Un sublime roman sur l'identité, la mémoire, sur l'exil, sur la famille. À travers une sorte de journal très personnel, Leonor de Recondo revient sur l'exil de sa famille en 1936. Devenus apatrides, elle retrace leurs pas, essaye de mettre des mots sur tout ce qu'ils ont vécu, sur leur traumatismes, leur peurs, leur pensées.
La narration est coupée par plusieurs chapitres prenant la forme de poèmes en vers libres qui, à mon sens, ajoutent une force unique au récit.
C'est une lecture très engagée, très personnelle également ; l'autrice nous donne pleinement accès à tout son travail de mémoire et d'interrogations familiales. Elle tisse un fil rouge avec cette grand-mère qu'elle n'a pas très bien connue, conte les crimes de guerre, la perte d'une langue maternelle - sans non plus inventer à outrance et rendre le récit irréaliste.
L'une des questions les plus importantes qu'elle nous fait se poser est la question de langue maternelle et d'identité. Est-ce que la langue fait identité ? Est-ce que “avoir” une langue (comme “avoir le basque”) c'est être ? Comment exister en tant qu'apatride, le langage éclaté entre plusieurs langues différentes ?
À travers son récit et ces réflexions, Leonor de Recondo tente de réparer en partie, et à sa manière, les 89 ans de traumatismes et d'exil que sa famille entière a subi et dont les conséquences se ressentent toujours aujourd'hui.
Un sublime roman sur l'identité, la mémoire, sur l'exil, sur la famille. À travers une sorte de journal très personnel, Leonor de Recondo revient sur l'exil de sa famille en 1936. Devenus apatrides, elle retrace leurs pas, essaye de mettre des mots sur tout ce qu'ils ont vécu, sur leur traumatismes, leur peurs, leur pensées.
La narration est coupée par plusieurs chapitres prenant la forme de poèmes en vers libres qui, à mon sens, ajoutent une force unique au récit.
C'est une lecture très engagée, très personnelle également ; l'autrice nous donne pleinement accès à tout son travail de mémoire et d'interrogations familiales. Elle tisse un fil rouge avec cette grand-mère qu'elle n'a pas très bien connue, conte les crimes de guerre, la perte d'une langue maternelle - sans non plus inventer à outrance et rendre le récit irréaliste.
L'une des questions les plus importantes qu'elle nous fait se poser est la question de langue maternelle et d'identité. Est-ce que la langue fait identité ? Est-ce que “avoir” une langue (comme “avoir le basque”) c'est être ? Comment exister en tant qu'apatride, le langage éclaté entre plusieurs langues différentes ?
À travers son récit et ces réflexions, Leonor de Recondo tente de réparer en partie, et à sa manière, les 89 ans de traumatismes et d'exil que sa famille entière a subi et dont les conséquences se ressentent toujours aujourd'hui.