Les dispositions en philosophie et en sciences

Par : Bruno Gnassounou, Max Kistler

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  • Nombre de pages266
  • PrésentationBroché
  • Poids0.48 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-271-06412-0
  • EAN9782271064127
  • Date de parution06/04/2006
  • CollectionCNRS philosophie
  • ÉditeurCNRS

Résumé

Depuis l'avènement de la philosophie moderne au XVIIe siècle, les dispositions ont traîné une réputation sulfureuse : notions obscures, elles faisaient obstacle à une compréhension rationnelle de la nature. Attribuer à l'opium la disposition de faire dormir ou vertu dormitive, ne donne, disait-on, qu'une explication redondante, donc vide, de l'endormissement causé par l'ingestion d'opium. La philosophie des sciences du XXe siècle a ajouté ses propres raisons de bannir les prédicats de disposition (soluble, inflammable, ductile, fragile, etc.) d'une langue bien formée : aucun critère observable ne semble en effet pouvoir fonder l'attribution de solubilité dans l'eau à un objet qui ne s'y trouve jamais plongé.
Le présent ouvrage se propose de montrer qu'au contraire, le recours aux dispositions est indispensable dans la plupart des explications, des plus ordinaires aux plus conformes au canon de la rigueur scientifique. Peut-on analyser les prédicats de disposition au moyen d'outils logiques nouveaux, tels que les conditionnels contrefactuels ? Quel est le rapport entre une disposition telle que la solubilité d'un morceau de sucre et sa base sous-jacente, en l'occurrence la structure cristalline du sucre ? Les dispositions peuvent-elles aider à expliquer pourquoi certaines lois de la nature ont des exceptions ? La mécanique quantique attribue-t-elle des dispositions aux particules élémentaires ? C'est à ces questions et bien d'autres que le présent ouvrage voudrait apporter des réponses.
Depuis l'avènement de la philosophie moderne au XVIIe siècle, les dispositions ont traîné une réputation sulfureuse : notions obscures, elles faisaient obstacle à une compréhension rationnelle de la nature. Attribuer à l'opium la disposition de faire dormir ou vertu dormitive, ne donne, disait-on, qu'une explication redondante, donc vide, de l'endormissement causé par l'ingestion d'opium. La philosophie des sciences du XXe siècle a ajouté ses propres raisons de bannir les prédicats de disposition (soluble, inflammable, ductile, fragile, etc.) d'une langue bien formée : aucun critère observable ne semble en effet pouvoir fonder l'attribution de solubilité dans l'eau à un objet qui ne s'y trouve jamais plongé.
Le présent ouvrage se propose de montrer qu'au contraire, le recours aux dispositions est indispensable dans la plupart des explications, des plus ordinaires aux plus conformes au canon de la rigueur scientifique. Peut-on analyser les prédicats de disposition au moyen d'outils logiques nouveaux, tels que les conditionnels contrefactuels ? Quel est le rapport entre une disposition telle que la solubilité d'un morceau de sucre et sa base sous-jacente, en l'occurrence la structure cristalline du sucre ? Les dispositions peuvent-elles aider à expliquer pourquoi certaines lois de la nature ont des exceptions ? La mécanique quantique attribue-t-elle des dispositions aux particules élémentaires ? C'est à ces questions et bien d'autres que le présent ouvrage voudrait apporter des réponses.