récit terrible, Eric Vuillard dépeint un formidable enchevêtrement d'intérêts et ressuscite toute une galerie de personnages : des planteurs, des généraux français, leurs épouses, des hommes politiques, des banquiers - une inquiétante comédie humaine.
Si la littérature a vocation à l'universel, elle devait raconter comment ce tout petit pays, le Viêtnam, a su vaincre deux des premières puissances du monde.
De quoi débattaient nos politiciens pendant la guerre d'Indochine ? Voulons-nous vraiment savoir comment, durant la bataille de Diên Biên Phu, un secrétaire d'Etat américain proposa sérieusement à notre ministre des Affaires étrangères de nous donner deux bombes atomiques pour régler la question ? Pouvons-nous supporter d'entendre notre héros national, le général de Lattre, apôtre du napalm, parler laborieusement anglais sur un plateau de télévision ? Dans ce récit terrible, Eric Vuillard dépeint un formidable enchevêtrement d'intérêts et ressuscite toute une galerie de personnages : des planteurs, des généraux français, leurs épouses, des hommes politiques, des banquiers - une inquiétante comédie humaine.
Si la littérature a vocation à l'universel, elle devait raconter comment ce tout petit pays, le Viêtnam, a su vaincre deux des premières puissances du monde.

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3 Coups de cœur
de nos libraires
Brigitte NDecitre Bellecour
5/5
Une sortie honorable
D'un style alerte et caustique, Eric Vuillard réussit à rendre passionnants les débats des parlementaires pro-guerre, les errements et incuries de l'Etat-Major en Indochine, les basses manoeuvres des grands bourgeois et financiers...mais peu à peu, les intrigues et spéculations sur la mort révélées dans ce récit laissent un sentiment d'horreur..."Des monstres en pardessus élégants "
D'un style alerte et caustique, Eric Vuillard réussit à rendre passionnants les débats des parlementaires pro-guerre, les errements et incuries de l'Etat-Major en Indochine, les basses manoeuvres des grands bourgeois et financiers...mais peu à peu, les intrigues et spéculations sur la mort révélées dans ce récit laissent un sentiment d'horreur..."Des monstres en pardessus élégants "
Brigitte NDecitre Bellecour
5/5
Une sortie honorable
D'un style alerte et caustique, Eric Vuillard réussit à rendre passionnants les débats des parlementaires pro-guerre, les errements et incuries de l'Etat-Major en Indochine, les basses manoeuvres des grands bourgeois et financiers...mais peu à peu, les intrigues et spéculations sur la mort révélées dans ce récit laissent un sentiment d'horreur..."Des monstres en pardessus élégants "
D'un style alerte et caustique, Eric Vuillard réussit à rendre passionnants les débats des parlementaires pro-guerre, les errements et incuries de l'Etat-Major en Indochine, les basses manoeuvres des grands bourgeois et financiers...mais peu à peu, les intrigues et spéculations sur la mort révélées dans ce récit laissent un sentiment d'horreur..."Des monstres en pardessus élégants "
Mathieu LartaudDecitre Grenoble
4/5
Une sortie honorable
La guerre d’Indochine, sa fin et la débâcle de Diên Biên Phu vu par la petite lorgnette caustique et véloce de Vuillard. Des plantations de caoutchouc de Michelin aux cénacles de l’assemblée nationale le temps s’étire et les mondes se recoupent et s’entretiennent. Les coulisses se révèlent, Industriels, banquiers, petits politiciens, les entre-soi se gonflent, ivre de pouvoir et de cupidité, avec un sens du détail des plus cinglant. D’une habileté grinçante, tragique et implacable, eric Vuillard s'immisce dans les plis de l'histoire, les rouages et les angles morts de cette guerre coloniale. Il en interroge les mots, les ressorts et les psychologies, d'une plume mordante à souhait. La composition est brillante, la comédie humaine glaçante et cynique. Le grotesque y côtoie le tragique et résonne de tous ses échos aujourd'hui encore. Vuillard dézingue avec intelligence, par fragmentations féroces et ce récit aussi historique que politique se savoure délicieusement.
