Elles sont douze. Douze voix qui se succèdent sans lien apparent sinon la puissance de leur parole, qui nous plongent immédiatement dans des intériorités aussi diverses que bavardes. Rien d'autre ne sera donné au lecteur que ces voix, aucun récit surplombant, aucune contextualisation narrative. Il devra tout extraire patiemment de leur flot répété. Jusqu'au moment où l'on retrouve la première voix et que s'ouvre l'espace de leur coexistence possible.
On comprend alors qu'elles vivent ensemble quelque part - un asile ? une prison ? impossible de savoir - que de multiples choses les lient que le lecteur découvre peu à peu. On comprend que leurs paroles ne vise rien d'autre que la liberté : sortir de la prison, de l'asile de fous du langage, sortir à la fois de son carcan et de la spirale verbale que ce carcan même entretient en eux. En sortir non pour se taire à leur tour, se reposer de leur parole dans un silence mérité, mais pour que cette spirale verbale devienne dialogue, rencontre un autre véritable.
Qu'est-ce qu'un être ? qu'est-ce qu'un quelqu'un parmi tout le monde ? d'où vient-il ? comment en vient-il à s'agréger autour du quelque chose qui l'ancre dans son propre ici et maintenant ? Par-delà la solitude apparente de ses voix, "tout le monde quelque chose" parvient à dessiner l'horizon d'un nous.
Elles sont douze. Douze voix qui se succèdent sans lien apparent sinon la puissance de leur parole, qui nous plongent immédiatement dans des intériorités aussi diverses que bavardes. Rien d'autre ne sera donné au lecteur que ces voix, aucun récit surplombant, aucune contextualisation narrative. Il devra tout extraire patiemment de leur flot répété. Jusqu'au moment où l'on retrouve la première voix et que s'ouvre l'espace de leur coexistence possible.
On comprend alors qu'elles vivent ensemble quelque part - un asile ? une prison ? impossible de savoir - que de multiples choses les lient que le lecteur découvre peu à peu. On comprend que leurs paroles ne vise rien d'autre que la liberté : sortir de la prison, de l'asile de fous du langage, sortir à la fois de son carcan et de la spirale verbale que ce carcan même entretient en eux. En sortir non pour se taire à leur tour, se reposer de leur parole dans un silence mérité, mais pour que cette spirale verbale devienne dialogue, rencontre un autre véritable.
Qu'est-ce qu'un être ? qu'est-ce qu'un quelqu'un parmi tout le monde ? d'où vient-il ? comment en vient-il à s'agréger autour du quelque chose qui l'ancre dans son propre ici et maintenant ? Par-delà la solitude apparente de ses voix, "tout le monde quelque chose" parvient à dessiner l'horizon d'un nous.