Coup de coeur

Qu'est-ce qu'un homme sans moustache ?

Par : Ante Tomic

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  • Nombre de pages192
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.16 kg
  • Dimensions12,1 cm × 18,3 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-36914-920-0
  • EAN9782369149200
  • Date de parution22/08/2024
  • ÉditeurLibretto
  • TraducteurMarko Despot

Résumé

L'arrière-pays dalmate, son maquis, sa pierraille, son village : Smiljevo et ses deux mille âmes. Une veuve joyeuse, un prêtre timide, alcoolique repenti, un épicier amateur de feuilletons mexicains, un général de l'armée croate, un émigré ayant fait fortune en Allemagne, un ivrogne, un poète haïku incompris, un ministre de la Défense et bien d'autres personnages hauts en couleur... Un savant mélange pour un roman d'amour hilarant qui nous fait découvrir une population archaïque, obtuse, éprise d'agneaux à la broche, mais criante d'humanité.
L'arrière-pays dalmate, son maquis, sa pierraille, son village : Smiljevo et ses deux mille âmes. Une veuve joyeuse, un prêtre timide, alcoolique repenti, un épicier amateur de feuilletons mexicains, un général de l'armée croate, un émigré ayant fait fortune en Allemagne, un ivrogne, un poète haïku incompris, un ministre de la Défense et bien d'autres personnages hauts en couleur... Un savant mélange pour un roman d'amour hilarant qui nous fait découvrir une population archaïque, obtuse, éprise d'agneaux à la broche, mais criante d'humanité.

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2 Coups de cœur
de nos libraires
DilamarDecitre Bellecour
4/5
L'agneau à la broche et la grenade
Une comédie à l'image de ce délicieux mets balkanique qu'est l'agneau à la broche : cruelle et savoureuse. Entre un film de Kusturica et un roman de San Antonio : foutraque et débridée. Moments de rigolade à la con et de beaufitude assurés dans cette satire d'une société virile empêtrée dans ses contradictions. Allez, prenons encore un verre dans le bistrot de Smiljevo, nous n'allons pas le regretter !
Une comédie à l'image de ce délicieux mets balkanique qu'est l'agneau à la broche : cruelle et savoureuse. Entre un film de Kusturica et un roman de San Antonio : foutraque et débridée. Moments de rigolade à la con et de beaufitude assurés dans cette satire d'une société virile empêtrée dans ses contradictions. Allez, prenons encore un verre dans le bistrot de Smiljevo, nous n'allons pas le regretter !
fabien b. - 1Decitre Grenoble
4/5
Qu'est-ce qu'un homme sans moustache ?
Chronique de village, bestiaire drolatique, comédie humaine burlesque, truculente où s'enchaînent scènes mordantes, grinçantes, irrévérencieuses, cet Homme sans moustache est un plaisir de lecture à défriser la morosité ambiante. Tout plein de la saveur d'une bonne vieille discussion au bistrot. Chapitré en scènes plus cocasses les unes que les autres comme on raconterait une bonne histoire à la veillée. Le tragique devient une comédie dans ce village. Les sanglots sont rieurs, les rires communicatifs. Les petits événements y sont le refuge des grands essor de l'imagination et de la vie dans ce qu'elle a de plus intense : le plaisir d'exister parmi ses semblables. Qu'ils soient bourrus, ivrognes, curé de basse-cour. Qu'ils soient riches ou miséreux. Vulnérables, vicieux ou généreux. On se plaît malgré les dissensions, les coups du sort et les petites animosités, à vivre ensemble. Un vent de fraîcheur, de légèreté et de moquerie savoureuse, fait souffler ce roman sur nos tables de librairie. Et ça fait sacrément du bien, de s'enjailler comme ça, l'air de rien. Un régal, un bigaré, une enfilade de rires, un plaisir fou !
Chronique de village, bestiaire drolatique, comédie humaine burlesque, truculente où s'enchaînent scènes mordantes, grinçantes, irrévérencieuses, cet Homme sans moustache est un plaisir de lecture à défriser la morosité ambiante. Tout plein de la saveur d'une bonne vieille discussion au bistrot. Chapitré en scènes plus cocasses les unes que les autres comme on raconterait une bonne histoire à la veillée. Le tragique devient une comédie dans ce village. Les sanglots sont rieurs, les rires communicatifs. Les petits événements y sont le refuge des grands essor de l'imagination et de la vie dans ce qu'elle a de plus intense : le plaisir d'exister parmi ses semblables. Qu'ils soient bourrus, ivrognes, curé de basse-cour. Qu'ils soient riches ou miséreux. Vulnérables, vicieux ou généreux. On se plaît malgré les dissensions, les coups du sort et les petites animosités, à vivre ensemble. Un vent de fraîcheur, de légèreté et de moquerie savoureuse, fait souffler ce roman sur nos tables de librairie. Et ça fait sacrément du bien, de s'enjailler comme ça, l'air de rien. Un régal, un bigaré, une enfilade de rires, un plaisir fou !

