Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre. Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle. Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation. Monique Petillon, Le Monde des livres.","offers":{"@type":"Offer","priceCurrency":"EUR","price":7.9,"url":"/livres/pietra-viva-9782253243243.html","availability":"https://schema.org/InStock"},"datePublished":"2023-02-08","isbn":"978-2-253-24324-3","publisher":{"@type":"Organization","name":"LGF/Livre de Poche"},"author":{"@type":"Person","name":"Léonor de Récondo","url":"/auteur/1545276/léonor+de+récondo"},"aggregateRating":{"@type":"AggregateRating","ratingValue":"4","ratingCount":"12"},"review":[{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Yann G"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Suite à un deuil, Michelangelo se lance corps et âme dans son travail, le choix du marbre pour le tombeau du pape. Dans les carrières de Carrare, il est entouré d'une galerie de curieux personnages.\r\n\r\nDans ce roman court, d'une beauté et d'une délicatesse incroyables, l'auteur nous parle d'amour (romantique, platonique), d'amitié et du lien maternel. Des thématiques universelles abordées dans une écriture simple et toujours juste, qui ravira autant les amateurs de littérature classique que de roman contemporain."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Alex-Mot-à-Mots"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"Ayant été déçue par le dernier roman de l’auteur « Amours« , j’hésitais un peu à ouvrir celui-ci.\r\n\r\nLes amours homosexuelles mais platoniques de Michelangelo ne m’ont pas émues. Son amitié difficile avec le petit Michele non plus.\r\n\r\nEn revanche, j’ai énormément apprécié l’image de la mère que l’artiste retrouve peu à peu. Une image en pointillée, qui se dévoile par les sens, peu à peu, laissant remonter en mémoire l’image perdue.\r\n\r\nUne relation compliquée avec la mère pour cet enfant placé très tôt en nourrisse, et dont la mère est morte trop vite.\r\n\r\nBeaucoup de sujets dans ce roman, mais un seul m’a réellement ému.\r\n\r\nL’image que je retiendrai :\r\n\r\nCelle de Cavallino, appelant le sculpteur « le chien » parmi les loups.\r\n\r\nhttps://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/26/pietra-viva-leonor-de-recondo"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"CeciBon... de Lire"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Difficile de faire la part entre l'Histoire et le Roman tant Léonor de Récondo sait emporter son lecteur dès les premières pages vers la chaleur de l'Italie. Le portrait de Michelangelo écorche légèrement le génie pour montrer un homme fragile et à fleur de peau.\r\nAu delà de ce portrait, c'est une tranche de vie d'un village rythmé par l'exploitation de la montagne, l'extraction de l'un des plus beaux marbres de la planète avec ce que cela signifie de rudesse et de difficultés.\r\nL'écriture de Léonor de Récondo est fine et sensible. Elle offre une grande intensité à chaque geste qui permette la naissance d'une œuvre d'art. Ce texte est ciselé comme la pierre travaillée par Michelangelo. Il nous emmène sur la voie de la résilience avec force et poésie.\r\nUne lecture intense, magnifique... un véritable coup de cœur.\r\n"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"La chèvre grise"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"C’est suite aux avis positifs obtenus lors des Matches de la rentrée littéraire que je me suis intéressée à ce roman. Et grâce à Stellade qui l’a fait venir jusqu’à moi, j’ai pu le découvrir.\r\n\r\nEffondré par la disparition d’un jeune moine, modèle de beauté, Michelangelo Buonarroti quitte Rome pour se rendre Carrare. D’autant plus douloureux qu’on devine que Michel-Ange en était certainement amoureux, les sentiments de l’artiste le poussent se questionner sur la beauté et l’art. Il retourne aux fondements, cette pierre de marbre dont il doit choisir les meilleurs blocs pour créer une œuvre d’autant plus magnifique que son matériau et son artiste relèvent eux aussi du magnifique. Ses obsessions sont à la fois celles de tout le monde et uniques. Celles de tout le monde quand il cherche à renouer le fil de la mémoire par delà le deuil et le temps, pour retrouver le visage de sa mère. Uniques quand elles touchent à la créativité, à l’inspiration de ses œuvres qui en ont fait un artiste de renom.