Une famille, une fratrie, du gin et de la vodka orange, voici la recette de Ann Pratchett pour un roman réussi !
Albert et Beverly tentent tant bien que mal de reconstruire leur famille avec leurs enfants respectifs, mais le résultat est un échec. Six frères et sœurs, abandonnés à eux-même sous un soleil brûlant chaque été, toujours trop chaud... Soudain le drame.
A l'âge adulte, les souvenirs restent et quand Franny raconte son enfance à Léo, un écrivain, alors les secrets de famille refont surface.
L'évocation de la place occupée par le groupe des libres de couleur dans la société coloniale martiniquaise a mis en évidence un curieux paradoxe.... > Lire la suite
L'évocation de la place occupée par le groupe des libres de couleur dans la société coloniale martiniquaise a mis en évidence un curieux paradoxe. Si les libres de couleur furent assimilés dès 1685 aux sujets naturels du royaume de France, avec les mêmes droits, privilèges et immunités, ils ne purent pourtant ensuite exercer comme les Blancs, certaines charges honorifiques et fonctions publiques, certaines professions libérales, certains postes dans la milice (officiers) et certains métiers lucratifs et valorisants jusqu'aux prémices de la Révolution française. Devenus des sujets de seconde catégorie, ils ont vu dès l'entrée en vigueur de l'édit de mars 1685 et surtout, à partir du début du XVIIIe siècle, se créer à leur intention une législation infamante et liberticide, faite d'entraves et de vexations à leurs droits. Ces libres de couleur qui étaient aussi bien des Noirs que des individus issus du métissage (entre Blancs et Noirs principalement) n'ont cessé d'être montrés du doigt dans la société esclavagiste et affublés de termes réducteurs reflétant leurs origines (nègre, câpre, mulâtre, etc.). Pourtant, comme les Blancs, ils furent propriétaires d'esclaves, de terres et de maisons. Rejetés par les Blancs qu'ils souhaitaient égaler et méprisant souvent les esclaves alors qu'ils étaient souvent liés à eux par un ancêtre, une mère, un père, une soeur, ils demeurèrent cantonnés dans une place mitoyenne entre Blancs et esclaves, une "zone tampon", un entre-deux discriminatoire et ségrégatif. Cet ouvrage relate donc l'incroyable histoire d'une composante de la société coloniale martiniquaise naviguant entre deux mondes que tout oppose, les Blancs et les esclaves. II s'appuie sur des sources d'archives uniques révélatrices des mentalités coloniales.
LE CREUSET ETHNICO-JURIDIQUE DES LIBRES DE COULEUR
Origine, statut et condition des libres de couleur
Milices, libertés non approuvées, justice et capitation des libres de couleur : d'autres facettes de l'entre-deux d'un groupe sur lequel l'étau juridique se resserre
REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET SITUATION DE LA POPULATION LIBRE DE COULEUR
Distribution spatiale du groupe libre de couleur
Les clients libres de couleur des notaires martiniquais : la prégnance de l'infériorité sociojuridique en dépit d'une place non négligeable dans l'économie coloniale
LES RESEAUX DE SOCIABILITE DES LIBRES DE COULEUR : ENTRE INTEGRATION ET REJET
Les relations des libres de couleur avec les autres catégories sociales par le prisme des rapports avec les Blancs et les Noirs : réalités et contrastes
Les chemins de la connaissance : un long parcours semé d'embûches et d'entraves à l'élévation de l'Homme libre de couleur
Abel Alexis Louis est titulaire d'un doctorat d'histoire obtenu à l'Université des Antilles et de la Guyane en juin 2011. Ses travaux de recherche portent sur l'histoire de cette composante sociale des libres de couleur en Martinique de 1635 à 1848. Il est de plus membre du laboratoire de recherches GEODE/ AIHIP, équipe d'accueil EA-929, de l'Université des Antilles et de la Guyane.
Decitre utilise des cookies pour vous offrir le meilleur service possible. En continuant votre navigation, vous en acceptez l'utilisation.
En savoir plusOK