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Une satire follement drôle
Parce qu’un jour son penchant pour la bouteille l’a fait s’écrouler en pleine messe, le bon curé Don Stipan s’est retrouvé muté à Smiljevo, petite bourgade perdue au fin fond de l’arrière-pays dalmate, en Croatie. Bien déterminé à ne plus dévier du droit chemin, il y est pourtant confronté à de nouvelles tentations, pour nos plus grands éclats de rire. Car c’est à un moment de franche rigolade que nous convie l’auteur, bien connu en Croatie, pour ce premier roman satirique, adapté au cinéma en 2005 et désormais traduit en français. Parue en 2000 alors que le pays se remettait de quatre ans de guerre (1991-1995), cette joyeuse pantalonnade volontiers sous la ceinture tourne en dérision l’Église, l’État, l’armée, ou encore le patriarcat, un peu comme Don Camillo la situation politique de l’Italie après-guerre. Sur fond de quotidien croate, que, mêlé à ses truculents et désarmants personnages, Ante Tomic nous donne à percevoir à travers la chronique des faits divers dont se régale à haute voix l’aubergiste dans son bistrot-épicerie qui sert d’épicentre au village, se déploie ainsi une farce burlesque, aux traits vaudevillesques, confrontant dans ses quiproquos grivois les aspirations à la liberté du pays, incarnées par une jeune ingénue, une veuve joyeuse et un poète incompris, aux symboles de l’autorité, férocement tournés en ridicule sous les traits d’un père autocrate – revenu enrichi après avoir émigré en Allemagne –, d’un général galant, d’un ministre de la Défense narcoleptique et, bien sûr, d’un curé naïvement en butte à toutes les tentations. Tout cela pour ironiser, après une guerre déclenchée par la déclaration d’indépendance de la Croatie, sur ce que le mot « indépendance » peut bien vouloir dire pour la majeure partie de la population : « L’adjectif « indépendante », estimé au plus haut point et prononcé de manière solennelle uniquement à la suite du mot « Croatie », est quasiment inconnu en toute autre occasion : on ne l’utilise jamais, jamais on ne remarque son inexistence dans l’homogénéité harmonieuse de la communauté. Dans le village où trois ou quatre générations partagent le même toit, où certains atteignent l’âge de la retraite sans avoir découvert la joie du rugissement autoritaire, personne n’est jeune et indépendant. Avec un tel système de valeurs, le fait que quelqu’un soit a) jeune, b) indépendant et, par dessus le marché, c) une femme pousse toute vieille baderne un peu plus émotive que la moyenne à bouffer son propre chapeau graisseux. » Qu’est-ce qu’un homme sans moustache n’est pas seulement follement drôle. Si l’on y rit souvent, et de vrai bon coeur, c’est aussi un récit à plusieurs niveaux de lecture, à la fois tendre et féroce à l’égard de la Croatie, de son système patriarcal et de son pouvoir très proche de la puissante Église catholique croate. Un sujet plus que jamais d’actualité, si l’on s’en réfère au mouvement d'hommes ultra-catholiques, appelé "Soyez virils", qui, chaque mois, s’agenouillent en place publique en Croatie, pour prier, comme on peut le lire dans la presse, « contre l'avortement, pour l'autorité masculine et pour que les femmes s'habillent avec modestie ». Coup de coeur.
Parce qu’un jour son penchant pour la bouteille l’a fait s’écrouler en pleine messe, le bon curé Don Stipan s’est retrouvé muté à Smiljevo, petite bourgade perdue au fin fond de l’arrière-pays dalmate, en Croatie. Bien déterminé à ne plus dévier du droit chemin, il y est pourtant confronté à de nouvelles tentations, pour nos plus grands éclats de rire. Car c’est à un moment de franche rigolade que nous convie l’auteur, bien connu en Croatie, pour ce premier roman satirique, adapté au cinéma en 2005 et désormais traduit en français. Parue en 2000 alors que le pays se remettait de quatre ans de guerre (1991-1995), cette joyeuse pantalonnade volontiers sous la ceinture tourne en dérision l’Église, l’État, l’armée, ou encore le patriarcat, un peu comme Don Camillo la situation politique de l’Italie après-guerre. Sur fond de quotidien croate, que, mêlé à ses truculents et désarmants personnages, Ante Tomic nous donne à percevoir à travers la chronique des faits divers dont se régale à haute voix l’aubergiste dans son bistrot-épicerie qui sert d’épicentre au village, se déploie ainsi une farce burlesque, aux traits vaudevillesques, confrontant dans ses quiproquos grivois les aspirations à la liberté du pays, incarnées par une jeune ingénue, une veuve joyeuse et un poète incompris, aux symboles de l’autorité, férocement tournés en ridicule sous les traits d’un père autocrate – revenu enrichi après avoir émigré en Allemagne –, d’un général galant, d’un ministre de la Défense narcoleptique et, bien sûr, d’un curé naïvement en butte à toutes les tentations. Tout cela pour ironiser, après une guerre déclenchée par la déclaration d’indépendance de la Croatie, sur ce que le mot « indépendance » peut bien vouloir dire pour la majeure partie de la population : « L’adjectif « indépendante », estimé au plus haut point et prononcé de manière solennelle uniquement à la suite du mot « Croatie », est quasiment inconnu en toute autre occasion : on ne l’utilise jamais, jamais on ne remarque son inexistence dans l’homogénéité harmonieuse de la communauté. Dans le village où trois ou quatre générations partagent le même toit, où certains atteignent l’âge de la retraite sans avoir découvert la joie du rugissement autoritaire, personne n’est jeune et indépendant. Avec un tel système de valeurs, le fait que quelqu’un soit a) jeune, b) indépendant et, par dessus le marché, c) une femme pousse toute vieille baderne un peu plus émotive que la moyenne à bouffer son propre chapeau graisseux. » Qu’est-ce qu’un homme sans moustache n’est pas seulement follement drôle. Si l’on y rit souvent, et de vrai bon coeur, c’est aussi un récit à plusieurs niveaux de lecture, à la fois tendre et féroce à l’égard de la Croatie, de son système patriarcal et de son pouvoir très proche de la puissante Église catholique croate. Un sujet plus que jamais d’actualité, si l’on s’en réfère au mouvement d'hommes ultra-catholiques, appelé "Soyez virils", qui, chaque mois, s’agenouillent en place publique en Croatie, pour prier, comme on peut le lire dans la presse, « contre l'avortement, pour l'autorité masculine et pour que les femmes s'habillent avec modestie ». Coup de coeur.