\r\n\r\nMichelangelo est un être renfermé, solitaire. Difficile pour lui de communiquer avec les vivants, alors qu’il n’aime rien tant que s’abandonner à son art, à la création, entendre le bruit du ciseau contre la pierre. Un petit enfant un peu pot de colle sur les bords, et un doux-dingue se prenant pour un cheval vont l’aider à sortir de sa coquille, lui permettre de retrouver le souvenir oublié de sa mère, source de sa colère et de son amertume. Lentement, doucement, au fil des semaines qui passent alors que les blocs de marbre sortent de la carrière, la mémoire se reconstruit. Jusqu’à son retour à Rome l’esprit plus tranquille. C’est donc à un voyage intérieur que nous convie Léonor de Récondo.\r\n\r\nUne sorte de poésie se dégage de l’écriture de l’auteur, mélange de simplicité et de précision. Est-ce son métier de violoncelliste qui la rend si sensible à la musicalité des mots ? Le lecteur a l’impression qu’ils coulent sans obstacle, déroulant la pensée de Michel-Ange et ses tourments intérieurs. J’ai repensé à Pour seul cortège de Laurent Gaudé car on retrouve le même souci de précision du verbe, ce souffle de vie qui parcourt le roman.\r\n\r\nCe roman porte sur le deuil et la mémoire, sur un génie qui apprend à s’ouvrir aux autres. Si au départ Michelangelo veut rendre la pierre vivante, lui insufflant la vie, ramenant les morts parmi les vivants par le truchement du marbre, il finit par comprendre que la réalite est inverse : les souvenirs le hantent pour qu’il les fige, les transformant en « des souvenirs millénaires fossilisés ». La chair devient pierre.\r\n\r\nComme j’aime si souvent dans les romans, j’ai également croisé des personnages réels qui m’ont poussé à aller chercher un peu plus de quoi il était question. Nous croisons donc ici le pape Jules II et sa commande d’un tombeau sur lequel Michelangelo travaillera pendant 40 ans, sans lui donner au final la forme prévue. On revient également sur l’épisode florentin du règne de Savonarole et son fameux bûché des vanités, dans lequel Boticelli brûla quelques toiles.\r\n\r\nUn roman intéressant, qui emporte le lecteur. Après, le petit bémol que j’aurai à formuler est qu’autant j’ai apprécié cette lecture sur le moment, autant je ne suis pas sure de pouvoir m’en souvenir d’ici quelques mois. Ce n’est pas le genre de romans qui fait une grande impression sur moi dans le long terme en général. Il n’empêche que je conseille tout de même de le découvrir.\r\n\r\n\r\nhttp://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/02/pietra-viva-leonor-de-recondo.html"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"VERONIQUE BARDOT"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"A la mort d'Andrea, Michelangelo, bouleverse, fuit Rome. Il veut se lancer corps et âme dans son futur projet pour mieux se retrouver.\r\nNous découvrons un homme solitaire, en marge des villageois, souvent odieux mais surtout triste et seul, conscient de son genie et de sa difficulte a vivre au milieu des hommes. Ce voyage a Carrare va bouleverser sa vie a jamais. \r\nAvec une écriture magnifique, a travers des chapitres concis, Leonor de Recondo réussit a nous toucher profondément. Les souvenirs de Michelangelo nous emportent grâce a une poésie tout en finesse.\r\nTrès beau moment plein de délicatesse."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"zazy "},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Michel-Ange avait déjà fourni à Mathias Enard matière à un bon livre « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants ». Ici, Léonor de Récondo, montre un aspect plus ascétique mais tout aussi bougon (le mot peut être parfois faible) et inspiré du sculpteur.