Phénoménologie affective. Essai d'europanalyse appliquée

Par : Serge Valdinoci

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  • Nombre de pages170
  • PrésentationBroché
  • Poids0.2 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-296-06636-6
  • EAN9782296066366
  • Date de parution01/09/2008
  • CollectionLa Philosophie en commun
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Aujourd'hui, à un siècle exactement de distance du geste inaugural de Husserl (1859-1938), très peu de phénoménologues partent encore éperdument à la recherche d'un vrai commencement. Et si à cet égard et beaucoup mieux que Heidegger, un penseur comme Michel Henry conserve au moins le bon axe directeur, celui d'une phénoménologie qui trouve un fondement transcendantal dans l'affect, il importe cependant de ne pas arrêter à son travail déjà accompli l'élan qui, au moins depuis Max Scheler - voire Nietzsche, nous invite à fouiller ce domaine de nudité et de friches qu'est l'affectivité, et où se joue pour les hommes l'urgence, quotidienne, ordinaire, de s'expliquer intensément avec leur souffrance.
Prenant initialement source dans les travaux de psychopathologie clinique aussi bien que de psychiatrie existentielle (Jaspers, Binswanger, Maldiney...), l'europanalyse s'est progressivement élaborée comme méthodologie et comme science de l'invention humaine, dans l'approfondissement des démarches de recherche husserliennes, dont l'enfouissement en immanence revêtait déjà tous les caractères d'une mystique intime et d'une voie de connaissance.
Dans le présent ouvrage, le travail europanalytique ancre ses analyses dans les aspects les plus communs de nos vécus (l'éveil, le sommeil, l'attente...), et tente de manifester la dynamique propre de la dépressivité, ainsi que la nomme P. Fédida, en déployant, hors toute occurrence psychanalytique, l'horizon mouvant d'une dépression qui se dépathologise en impression, c'est-à-dire qui s'assume comme saisissement humain.
Cette approche est l'occasion pour la pensée contemporaine de recueillir le pathos réel dont est animée notre civilisation, fût-ce sous les traits les plus ordinairement symboliques ou administratifs (la carte d'identité, l'état civil, le passeport...), pathos qui fait d'elle, non pas un simple agglomérat de facettes culturelles, mais un véritable vivre-ensemble que chacun éprouve au plus profond de soi, dans l'insaisissable creux de sa chair rien qu'humaine.
Aujourd'hui, à un siècle exactement de distance du geste inaugural de Husserl (1859-1938), très peu de phénoménologues partent encore éperdument à la recherche d'un vrai commencement. Et si à cet égard et beaucoup mieux que Heidegger, un penseur comme Michel Henry conserve au moins le bon axe directeur, celui d'une phénoménologie qui trouve un fondement transcendantal dans l'affect, il importe cependant de ne pas arrêter à son travail déjà accompli l'élan qui, au moins depuis Max Scheler - voire Nietzsche, nous invite à fouiller ce domaine de nudité et de friches qu'est l'affectivité, et où se joue pour les hommes l'urgence, quotidienne, ordinaire, de s'expliquer intensément avec leur souffrance.
Prenant initialement source dans les travaux de psychopathologie clinique aussi bien que de psychiatrie existentielle (Jaspers, Binswanger, Maldiney...), l'europanalyse s'est progressivement élaborée comme méthodologie et comme science de l'invention humaine, dans l'approfondissement des démarches de recherche husserliennes, dont l'enfouissement en immanence revêtait déjà tous les caractères d'une mystique intime et d'une voie de connaissance.
Dans le présent ouvrage, le travail europanalytique ancre ses analyses dans les aspects les plus communs de nos vécus (l'éveil, le sommeil, l'attente...), et tente de manifester la dynamique propre de la dépressivité, ainsi que la nomme P. Fédida, en déployant, hors toute occurrence psychanalytique, l'horizon mouvant d'une dépression qui se dépathologise en impression, c'est-à-dire qui s'assume comme saisissement humain.
Cette approche est l'occasion pour la pensée contemporaine de recueillir le pathos réel dont est animée notre civilisation, fût-ce sous les traits les plus ordinairement symboliques ou administratifs (la carte d'identité, l'état civil, le passeport...), pathos qui fait d'elle, non pas un simple agglomérat de facettes culturelles, mais un véritable vivre-ensemble que chacun éprouve au plus profond de soi, dans l'insaisissable creux de sa chair rien qu'humaine.