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"L'air et le paysage avait changé".
"Il se promit de raconter, plus tard, le monde des siens dans lequel il n'avait pas fini de grandir".
ll y a sous cette couverture et dans à peine 126 pages, un trésor. Où l'illusion totale d'un trésor car il n'est fait mention nulle part de récit ou d'autobiographie. Ce pourrait être un livre de souvenirs, un de ceux qu'on laisse en partant, vingt et un fragments pour mémoire. Souvenirs d'un pays et de deux mondes, campagne et ville aujourd'hui disparues, d'un "paradis perdu" et d'une ville découverte. La guerre date par "bribes" le manuscrit,
et marque son passage, le traverse mais c'est aussi le livre des lieux, des êtres aimés, des choses de la vie, de quelques gestes gravés. C'est le livre d'un monde disparu, pieu et modeste, superstitieux et quotidien, misérable et beau. C'est peut-être le livre du plus grand bonheur dans la plus grande misère. Il y a d'abord un arbre, un figuier, sa place, son ombre verte, ses remèdes, planté au bord d'un monde presque révolu car il en reste encore à la fin quelques odeurs, l'impression encore d'une présence. Il y a un paysage, un faubourg, des courettes où l'on cuisine, quelques journées particulières, un jour la mer, une omelette. Quelques figures, quelques personnages, trois générations dans les plus petites maisons qui soient. C'est le livre des merveilles des gens modestes, un livre d'Histoire aussi dans une marge fragile. C'est l'enfance qui regarde et qui voit, réalisme édifiant et sobre. Comme elle, on apprend, on comprend. Et c'est tellement beau. L'amour familial adoucit sans doute les contours et soutient cet enfant comme une promesse.Tout est vivant, coloré et fugace, retranscrit avant l'oubli. On intègre cette mémoire, une autre que la sienne. C'est un voyage. Un complément indispensable à la grande Histoire. Et peut-être là contre toute attente, la joie de la lecture, instantanée, et le nid de l'écriture fait de graines et de brindilles glanées ici et là.
Nostalgie d'un autre monde
"L'air et le paysage avait changé".
"Il se promit de raconter, plus tard, le monde des siens dans lequel il n'avait pas fini de grandir".
ll y a sous cette couverture et dans à peine 126 pages, un trésor. Où l'illusion totale d'un trésor car il n'est fait mention nulle part de récit ou d'autobiographie. Ce pourrait être un livre de souvenirs, un de ceux qu'on laisse en partant, vingt et un fragments pour mémoire. Souvenirs d'un pays et de deux mondes, campagne et ville aujourd'hui disparues, d'un "paradis perdu" et d'une ville découverte. La guerre date par "bribes" le manuscrit, et marque son passage, le traverse mais c'est aussi le livre des lieux, des êtres aimés, des choses de la vie, de quelques gestes gravés. C'est le livre d'un monde disparu, pieu et modeste, superstitieux et quotidien, misérable et beau. C'est peut-être le livre du plus grand bonheur dans la plus grande misère. Il y a d'abord un arbre, un figuier, sa place, son ombre verte, ses remèdes, planté au bord d'un monde presque révolu car il en reste encore à la fin quelques odeurs, l'impression encore d'une présence. Il y a un paysage, un faubourg, des courettes où l'on cuisine, quelques journées particulières, un jour la mer, une omelette. Quelques figures, quelques personnages, trois générations dans les plus petites maisons qui soient. C'est le livre des merveilles des gens modestes, un livre d'Histoire aussi dans une marge fragile. C'est l'enfance qui regarde et qui voit, réalisme édifiant et sobre. Comme elle, on apprend, on comprend. Et c'est tellement beau. L'amour familial adoucit sans doute les contours et soutient cet enfant comme une promesse.Tout est vivant, coloré et fugace, retranscrit avant l'oubli. On intègre cette mémoire, une autre que la sienne. C'est un voyage. Un complément indispensable à la grande Histoire. Et peut-être là contre toute attente, la joie de la lecture, instantanée, et le nid de l'écriture fait de graines et de brindilles glanées ici et là.