Coup de coeur
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  • Nombre de pages314
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.24 kg
  • Dimensions12,1 cm × 18,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-35178-779-3
  • EAN9782351787793
  • Date de parution04/03/2021
  • CollectionTotem
  • ÉditeurGallmeister
  • TraducteurLaura Derajinski

Résumé

Sur le point de commettre l'irréparable, James Vann quitte l'Alaska et part retrouver sa famille en Californie - ses parents, son frère, son ex-femme et ses enfants. Chacun essaie de le ramener à la raison, révélant ainsi ses propres angoisses et faiblesses. Mais c'est James qui devra seul prendre sa décision, guidé par des émotions terriblement humaines. La plume virtuose de David Vann transforme une expérience familiale douloureuse et fondatrice en une confession spectaculaire sur ce qui nous fait tenir à la vie.
Sur le point de commettre l'irréparable, James Vann quitte l'Alaska et part retrouver sa famille en Californie - ses parents, son frère, son ex-femme et ses enfants. Chacun essaie de le ramener à la raison, révélant ainsi ses propres angoisses et faiblesses. Mais c'est James qui devra seul prendre sa décision, guidé par des émotions terriblement humaines. La plume virtuose de David Vann transforme une expérience familiale douloureuse et fondatrice en une confession spectaculaire sur ce qui nous fait tenir à la vie.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

3 Coups de cœur
de nos libraires
Nicolas CoupannecDecitre Confluence
4/5
Dans les limbes de la dépression
L'auteur nous fait pénétrer avec un grand talent dans la conscience de son personnage suicidaire. Comment survivre quand, arrivé à la quarantaine, on ne voit sa vie que comme une succession d'échecs ? Comment accepter cette vie immobile, cette vie de devoirs que prône les parents du personnage principal ? Voici quelques questions soulevées par cet admirable roman.
L'auteur nous fait pénétrer avec un grand talent dans la conscience de son personnage suicidaire. Comment survivre quand, arrivé à la quarantaine, on ne voit sa vie que comme une succession d'échecs ? Comment accepter cette vie immobile, cette vie de devoirs que prône les parents du personnage principal ? Voici quelques questions soulevées par cet admirable roman.
Charlotte WnDecitre Levallois-Perret
5/5
"Trouver une utilité à son désespoir"
David Vann nous offre à nouveau une œuvre éblouissante, vraiment. De celles que l’on n’ose pas vraiment regarder en face, car elles touchent ce qu’il y a de plus noir et désespéré dans l’âme humaine, mais rayonnent quand même jusque dans nos entrailles. L’auteur raconte son père, Jim Vann, dans les derniers jours qui précèdent son suicide. A la fois intime et universelle, l'écriture est brute, sublime, dérangeante, émouvante.
David Vann nous offre à nouveau une œuvre éblouissante, vraiment. De celles que l’on n’ose pas vraiment regarder en face, car elles touchent ce qu’il y a de plus noir et désespéré dans l’âme humaine, mais rayonnent quand même jusque dans nos entrailles. L’auteur raconte son père, Jim Vann, dans les derniers jours qui précèdent son suicide. A la fois intime et universelle, l'écriture est brute, sublime, dérangeante, émouvante.
