Pouvoir de l'illusion. "Moi" lyrique et theatrum mundi dans la poésie baroque allemande et chez J-C Günther

Par : Aline Le Berre

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  • Nombre de pages389
  • PrésentationBroché
  • Poids0.59 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-84287-555-8
  • EAN9782842875558
  • Date de parution01/02/2012
  • CollectionEspaces humains
  • ÉditeurPULIM

Résumé

L'illusion se situe au coeur de la poésie baroque. Elle se manifeste de façon antithétique dans le goût de la fête mais aussi dans sa dénonciation, dans le développement d'un lyrisme frivole, soucieux de frapper les esprits par son inventivité formelle, mais aussi dans l'obsession de la mort, l'omniprésence de la vanitas, l'évocation de l'inanité des honneurs, de la gloire et des plaisirs.
Ainsi, le motif du "théâtre du monde", devenu une constante, est étendu aux domaines du divertissement, de la société, de l'amour et même de la nature, envisagée comme un immense charnier se camouflant derrière les couleurs brillantes de la vie. Günther également a été confronté au theatrum mundi, parce qu'il en a été victime. Incapable de s'adapter aux conventions sociales, précurseur du romantisme, il a placé son "moi" lyrique au centre de son art et s'est heurté, pour cette raison, à l'incompréhension de la plupart de ses contemporains.
Mais, s'il refuse les faux-semblants des mondanités et les artifices d'un style alambiqué, il n'en sacrifie pas moins à une autre forme d'illusion, celle qui consiste à façonner son image pour la postérité, à céder à la tentation de l'auto-justification et de l'auto-apitoiement.
L'illusion se situe au coeur de la poésie baroque. Elle se manifeste de façon antithétique dans le goût de la fête mais aussi dans sa dénonciation, dans le développement d'un lyrisme frivole, soucieux de frapper les esprits par son inventivité formelle, mais aussi dans l'obsession de la mort, l'omniprésence de la vanitas, l'évocation de l'inanité des honneurs, de la gloire et des plaisirs.
Ainsi, le motif du "théâtre du monde", devenu une constante, est étendu aux domaines du divertissement, de la société, de l'amour et même de la nature, envisagée comme un immense charnier se camouflant derrière les couleurs brillantes de la vie. Günther également a été confronté au theatrum mundi, parce qu'il en a été victime. Incapable de s'adapter aux conventions sociales, précurseur du romantisme, il a placé son "moi" lyrique au centre de son art et s'est heurté, pour cette raison, à l'incompréhension de la plupart de ses contemporains.
Mais, s'il refuse les faux-semblants des mondanités et les artifices d'un style alambiqué, il n'en sacrifie pas moins à une autre forme d'illusion, celle qui consiste à façonner son image pour la postérité, à céder à la tentation de l'auto-justification et de l'auto-apitoiement.