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"Lorsque j'ai rencontré Ehlmann, il était debout sur le bord de la route, sa voiture garée en catastrophe sur la bande d'arrêt d'urgence, feux de détresse allumés. J'ai vu qu'il souriait, que tout son visage était tordu de larmes et de rires à la fois, j'ai pensé qu'il était fou." Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité.
Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.
LES ORAGES
Dans ce recueil de nouvelles, on s'y glisse délicatement, comme toujours avec Sylvain Prudhomme, avec l'infini plaisir d'y retrouver une plume ouatée, si singulière et fragile pour sonder l'intime et les vertiges de l'existence, ces moments de flottements où tout bascule.
Avec ces orages qui passent et qui laissent des traces, parfois invisibles, la vie continue malgré tout et c'est une cartographie du sensible qui s'y dessine, pages après pages, les mots rivés sur le monde qu'on habite, sur les mondes qui nous habitent.
Ces nouvelles, sont comme un refuge, un bel écrin tissé de gravité et d'instants lumineux, qu'on dévore tout en douceur pour en apprécier la plénitude de ce qu'elles nous racontent, de ce qu'elle peuvent nous renvoyer aussi. Tout simplement.