fabien b. - 1Decitre Grenoble
4/5
Noirceurs délirantes
Il y a des livres qu'on écrit parce qu'il y a des douleurs qui ne doivent pas rester à l'intérieur, à cause de la gangrène sans doute, à cause des mauvais sangs qui se mettent à couler à l'envers des veines. Il y a de ces livres qui font de la mémoire un temple surexposé, délirant, un temple transgressé, il en va de ces temples comme ces éviers dont on enlève la bonde, ils s'écoulent, ils prennent le large, ils s'évacuent de nous. Que cherche-t-on à construire quand l'enfance s'est noyée dans le bain des armes, des instincts morbides, de la folie du père en proie aux démons de l'être quitte à disparaître, que peut-on trouver derrière les murs dressés d'épines, que cache la nuit, que montre le jour ? Parce que nécessité fait loi dit-on, parce que la tragédie de l'enfance enfante cauchemars et perte de repères - parce que la lumière doit bien être capable de traverser les mots, non ? Alors toujours cette réponse apportée aux mêmes questions : l'Ecriture. David Vann écrit. Il construit une oeuvre en déconstruisant son passé. David Vann écrit génialement ce que le sordide et l'irréel ont de plus fort au fond de lui, au fond de nous. Il ne suffit jamais de parler que de soi, ça ne sert à rien de ne parler que de soi. Alors David Vann, de roman en roman, dresse une cartographie foudroyée de son histoire, de sa psyché, des drames qui couvent dans notre société, des absence parfois, des présences aussi. Et puis, il y a toute l'Amérique de David Vann, celle des grands espaces, celle des motels cradingues, des stations-services seules étincelles de vie la nuit le long des longues routes, cette Amérique armée jusqu'aux dents, montée sur des picks-up rugissants, cette violence qui dégueule et se répand partout autour. Cette Amérique des Mythologies Contemporaines que l'on exècre autant qu'on ne peut s'empêcher de regarder d'un œil attentif et jaloux. Un poisson sur la lune est un antidote fiévreux à la vie et à la mort, une odyssée déliquescente, un océan de nuit dans un clignotement de lumières. Un de ces très bons livres dont David Vann a le secret, un secret qu'il aime partager.
Il y a des livres qu'on écrit parce qu'il y a des douleurs qui ne doivent pas rester à l'intérieur, à cause de la gangrène sans doute, à cause des mauvais sangs qui se mettent à couler à l'envers des veines. Il y a de ces livres qui font de la mémoire un temple surexposé, délirant, un temple transgressé, il en va de ces temples comme ces éviers dont on enlève la bonde, ils s'écoulent, ils prennent le large, ils s'évacuent de nous. Que cherche-t-on à construire quand l'enfance s'est noyée dans le bain des armes, des instincts morbides, de la folie du père en proie aux démons de l'être quitte à disparaître, que peut-on trouver derrière les murs dressés d'épines, que cache la nuit, que montre le jour ? Parce que nécessité fait loi dit-on, parce que la tragédie de l'enfance enfante cauchemars et perte de repères - parce que la lumière doit bien être capable de traverser les mots, non ? Alors toujours cette réponse apportée aux mêmes questions : l'Ecriture. David Vann écrit. Il construit une oeuvre en déconstruisant son passé. David Vann écrit génialement ce que le sordide et l'irréel ont de plus fort au fond de lui, au fond de nous. Il ne suffit jamais de parler que de soi, ça ne sert à rien de ne parler que de soi. Alors David Vann, de roman en roman, dresse une cartographie foudroyée de son histoire, de sa psyché, des drames qui couvent dans notre société, des absence parfois, des présences aussi. Et puis, il y a toute l'Amérique de David Vann, celle des grands espaces, celle des motels cradingues, des stations-services seules étincelles de vie la nuit le long des longues routes, cette Amérique armée jusqu'aux dents, montée sur des picks-up rugissants, cette violence qui dégueule et se répand partout autour. Cette Amérique des Mythologies Contemporaines que l'on exècre autant qu'on ne peut s'empêcher de regarder d'un œil attentif et jaloux. Un poisson sur la lune est un antidote fiévreux à la vie et à la mort, une odyssée déliquescente, un océan de nuit dans un clignotement de lumières. Un de ces très bons livres dont David Vann a le secret, un secret qu'il aime partager.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Un très bon livre, à la lecture éprouvante
