Philosophie et cinéma

Par : Jean-Louis Déotte

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  • Nombre de pages252
  • PrésentationBroché
  • Poids0.4 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-296-54565-6
  • EAN9782296545656
  • Date de parution01/05/2011
  • CollectionEsthétiques
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Les textes proposés ici ouvrent deux grandes questions : celle de la contemporanéité et donc du Présent de l'écriture du philosophe, celle du nouage entre foyer du sens, cinéma et philosophie. Benjamin rappelle dans Chronique berlinoise que le Présent à partir duquel doivent s'écrire non seulement l'histoire, mais aussi la connaissance, est dépendant de l'appareil dominant. En l'occurrence, au XXe siècle, le cinéma, alors que le XIXe était appareillé par la photographie.
Dans une radicale philosophie de la temporalité comme la sienne, les appareils font chacun leur tour époque sans pourtant s'éliminer. Un appareil supplante les précédents, tout en les conservant dans leur vérité. Ainsi le Livre des passages aura-t-il été écrit en tirant les conséquences politiques de l'analyse de la perception cinématographique. La seconde question doit être abordée à partir de la pensée de Claude Lefort, qui décrit la démocratie moderne comme ce moment de la désintrication des pôles de la Loi, du Pouvoir et du Savoir.
Dès lors, le lieu du sens n'est plus incarné, par exemple dans le corps du souverain. Il devient inlocalisable. On peut faire l'hypothèse qu'il revient au cinéma de configurer ce lieu selon les différentes " traditions " nationales : le cinéma anglo-saxon est soumis à la figure du procès comme source de la légitimité, l'allemand à celle de la communauté, le français à celle de l'articulation du privé et du public.
Les textes proposés ici ouvrent deux grandes questions : celle de la contemporanéité et donc du Présent de l'écriture du philosophe, celle du nouage entre foyer du sens, cinéma et philosophie. Benjamin rappelle dans Chronique berlinoise que le Présent à partir duquel doivent s'écrire non seulement l'histoire, mais aussi la connaissance, est dépendant de l'appareil dominant. En l'occurrence, au XXe siècle, le cinéma, alors que le XIXe était appareillé par la photographie.
Dans une radicale philosophie de la temporalité comme la sienne, les appareils font chacun leur tour époque sans pourtant s'éliminer. Un appareil supplante les précédents, tout en les conservant dans leur vérité. Ainsi le Livre des passages aura-t-il été écrit en tirant les conséquences politiques de l'analyse de la perception cinématographique. La seconde question doit être abordée à partir de la pensée de Claude Lefort, qui décrit la démocratie moderne comme ce moment de la désintrication des pôles de la Loi, du Pouvoir et du Savoir.
Dès lors, le lieu du sens n'est plus incarné, par exemple dans le corps du souverain. Il devient inlocalisable. On peut faire l'hypothèse qu'il revient au cinéma de configurer ce lieu selon les différentes " traditions " nationales : le cinéma anglo-saxon est soumis à la figure du procès comme source de la légitimité, l'allemand à celle de la communauté, le français à celle de l'articulation du privé et du public.
Le regard
Georges Salles, Jean-Louis Déotte, Réunion des Musées Nationaux
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