\r\n\r\nMichel-Ange, très troublé par la beauté de Frère Andréa, ne supporte pas sa mort et fuit, pour les carrières de Carrare, chercher le marbre sans défaut pour sculpter le tombeau du pape en exercice. \r\n\r\nMichel-Ange reconnu par tous, appelé Maître avec beaucoup de déférence, est arrogant envers les autres, tourmenté par un monde intérieur. Il s’enferme en lui. Ses seuls instants de quiétude sont au milieu de la carrière de marbre parmi carriers.\r\n\r\nMichele, petit orphelin va, petit à petit, apprivoiser le Maître. Michel-Ange va s’ouvrir, trouver une réponse à ses tourments intérieurs, aidé en cela par Cavallino et sa folie douce.\r\n\r\nNous suivons ces chemins, qu’ils soient intérieurs ou géographiques. Léonor de Récondo cisèle, sculpte, peint ses phrases, ses mots pour donner vie à la pietra viva.\r\n\r\nUn roman émouvant et beau comme le marbre de la carrière, comme les paysages qu’elle décrit. Un roman à lire sans se presser pour en savourer la musique.\r\n"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Aelinel"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"En commençant ce livre, je suis partie sur une mauvaise piste car je pensais avoir affaire à un roman historique, à l'instar de Parlez-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias ENARD ou de la trilogie de Sophie CHAUVEAU sur trois peintres célèbres de la Renaissance (Lippi, Botticelli et Léonard de Vinci). Et bien pas du tout, en réalité, le peintre Michel Ange et la Renaissance italienne ne sont que des prétextes dans ce roman : c'est pour cette raison que je suis un peu déçue. En revanche, j'ai beaucoup aimé le style littéraire de Léonor de Récondo : il est teinté de philosophie et de poésie. Mais, je n'ai rien vu non plus d'exceptionnel. J'aurais donc dû attendre la sortie de ce livre en poche."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Chris - 7"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Ayant eu un vrai coup de coeur pour \"Rêves oubliés\" de Leonor de Recondo, j'attendais avec impatience son nouveau roman \"Pietra viva\". C'est d'ailleurs le seul livre publié par Sabine Wiespieseur, en cette période où la plupart des éditeurs ont une offre pléthorique. C'est sans doute le signe d'un choix exigeant.\r\n\r\n Cette fois, Leonor de Recondo nous emmène dans les carrières de marbre de Carrare en Italie. C'est une région qu'elle connait pour y avoir passé son enfance et c'est un univers qui lui est familier puisqu'elle est fille de sculpteur.\r\n\r\n En 1505, Michelangelo, alors jeune artiste, s'y rend pour sélectionner les plus beaux marbres pour sculpter le tombeau du pape Jules II. \r\n Il y arrive dans un état de grand tourment. Il a fui le monastère où il faisait des dissections et où un jour on lui amène le corps sans vie d'un moine qu'il admirait et qui le fascinait par sa beauté.\r\n Il se réfugie alors dans le travail. \r\n Pendant six mois, il partage la vie des carriers et avec eux cherche les plus beaux blocs qui lui permettront de réaliser une oeuvre exceptionnelle.\r\n Peu à peu, cet artiste solitaire, et parfois cruel, en proie à ses terribles obsessions, se laisse approcher par les autres et s'ouvre à eux. La rencontre avec un homme qui se prend pour un cheval et un enfant qui vient de perdre sa mère va faire basculer sa vie et son art.\r\n Alors qu'il cherchait à conserver ses souvenirs dans le marbre, c'est finalement le souvenir de ses chers disparus qui jaillit de son oeuvre.\r\n\r\n C'est un roman sur une quête intérieure et sur l'inspiration.\r\n J'ai beaucoup aimé la description très sensuelle des rapports des carriers et du sculpteur à la pierre.\r\n Un beau roman servi par la belle plume de Leonor de Recondo."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"MICHAELLE L"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Au printemps 1505, Michelangelo se rend à Carrare choisir les plus beaux marbres afin de réaliser le tombeau du pape Jules II.\r\nL'artiste est un homme solitaire, tourmenté par la perte de son ami Andrea.\r\nPetit à petit, le sculpteur va se laisser submerger par les émotions, en tissant des liens avec les carriers, et se laisser apprivoiser par un jeune orphelin, Michele.