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À découvrir
Qui saurait traiter de la leucémie sans choquer, sans faire peur, sans susciter le recul ? C'est pourtant une grande réussite que d'avoir traité du sujet à travers une belle histoire entre un garçon atteint par la maladie et une vieille dame. C'est magnifique. Il faut juste prévoir qu'on versera fatalement quelques larmes sur les dernières pages...
j'avais lu ce roman au style épistolaire voilà quelques années et l'avait apprécié pour sa fraicheur, sa franchise et en même temps le choix des mots, enfantins mais plein de bon sens. A la relecture je me dis qu'il est innovant car ne craint pas de faire parler un enfant sur sa maladie, sa mort imminente et pose un regard nouveau sur l'attitude des adultes, parfois en effet plus perdus que les enfants eux-mêmes.
Pas de registre larmoyant ici et la brièveté du récit aide à cela mais un discours sincère inspiré à Eric Emmanuel Schmitt par son enfance passée à suivre son
père dans les hôpitaux auprès d'enfants malades. Un regard juste donc.
Le thème de la religion est abordé comme un refuge, une écoute qui peut permettre à Oscar de maitriser sa colère envers les adultes et accepter la fin de sa vie. Eric Emmanuel Schmitt va très loin en comparant les souffrances de Jésus ( nommé Dieu dans le texte) et celles d'Oscar mais ici la réflexion transcende les simples points communs en soulignant que la souffrance physique peut n'être rien si le moral soutien l'être.
Toutefois je suis un peu surprise que les parents soient si distants, si absents. Evidemment c'est ici la maman qui parle et je peux comprendre que l'on se sente impuissant et maladroit devant la maladie qui emporte son enfant. Mais la présence forte de Mamie Rose, la personnalité déterminée d'Oscar, laissent peu de place aux autres personnages qui apparaissent comme des formes, des passants et non des acteurs. Même à la fin, alors qu'Oscar donne à tous une leçon de vie et d'espoir, ils sont passifs et ne prennent pas la parole. C'est un petit regret pour moi.
Une jolie lecture donc que l'on n'aborde pas de la même façon selon que l'on est adolescent ou adulte. Mon fils a beaucoup apprécié la langue simple, à la fois légère et affirmée. Pour ma part je reste un peu indécise quant à mon ressenti, d'une part ravie que l'on ne tombe pas dans les clichés, d'autre part un peu déçue par la perception familiale qu'il nous donne à voir.
Oscar est un petit garçon de 10 ans qui souffre d’une leucémie. Il vit dans un Hôpital et se sait condamner. Mamie Rose, appelée ainsi par l’enfant, va l’aider à surmonter ses doutes et va l’accompagner jusqu’au bout de l’épreuve ultime. Mamie Rose est une ancienne infirmière âgée qui n’a peur ni de la mort ni de la vérité. Pour aider Oscar à s’aimer malgré sa maladie et l’ultime issue, elle lui propose d’écrire régulièrement des lettres à dieu et de prendre dix ans de sa vie chaque jour passé qui lui reste à vivre. Oscar passe ainsi de l’enfance à l’âge
adulte jusqu’à vieillir. Surmontant ses angoisses et ses colères, Marie-Rose parvient à lui faire vivre pleinement sa vie en un laps de temps extrêmement court et à se réconcilier avec lui-même et ses proches.
Ce roman, plein d’amour et de bienveillance face à la maladie, aborde, avec le regard d’un enfant, le monde des adultes et la vie qui nous bouscule sans ménagement.
Ce livre m'a été recommandé pour appréhender la mort d'un enfant atteint du cancer et que j'ai gardé. J'ai pleuré tout le long. Presque un ouvrage éducatif dans ce domaine. Superbement écrit, sur un sujet difficile.
Il n'empêche qu'effectivement, ça m'a aidé.
J'ai adoré ce livre et mes enfants également...
parfois triste mais si beau dans la compréhension des relations humaines. Un très beau livre!
Un livre très court mais intense, ces lettres qu’un enfant malade adresse à Dieu sont poignantes et drôles, pleine de tendresse et d’innocence. Mais reste-t-on longtemps innocent quand on a dix ans et qu’on s’apprête à mourir ? Mamie Rose insuffle à Oscar une nouvelle vie à la veille de sa mort. En douze jours il vivra comme une vie entière, en accéléré. Le sujet est évidemment dur, mais Schmitt réussi à nous émouvoir, à nous faire rire et réfléchir sur la condition humaine, la religion chrétienne, ou plutôt la Foi.
Ce texte fait partie d’une trilogie, Le cycle de
l’invisible, qui regroupe Milarepa, (bouddhisme) et Monsieur Ibrahim et le fleurs du Coran (soufisme)
A lire de toute urgence si ce n'est pas encore fait. Chaque enfant peut se retrouver à la place d'Oscar. Ce livre nous ouvre les yeux sur le monde de l'hôpital, la lâcheté des adultes, le courage des enfants. Chacun s'y retrouvera... ou pas.
Raconter les derniers jours de vie d'un enfant qui se voit partir: le sujet n'était pas simple et on aurait pu virer dans le pathos. Avec EES, l'aventure tourne au conte philosophique, embarqué sur un tapis volant de poésie, de candeur et bien sûr d'émotion.
Il est rare qu'un livre me tire une larme. Ce sont plutôt les films qui me prennent au piége. Pour la Dame Rose, c'est l'inverse: un des rares livres à m'avoir fait pleurer, tandis que l'adaptation au cinéma réalisée par EES himself était beaucoup plus pudique.
Un livre dense, un livre riche, qui ne peut faire que du bien !
Oscar a dix ans et il vit à l'hôpital. Même si personne n'ose le lui dire, il sait qu'il va mourir. La dame rose, qui le visite et « qui croit au ciel », lui propose d'écrire à Dieu pour qu'il se sente moins seul.
À travers cette correspondance originale, le récit aborde, du point de vue de l'enfance, des questions philosophiques et existentielles : la maladie, la souffrance et la mort, la rencontre avec l'autre et avec le mystère… Les nombreux passages de paroles rapportées permettront aux élèves de découvrir ou d'approfondir les techniques du dialogue argumentatif. L'appareil pédagogique est suivi d'une interview exclusive d'Éric-Emmanuel Schmitt.