La guerre d’Indochine, sa fin et la débâcle de Diên Biên Phu vu par la petite lorgnette caustique et véloce de Vuillard. Des plantations de caoutchouc de Michelin aux cénacles de l’assemblée nationale le temps s’étire et les mondes se recoupent et s’entretiennent. Les coulisses se révèlent, Industriels, banquiers, petits politiciens, les entre-soi se gonflent, ivre de pouvoir et de cupidité, avec un sens du détail des plus cinglant. D’une habileté grinçante, tragique et implacable, eric Vuillard s'immisce dans les plis de l'histoire, les rouages et les angles morts de cette guerre coloniale. Il en interroge les mots, les ressorts et les psychologies, d'une plume mordante à souhait. La composition est brillante, la comédie humaine glaçante et cynique. Le grotesque y côtoie le tragique et résonne de tous ses échos aujourd'hui encore. Vuillard dézingue avec intelligence, par fragmentations féroces et ce récit aussi historique que politique se savoure délicieusement.

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4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Sans issue
Éric Vuillard ne prend pas le temps de créer un personnage pour nous coincer dans le cordes et nous asséner de coups intellectuels, pour retourner notre vision du monde et de l'histoire. Ce livre se dévore et ne laissera personne insensible. Le cadre : le Vietnam et la haute bourgeoisie française à l'heure de la décolonisation. Dans la lignée de grands auteurs, "la condition humaine" de Malraux, "le rêve du celte" de MV Llosa, Éric Vuillard réussit le défi de nous faire revivre la défaite de la "civilisation" qui compte son or avant ses morts.
Éric Vuillard ne prend pas le temps de créer un personnage pour nous coincer dans le cordes et nous asséner de coups intellectuels, pour retourner notre vision du monde et de l'histoire. Ce livre se dévore et ne laissera personne insensible. Le cadre : le Vietnam et la haute bourgeoisie française à l'heure de la décolonisation. Dans la lignée de grands auteurs, "la condition humaine" de Malraux, "le rêve du celte" de MV Llosa, Éric Vuillard réussit le défi de nous faire revivre la défaite de la "civilisation" qui compte son or avant ses morts.
La guerre d'Indochine débarrassée des apprêts de l'Histoire officielle
1950 : la France refuse d’admettre qu’elle vient de perdre la guerre d’Indochine avec la défaite de Cao Bang. Elle décide de maintenir l’offensive, ne serait-ce que pour s’offrir une sortie honorable, et tuer ainsi dans l’oeuf toute velléité de contagion au sein de ses autres colonies. Le conflit va s’éterniser encore quatre ans, avec l’appui des Américains qui continueront ensuite seuls la guerre du Viêt-Nam. Quatre ans d’entêtement, pour un bilan humain catastrophique et une issue finalement très piteuse pour les Français. Quoique… pas pour tout le monde : la Banque privée française d’Indochine aura eu tout le temps de rapatrier ses avoirs, tout en s’enrichissant de l’effort de guerre. Avec l’intelligence et l’élégance subtilement ironiques qu’il emploie pour croquer l’Histoire en quelques traits choisis, d’une sobre et féroce précision, c’est un bien consternant tableau que nous peint Eric Vuillard : d’un côté, la population indochinoise, éreintée dans les mines et les plantations d’hévéas qui servent de poules aux œufs d’or aux Français ; de l’autre, une coterie politique prête à tout pour la stabilité de son pouvoir et de ses intérêts économiques, et qui, pour ne pas perdre la face devant ses colonies, n’hésite pas à « relancer la guerre pour en finir et reconquérir l’Indochine avant de la quitter » ; au milieu, des troupes largement composées de tirailleurs africains et vietnamiens, envoyées à la boucherie avec une inconséquence qui fleure l’incompétence, à en croire ce qui apparaît en ces pages comme l’aberration militaire de Diên Biên Phu. Fort de son évidente imprégnation du sujet, Eric Vuillard présente de la guerre d’Indochine une vision éminemment dérangeante, débarrassée de l’apprêt des souvenirs historiques officiels. En quelques coups de pinceaux d’une impressionnante efficacité, pointant le regard sur un ensemble de faits dont la parfaite exactitude vient pilonner jusqu’à l’ébranler la conscience du lecteur, l’écrivain met le talent manifeste de sa plume au service d’une lucidité teintée d’ironie douce-amère qui laisse longtemps songeur. Car, au-delà du contexte colonial et de ses guerres, c’est le système général que nous avons choisi à travers la planète, dont nous profitons tous plus ou moins, qui engendre régulièrement de tristes aberrations humanitaires, la vie pesant parfois moins lourd que les rapports de pouvoir, et surtout les prépondérants intérêts économiques. Et l’on frémit du plus pur effroi rétrospectif en découvrant la proposition américaine faite à la France, d’utiliser l’arme nucléaire pour se sortir de Diên Biên Phu… Un ouvrage remarquable pour l’intelligence, comme pour la sobriété et l’élégance littéraires, avec lesquelles il mène son propos. Nul n’envisagera plus la guerre d’Indochine du même oeil, après cette troublante lecture !