\r\nCe roman est d'une grande sensibilité. Léonor de Récondo, violoniste baroque, a une plume poétique et musicale."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Sandrine - 5"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Un petit garçon jette quelques brins d’herbe et de trèfles dans une boîte, tourne la clé, jette la clé au fond du puits, enterre la boîte au pied d’un arbre. Il a 6 ans, il s’appelle Michelangelo Buonarotti et il vient d’enterrer sa mémoire, pour oublier à tout jamais le souvenir de celle qui l’a abandonné, sa mère qui vient de mourir.\r\nEn 1505, Michel Angelo 30 ans. C’est un sculpteur reconnu et admiré mais une nouvelle mort vient bouleversé son cœur, celle d’Andrea, un jeune moine d’une beauté proche du divin. Anéanti, le sculpteur fuit Rome pour Carrare où il doit choisir le marbre pour le tombeau que lui a commandé le pape Jules II. Là-bas, dans la campagne toscane, entouré des carriers et des tailleurs de pierre, Michelangelo se ressource et se transforme au contact de Michele, un enfant qui vient de perdre sa mère.\r\n\r\nUn texte très poétique qui raconte un épisode de la vie de Michel-Ange qui, pour l’anecdote, se situe juste avant le voyage à Constantinople évoqué par Mathias Enard dans Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Mais au-delà de la vérité historique, Léonor de RECONDO creuse plutôt du côté du génie de l’artiste, comment l’apprivoiser, comment le concilier avec le quotidien bassement matériel. Michel-Ange apparaît comme un homme tourmenté, irascible, égoïste, un écorché vif qui ne trouve la sérénité que dans son travail. \r\nBelle réflexion sur le deuil, le désir, l’amour, l’art et l’inévitable solitude de l‘artiste, Pietra viva est un petit bijou d’élégance et d’émotion, écrit comme on sculpte, par petites touches délicates et précises."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Hélène Cadoux"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Michel Ange fuit le monastère dans lequel il étudiait l'anatomie suite à la mort de son ami Andrea. Il se rend dans les carrières de Carrare, dans lesquelles il a déjà sorti le marbre de sa pièta. Il doit choisir la matière pour réaliser le tombeau du pape Jules II. Il va rencontrer le jeune orphelin Michele et cette amitié va faire remonter de vieux souvenirs.\r\nOn ne peut s'empêcher de lire ce roman comme un écho de « Parle leur de bataille, de roi et d'éléphant » de Mathias Enard. On se situe, certes avant la période d'Istanbul de MichelAnge. Léonor de Récondo fait part de la même musicalité et de cette écriture délicate. On voit le grand artiste prit au piège de ses émotions. On lui souhaite le même succès que Mathias Enard."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Anonyme"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Ciselé, ce roman est ciselé comme la Pietà de Michel-Ange. Le sculpteur, dont il est question dans ce livre, quitte précipitamment Rome à la découverte de la mort de l’être aimé et se réfugie à Carrare.\r\nCette quête d’oubli va se transformer en chemin initiatique. Michelangelo utilisera son art pour faire renaitre les disparus et la rencontre avec Michele, un enfant de six ans, le fera revenir dans les méandres de ses jeunes années.\r\nLeonor de Recondo fait voyager son lecteur, nous sommes le temps d’un livre en 1505 dans les pas du génie ; on respire cet air saturé de soleil et de poudre de marbre et on se laisse porter par la beauté des mots de cette belle surprise romanesque. Il vous faudra un peu de temps, en refermant l’ouvrage, pour revenir à notre douce grisaille du XXIème siècle !"}]}
Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome pour Carrare après la mort d'Andrea, moine dont la beauté le bouleversait. Il doit y choisir les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé : pendant six mois, l'artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, vivra au rythme de la carrière. Dans sa solitude, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre. Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle. Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation. Monique Petillon, Le Monde des livres.
Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome pour Carrare après la mort d'Andrea, moine dont la beauté le bouleversait. Il doit y choisir les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé : pendant six mois, l'artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, vivra au rythme de la carrière. Dans sa solitude, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre. Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle. Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation. Monique Petillon, Le Monde des livres.
Avis librairesCommentaires laissés par les libraires
Suite à un deuil, Michelangelo se lance corps et âme dans son travail, le choix du marbre pour le tombeau du pape. Dans les carrières de Carrare, il est entouré d'une galerie de curieux personnages.
Dans ce roman court, d'une beauté et d'une délicatesse incroyables, l'auteur nous parle d'amour (romantique, platonique), d'amitié et du lien maternel. Des thématiques universelles abordées dans une écriture simple et toujours juste, qui ravira autant les amateurs de littérature classique que de roman contemporain.
Suite à un deuil, Michelangelo se lance corps et âme dans son travail, le choix du marbre pour le tombeau du pape. Dans les carrières de Carrare, il est entouré d'une galerie de curieux personnages.
Dans ce roman court, d'une beauté et d'une délicatesse incroyables, l'auteur nous parle d'amour (romantique, platonique), d'amitié et du lien maternel. Des thématiques universelles abordées dans une écriture simple et toujours juste, qui ravira autant les amateurs de littérature classique que de roman contemporain.
Avis des lecteursCommentaires laissés par nos lecteurs
Ayant été déçue par le dernier roman de l’auteur « Amours« , j’hésitais un peu à ouvrir celui-ci.
Les amours homosexuelles mais platoniques de Michelangelo ne m’ont pas émues. Son amitié difficile avec le petit Michele non plus.
En revanche, j’ai énormément apprécié l’image de la mère que l’artiste retrouve peu à peu. Une image en pointillée, qui se dévoile par les sens, peu à peu, laissant remonter en mémoire l’image perdue.
Une relation compliquée avec la mère pour cet enfant placé très tôt en nourrisse, et dont la mère est morte trop vite.
Beaucoup de sujets dans ce roman, mais un seul m’a réellement ému.
L’image que je retiendrai :
Celle de Cavallino, appelant le sculpteur « le chien » parmi les loups.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/26/pietra-viva-leonor-de-recondo
Ayant été déçue par le dernier roman de l’auteur « Amours« , j’hésitais un peu à ouvrir celui-ci.
Les amours homosexuelles mais platoniques de Michelangelo ne m’ont pas émues. Son amitié difficile avec le petit Michele non plus.
En revanche, j’ai énormément apprécié l’image de la mère que l’artiste retrouve peu à peu. Une image en pointillée, qui se dévoile par les sens, peu à peu, laissant remonter en mémoire l’image perdue.
Une relation compliquée avec la mère pour cet enfant placé très tôt en nourrisse, et dont la mère est morte trop vite.
Beaucoup de sujets dans ce roman, mais un seul m’a réellement ému.
L’image que je retiendrai :
Celle de Cavallino, appelant le sculpteur « le chien » parmi les loups.
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/04/26/pietra-viva-leonor-de-recondo
Difficile de faire la part entre l'Histoire et le Roman tant Léonor de Récondo sait emporter son lecteur dès les premières pages vers la chaleur de l'Italie. Le portrait de Michelangelo écorche légèrement le génie pour montrer un homme fragile et à fleur de peau.
Au delà de ce portrait, c'est une tranche de vie d'un village rythmé par l'exploitation de la montagne, l'extraction de l'un des plus beaux marbres de la planète avec ce que cela signifie de rudesse et de difficultés.
L'écriture de Léonor de Récondo est fine et sensible. Elle offre une grande intensité à chaque geste qui permette la naissance d'une œuvre d'art. Ce texte est ciselé comme la pierre travaillée par Michelangelo. Il nous emmène sur la voie de la résilience avec force et poésie.
Une lecture intense, magnifique... un véritable coup de cœur.
