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Si les liens qui unissent les couples de Kill Jekyll sont extraordinaires, ce n'est pas à cause d'excès sexuels, ou climatiques, c'est parce que ces hommes et ces femmes fouillent leur vie à leur mesure, et que leurs monologues vont bien au-delà de leurs simples récits. Rien n'est maquillé, rien n'est caché ici. Et personne ne mâche ses mots. L'écriture de Corinne Lovera Vitali rejette beaucoup de nos facilités, en particulier le travestissement historiquement réservé au sexe, à l'intimité, et à la question de la filiation.
Ces textes sont crus. Vrais. Drôles aussi, comme la plupart de nos faits et gestes lorsque peurs et désirs sont observés de très près et mis en lumière par la fiction. Dans ces histoires qui se déroulent comme des scènes de cinéma, on choisit définitivement les femmes des Highlands, Mitchum contre Eastwood, un voyage immobile à Pompéi, ou la compagnie d'un certain chat plutôt que d'un certain ami.
On laisse même décider un chien contre la rage humaine. Lui qui aurait pu s'appeler Jekyll vous attrape et ne vous lâche plus. Comme ce livre.