Seuls trois écrivains français ont reçu deux fois le Grand Prix de la science-fiction française (devenu le Grand Prix de l’Imaginaire) : Roland C. Wagner ; Alain Damasio et Serge Brussolo, en 1981 pour Vue en coupe d’une ville malade et en 1988 pour Opération Serrures Carnivores. Signe très clair de la reconnaissance de l’écrivain par ses pairs et tout particulièrement de ce roman.
Dans ce texte, Serge Brussolo se livre à l’un de ses exercices préférés d’anticipation : celle d’une société en proie à la plus sévère des paranoïas sécuritaires, pouvant tout à fait s’appliquer à certaines de nos démangeaisons contemporaines. Il décrit avec délectation les perfectionnements technologiques de scaphandres de protection censés pouvoir résister à toutes les agressions et même à une explosion.
Il nous décrit une société sans « violences policières », puisque la police, dont Mathias le héros fait encore partie, a été désarmée au profit de machines pratiquant une justice des plus expéditives.
Les banquiers, arrogants en même temps qu’apeurés et ridicules, pensent disposer maintenant des coffres les plus inviolables, en l’occurrence des monstres destinés à dissoudre tout voleur, d’où le titre. Pour notre plus grand plaisir et comme dans tous les grands films consacrés au Hold-up du Siècle, plus les protections sont raffinées, plus le braqueur est inventif pour les déjouer. Mais cette cupidité ne pourrait-elle pas déboucher sur un désastre que Brussolo organise dans une progression tout à fait jubilatoire ?
Brussolo témoigne ici, avec son ironie habituelle, de son écriture précise et de sa maîtrise de l’intrigue. Le texte de 1987 avait été tronqué par l’éditeur pour « respecter » les normes de l’époque octroyées aux littératures dites « populaires ». Et l’on ne peut que remercier les Editions H&O de nous offrir la version d’origine « directors’cut ».
Seuls trois écrivains français ont reçu deux fois le Grand Prix de la science-fiction française (devenu le Grand Prix de l’Imaginaire) : Roland C. Wagner ; Alain Damasio et Serge Brussolo, en 1981 pour Vue en coupe d’une ville malade et en 1988 pour Opération Serrures Carnivores. Signe très clair de la reconnaissance de l’écrivain par ses pairs et tout particulièrement de ce roman.
Dans ce texte, Serge Brussolo se livre à l’un de ses exercices préférés d’anticipation : celle d’une société en proie à la plus sévère des paranoïas sécuritaires, pouvant tout à fait s’appliquer à certaines de nos démangeaisons contemporaines. Il décrit avec délectation les perfectionnements technologiques de scaphandres de protection censés pouvoir résister à toutes les agressions et même à une explosion.
Il nous décrit une société sans « violences policières », puisque la police, dont Mathias le héros fait encore partie, a été désarmée au profit de machines pratiquant une justice des plus expéditives.
Les banquiers, arrogants en même temps qu’apeurés et ridicules, pensent disposer maintenant des coffres les plus inviolables, en l’occurrence des monstres destinés à dissoudre tout voleur, d’où le titre. Pour notre plus grand plaisir et comme dans tous les grands films consacrés au Hold-up du Siècle, plus les protections sont raffinées, plus le braqueur est inventif pour les déjouer. Mais cette cupidité ne pourrait-elle pas déboucher sur un désastre que Brussolo organise dans une progression tout à fait jubilatoire ?
Brussolo témoigne ici, avec son ironie habituelle, de son écriture précise et de sa maîtrise de l’intrigue. Le texte de 1987 avait été tronqué par l’éditeur pour « respecter » les normes de l’époque octroyées aux littératures dites « populaires ». Et l’on ne peut que remercier les Editions H&O de nous offrir la version d’origine « directors’cut ».