Difficile de faire la part entre l'Histoire et le Roman tant Léonor de Récondo sait emporter son lecteur dès les premières pages vers la chaleur de l'Italie. Le portrait de Michelangelo écorche légèrement le génie pour montrer un homme fragile et à fleur de peau.
Au delà de ce portrait, c'est une tranche de vie d'un village rythmé par l'exploitation de la montagne, l'extraction de l'un des plus beaux marbres de la planète avec ce que cela signifie de rudesse et de difficultés.
L'écriture de Léonor de Récondo est fine et sensible. Elle offre une grande intensité à chaque geste qui permette la naissance d'une œuvre d'art. Ce texte est ciselé comme la pierre travaillée par Michelangelo. Il nous emmène sur la voie de la résilience avec force et poésie.
Une lecture intense, magnifique... un véritable coup de cœur.
C’est suite aux avis positifs obtenus lors des Matches de la rentrée littéraire que je me suis intéressée à ce roman. Et grâce à Stellade qui l’a fait venir jusqu’à moi, j’ai pu le découvrir.
Effondré par la disparition d’un jeune moine, modèle de beauté, Michelangelo Buonarroti quitte Rome pour se rendre Carrare. D’autant plus douloureux qu’on devine que Michel-Ange en était certainement amoureux, les sentiments de l’artiste le poussent se questionner sur la beauté et l’art. Il retourne aux fondements, cette pierre de marbre dont il doit choisir les meilleurs blocs pour créer une œuvre d’autant plus magnifique que son matériau et son artiste relèvent eux aussi du magnifique. Ses obsessions sont à la fois celles de tout le monde et uniques. Celles de tout le monde quand il cherche à renouer le fil de la mémoire par delà le deuil et le temps, pour retrouver le visage de sa mère. Uniques quand elles touchent à la créativité, à l’inspiration de ses œuvres qui en ont fait un artiste de renom.
Michelangelo est un être renfermé, solitaire. Difficile pour lui de communiquer avec les vivants, alors qu’il n’aime rien tant que s’abandonner à son art, à la création, entendre le bruit du ciseau contre la pierre. Un petit enfant un peu pot de colle sur les bords, et un doux-dingue se prenant pour un cheval vont l’aider à sortir de sa coquille, lui permettre de retrouver le souvenir oublié de sa mère, source de sa colère et de son amertume. Lentement, doucement, au fil des semaines qui passent alors que les blocs de marbre sortent de la carrière, la mémoire se reconstruit. Jusqu’à son retour à Rome l’esprit plus tranquille. C’est donc à un voyage intérieur que nous convie Léonor de Récondo.
Une sorte de poésie se dégage de l’écriture de l’auteur, mélange de simplicité et de précision. Est-ce son métier de violoncelliste qui la rend si sensible à la musicalité des mots ? Le lecteur a l’impression qu’ils coulent sans obstacle, déroulant la pensée de Michel-Ange et ses tourments intérieurs. J’ai repensé à Pour seul cortège de Laurent Gaudé car on retrouve le même souci de précision du verbe, ce souffle de vie qui parcourt le roman.
Ce roman porte sur le deuil et la mémoire, sur un génie qui apprend à s’ouvrir aux autres. Si au départ Michelangelo veut rendre la pierre vivante, lui insufflant la vie, ramenant les morts parmi les vivants par le truchement du marbre, il finit par comprendre que la réalite est inverse : les souvenirs le hantent pour qu’il les fige, les transformant en « des souvenirs millénaires fossilisés ». La chair devient pierre.
Comme j’aime si souvent dans les romans, j’ai également croisé des personnages réels qui m’ont poussé à aller chercher un peu plus de quoi il était question. Nous croisons donc ici le pape Jules II et sa commande d’un tombeau sur lequel Michelangelo travaillera pendant 40 ans, sans lui donner au final la forme prévue. On revient également sur l’épisode florentin du règne de Savonarole et son fameux bûché des vanités, dans lequel Boticelli brûla quelques toiles.
