Sérénité. Eckhart, Schelling, Heidegger

Par : Emmanuel Cattin

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages256
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.22 kg
  • Dimensions18,0 cm × 11,0 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-7116-2427-0
  • EAN9782711624270
  • Date de parution01/11/2012
  • CollectionHistoire de la philosophie
  • ÉditeurVrin

Résumé

La sérénité n'est pas seulement la disposition d'un esprit tranquille ou la pureté d'un ciel dégagé. Originairement considérée, elle est le détachement de toutes choses. Le " coeur détaché " est celui qui, ayant tout laissé, s'est laissé lui-même. Il est entré dans l'abandon, la séparation de l'adieu. Cet unique " laisser ", cette pensée de laisser, advenant dans le coeur c'est-à-dire dans le centre, modifie radicalement la présence de tout ce qui vient en présence.
Elle est la tentative de rejoindre un sens d'être qui n'appartiendrait plus, peut-être, au domaine de la volonté. Par Maître Eckhart, qui en fut le penseur, à travers Schelling qui en recueillit l'héritage rhénan, jusqu'à Heidegger et, à sa suite, Reiner Schürmann, la sérénité de la Gelassenheit, du " détachement " ou du " délaissement ", continue de venir à nous. Pour nous, dans la constellation où nous nous trouvons, en quelle mesure, nouveau regard qui voit la fragilité, non-agir accomplissant l'essence de l'agir, la décision de laisser, laisser venir, laisser partir, laisser être, indiquerait-elle encore un chemin ? Vers quelle étendue, vers quel domaine, vers quel règne : vers quelle sorte de paix ce chemin, s'il pouvait encore s'ouvrir, conduirait-il ?
La sérénité n'est pas seulement la disposition d'un esprit tranquille ou la pureté d'un ciel dégagé. Originairement considérée, elle est le détachement de toutes choses. Le " coeur détaché " est celui qui, ayant tout laissé, s'est laissé lui-même. Il est entré dans l'abandon, la séparation de l'adieu. Cet unique " laisser ", cette pensée de laisser, advenant dans le coeur c'est-à-dire dans le centre, modifie radicalement la présence de tout ce qui vient en présence.
Elle est la tentative de rejoindre un sens d'être qui n'appartiendrait plus, peut-être, au domaine de la volonté. Par Maître Eckhart, qui en fut le penseur, à travers Schelling qui en recueillit l'héritage rhénan, jusqu'à Heidegger et, à sa suite, Reiner Schürmann, la sérénité de la Gelassenheit, du " détachement " ou du " délaissement ", continue de venir à nous. Pour nous, dans la constellation où nous nous trouvons, en quelle mesure, nouveau regard qui voit la fragilité, non-agir accomplissant l'essence de l'agir, la décision de laisser, laisser venir, laisser partir, laisser être, indiquerait-elle encore un chemin ? Vers quelle étendue, vers quel domaine, vers quel règne : vers quelle sorte de paix ce chemin, s'il pouvait encore s'ouvrir, conduirait-il ?