L’auteur raconte la dépression et le suicide de son père, lorsque lui-même avait treize ans. Pas à la première personne du singulier ni du pluriel, mais, comme dans une sorte de mise à distance ou d’autopsie, en mentionnant son père par Jim, et lui-même par David. Le récit n’en est pas pour autant froid le moins du monde, au contraire : avec une immense empathie, David reconstruit ce qui a dû se dérouler dans la tête de son père lors de ses derniers jours, lorsqu’il est venu d’Alaska où il résidait, seul, pour visiter une dernière fois sa famille en Californie : ses deux ex-femmes et ses enfants, ses parents, son frère et un ami d’enfance. David n’a que peu de clés pour expliquer le mal-être paternel, juste quelques bribes d’observation familiale qui peuvent servir de début de pistes. L’objet du livre n’est pas d’expliquer, mais de plonger dans la peau et la tête de Jim pour tenter de ressentir la même chose que lui, dans une sorte d’introspection par procuration. On imagine sans peine l’épreuve qu’à pu représenter pour l’auteur l’écriture de ce livre. Mais sans doute fut-elle moins pesante que l’écrasante interrogation que laisse un suicidé à ses proches. Cette lecture oppressante n’est pas une partie de plaisir : c’est une immersion dans un désespoir noir, un vide sans fond, une absence de sens qui n’a qu’une inéluctable issue. Face à son délire suicidaire accompagné de pulsions meurtrières, en cette fin d’années soixante-dix, Jim ne rencontre guère de soutien : sa famille, effrayée et perdue, se réfugie dans un certain déni et ne réalise sans doute pas complètement la gravité de la situation. Le psychiatre ne prend pas les mesures de protection qui aurait peut-être pu protéger Jim malgré lui. On s’effraye lorsque, entouré d’armes à feu dans cette famille passionnée de chasse, pour laquelle tirer semble aussi naturel et vital que respirer, Jim est maintes fois tenté, dans ses accès de colère désespérée, d’emmener ses proches ou des inconnus dans son dernier geste : il ne saurait y avoir de plaidoyer plus évident contre la légalisation du port d’armes aux Etats-Unis. J’ai refermé ce livre sur une sensation glaçante de noir vertige et d’impuissance désolée, face à une double et incommensurable souffrance : celle de Jim qui n’a trouvé d’issue que fatale, et celle de David, son fils, marqué de manière indélébile au point de tenter de revivre le supplice paternel par le biais de l’écriture.
L’auteur raconte la dépression et le suicide de son père, lorsque lui-même avait treize ans. Pas à la première personne du singulier ni du pluriel, mais, comme dans une sorte de mise à distance ou d’autopsie, en mentionnant son père par Jim, et lui-même par David. Le récit n’en est pas pour autant froid le moins du monde, au contraire : avec une immense empathie, David reconstruit ce qui a dû se dérouler dans la tête de son père lors de ses derniers jours, lorsqu’il est venu d’Alaska où il résidait, seul, pour visiter une dernière fois sa famille en Californie : ses deux ex-femmes et ses enfants, ses parents, son frère et un ami d’enfance. David n’a que peu de clés pour expliquer le mal-être paternel, juste quelques bribes d’observation familiale qui peuvent servir de début de pistes. L’objet du livre n’est pas d’expliquer, mais de plonger dans la peau et la tête de Jim pour tenter de ressentir la même chose que lui, dans une sorte d’introspection par procuration. On imagine sans peine l’épreuve qu’à pu représenter pour l’auteur l’écriture de ce livre. Mais sans doute fut-elle moins pesante que l’écrasante interrogation que laisse un suicidé à ses proches. Cette lecture oppressante n’est pas une partie de plaisir : c’est une immersion dans un désespoir noir, un vide sans fond, une absence de sens qui n’a qu’une inéluctable issue. Face à son délire suicidaire accompagné de pulsions meurtrières, en cette fin d’années soixante-dix, Jim ne rencontre guère de soutien : sa famille, effrayée et perdue, se réfugie dans un certain déni et ne réalise sans doute pas complètement la gravité de la situation. Le psychiatre ne prend pas les mesures de protection qui aurait peut-être pu protéger Jim malgré lui. On s’effraye lorsque, entouré d’armes à feu dans cette famille passionnée de chasse, pour laquelle tirer semble aussi naturel et vital que respirer, Jim est maintes fois tenté, dans ses accès de colère désespérée, d’emmener ses proches ou des inconnus dans son dernier geste : il ne saurait y avoir de plaidoyer plus évident contre la légalisation du port d’armes aux Etats-Unis. J’ai refermé ce livre sur une sensation glaçante de noir vertige et d’impuissance désolée, face à une double et incommensurable souffrance : celle de Jim qui n’a trouvé d’issue que fatale, et celle de David, son fils, marqué de manière indélébile au point de tenter de revivre le supplice paternel par le biais de l’écriture.
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3.5/5
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