Un roman intéressant, qui emporte le lecteur. Après, le petit bémol que j’aurai à formuler est qu’autant j’ai apprécié cette lecture sur le moment, autant je ne suis pas sure de pouvoir m’en souvenir d’ici quelques mois. Ce n’est pas le genre de romans qui fait une grande impression sur moi dans le long terme en général. Il n’empêche que je conseille tout de même de le découvrir.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/02/pietra-viva-leonor-de-recondo.html
C’est suite aux avis positifs obtenus lors des Matches de la rentrée littéraire que je me suis intéressée à ce roman. Et grâce à Stellade qui l’a fait venir jusqu’à moi, j’ai pu le découvrir.
Effondré par la disparition d’un jeune moine, modèle de beauté, Michelangelo Buonarroti quitte Rome pour se rendre Carrare. D’autant plus douloureux qu’on devine que Michel-Ange en était certainement amoureux, les sentiments de l’artiste le poussent se questionner sur la beauté et l’art. Il retourne aux fondements, cette pierre de marbre dont il doit choisir les meilleurs blocs pour créer une œuvre d’autant plus magnifique que son matériau et son artiste relèvent eux aussi du magnifique. Ses obsessions sont à la fois celles de tout le monde et uniques. Celles de tout le monde quand il cherche à renouer le fil de la mémoire par delà le deuil et le temps, pour retrouver le visage de sa mère. Uniques quand elles touchent à la créativité, à l’inspiration de ses œuvres qui en ont fait un artiste de renom.
Michelangelo est un être renfermé, solitaire. Difficile pour lui de communiquer avec les vivants, alors qu’il n’aime rien tant que s’abandonner à son art, à la création, entendre le bruit du ciseau contre la pierre. Un petit enfant un peu pot de colle sur les bords, et un doux-dingue se prenant pour un cheval vont l’aider à sortir de sa coquille, lui permettre de retrouver le souvenir oublié de sa mère, source de sa colère et de son amertume. Lentement, doucement, au fil des semaines qui passent alors que les blocs de marbre sortent de la carrière, la mémoire se reconstruit. Jusqu’à son retour à Rome l’esprit plus tranquille. C’est donc à un voyage intérieur que nous convie Léonor de Récondo.
Une sorte de poésie se dégage de l’écriture de l’auteur, mélange de simplicité et de précision. Est-ce son métier de violoncelliste qui la rend si sensible à la musicalité des mots ? Le lecteur a l’impression qu’ils coulent sans obstacle, déroulant la pensée de Michel-Ange et ses tourments intérieurs. J’ai repensé à Pour seul cortège de Laurent Gaudé car on retrouve le même souci de précision du verbe, ce souffle de vie qui parcourt le roman.
Ce roman porte sur le deuil et la mémoire, sur un génie qui apprend à s’ouvrir aux autres. Si au départ Michelangelo veut rendre la pierre vivante, lui insufflant la vie, ramenant les morts parmi les vivants par le truchement du marbre, il finit par comprendre que la réalite est inverse : les souvenirs le hantent pour qu’il les fige, les transformant en « des souvenirs millénaires fossilisés ». La chair devient pierre.
Comme j’aime si souvent dans les romans, j’ai également croisé des personnages réels qui m’ont poussé à aller chercher un peu plus de quoi il était question. Nous croisons donc ici le pape Jules II et sa commande d’un tombeau sur lequel Michelangelo travaillera pendant 40 ans, sans lui donner au final la forme prévue. On revient également sur l’épisode florentin du règne de Savonarole et son fameux bûché des vanités, dans lequel Boticelli brûla quelques toiles.
Un roman intéressant, qui emporte le lecteur. Après, le petit bémol que j’aurai à formuler est qu’autant j’ai apprécié cette lecture sur le moment, autant je ne suis pas sure de pouvoir m’en souvenir d’ici quelques mois. Ce n’est pas le genre de romans qui fait une grande impression sur moi dans le long terme en général. Il n’empêche que je conseille tout de même de le découvrir.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/02/pietra-viva-leonor-de-recondo.html