1950 : la France refuse d’admettre qu’elle vient de perdre la guerre d’Indochine avec la défaite de Cao Bang. Elle décide de maintenir l’offensive, ne serait-ce que pour s’offrir une sortie honorable, et tuer ainsi dans l’oeuf toute velléité de contagion au sein de ses autres colonies. Le conflit va s’éterniser encore quatre ans, avec l’appui des Américains qui continueront ensuite seuls la guerre du Viêt-Nam. Quatre ans d’entêtement, pour un bilan humain catastrophique et une issue finalement très piteuse pour les Français. Quoique… pas pour tout le monde : la Banque privée française d’Indochine aura eu tout le temps de rapatrier ses avoirs, tout en s’enrichissant de l’effort de guerre. Avec l’intelligence et l’élégance subtilement ironiques qu’il emploie pour croquer l’Histoire en quelques traits choisis, d’une sobre et féroce précision, c’est un bien consternant tableau que nous peint Eric Vuillard : d’un côté, la population indochinoise, éreintée dans les mines et les plantations d’hévéas qui servent de poules aux œufs d’or aux Français ; de l’autre, une coterie politique prête à tout pour la stabilité de son pouvoir et de ses intérêts économiques, et qui, pour ne pas perdre la face devant ses colonies, n’hésite pas à « relancer la guerre pour en finir et reconquérir l’Indochine avant de la quitter » ; au milieu, des troupes largement composées de tirailleurs africains et vietnamiens, envoyées à la boucherie avec une inconséquence qui fleure l’incompétence, à en croire ce qui apparaît en ces pages comme l’aberration militaire de Diên Biên Phu. Fort de son évidente imprégnation du sujet, Eric Vuillard présente de la guerre d’Indochine une vision éminemment dérangeante, débarrassée de l’apprêt des souvenirs historiques officiels. En quelques coups de pinceaux d’une impressionnante efficacité, pointant le regard sur un ensemble de faits dont la parfaite exactitude vient pilonner jusqu’à l’ébranler la conscience du lecteur, l’écrivain met le talent manifeste de sa plume au service d’une lucidité teintée d’ironie douce-amère qui laisse longtemps songeur. Car, au-delà du contexte colonial et de ses guerres, c’est le système général que nous avons choisi à travers la planète, dont nous profitons tous plus ou moins, qui engendre régulièrement de tristes aberrations humanitaires, la vie pesant parfois moins lourd que les rapports de pouvoir, et surtout les prépondérants intérêts économiques. Et l’on frémit du plus pur effroi rétrospectif en découvrant la proposition américaine faite à la France, d’utiliser l’arme nucléaire pour se sortir de Diên Biên Phu… Un ouvrage remarquable pour l’intelligence, comme pour la sobriété et l’élégance littéraires, avec lesquelles il mène son propos. Nul n’envisagera plus la guerre d’Indochine du même oeil, après cette troublante lecture !
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