En cours de chargement...
À découvrir
Tous nos livres d’occasion ont leurs propres histoires en plus d'en raconter une.
Cependant, un contrôle minutieux est effectué par nos équipes afin de vérifier qu’ils respectent notre charte de qualité. A savoir, des livres lus peu de fois pouvant présenter des traces d’usure ou de vieillissement, mais qui ne nuisent pas à la lecture.
La couverture et le dos peuvent présenter de petits défauts. Le papier avec le temps peut être jauni sans pour autant gêner la lecture. Toutes les pages sont présentes. Des livres à lire et relire encore et encore…
*Photo non contractuelle. L'édition livrée peut différer de celle commandée.
Pas de commissaire Wallender dans ce roman, mais toujours le décor glacial de la Norvège, des personnages très typés et des sentiments ambigus. A lire bien au chaud ...
Une vie passée à fuir... A 66 ans fredrik ancien chirurgien vit isolé sur une île de la Baltique avec sa chienne et sa chatte. Son seul contact avec l'extérieur: Jansson le facteur et son hydrocoptère. Un jour Harriet son amour de jeunesse vient lui faire honorer une promesse jamais tenue. Rencontres inattendues, retrouvailles, et pardon...autant avec soi qu'avec les autres.
Un roman superbe qui ne peut pas laisser indifférent.
Henning Mankell possède une plume superbe et décrit les sentiments d'une façon extraordinaire.
http://alombredunoyer.com/2015/11/05/les-chaussures-italiennes-henning-mankell/
Si Henning Mankell est connu et reconnu pour être l'un des maitres incontestés du roman policier (les fameuses enquêtes de Wallander), il était aussi un grand écrivain de littérature dans lequel il s'était également imposé. Son roman, Les chaussures italiennes, paru aux Editions Points en Février 2011, en est un très bel exemple.
À soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus avec pour unique compagnie sa chienne et sa chatte depuis près de 12 ans sur une île balte dans la maison familiale. Chirurgien
de profession, sa carrière fut stoppée net par une erreur tragique lors d'une opération: il amputa une jeune femme du mauvais bras. Après avoir reçu un avertissement de la profession, il a choisi de prendre une retraite anticipée et de fuir. Son quotidien est très routinier: il s’inflige chaque matin une immersion au fond d’un trou creusé dans la glace, il attend Jansson, le postier hypocondriaque qui ne lui apporte jamais rien et écrit son activité dans une sorte de journal de bord.
"J’avais trahi parce que j’avais peur d’être trahi à mon tour. Cette peur du lien, cette peur de sentiments trop intenses pour pouvoir être contrôlés, m’avait toujours poussé à réagir d’une seule façon : l’esquive, la fuite. Pourquoi ? Je n’aurais pas su répondre à cette question. Mais je savais que je n’étais pas le seul. Je vivais dans un monde où beaucoup d’hommes passaient leur vie à avoir peur de la même façon que moi."
Mais cette routine est interrompue un jour par l'arrivée d'une femme, l'intrusion d'Harriet sur son ile, femme qu'il a aimée et abandonnée trente-sept ans plus tôt. Sa vie va être totalement perturbée et durant deux hivers et un été, Fredrik va renouer avec le monde, les émotions, la vie tout simplement au travers de différentes femmes. Harriet, son amoureuse délaissée, Louise, sa fille inconnue, Agnès, la "victime" malheureuse de son erreur, Sima, une jeune femme perdue...
"As-tu jamais cru que tu me reverrais un jour? L'as-tu jamais souhaité?
Je n'ai pas répondu. Pour une personne qui en a abandonné une autre sans mot d'explication, il n'y a au fond rien à dire. Il existe des trahisons qui ne peuvent se pardonner, ni même s'expliquer de quelque manière que ce soit. Celle que j'avais infligée à Harriet était de celles-là. Donc je n'ai rien dit. J'ai attendu, en regardant la flamme de la bougie."
Ce roman est superbe mais très émouvant. Henning Mankell excelle réellement dans son art d'écrivain mais l'atmosphère du livre est déconcertante: mélancolie, tristesse, remords et regrets, solitude, maladie, cancer, mort...
"Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes."
Ce récit est finalement un long (très long même tellement le déroulé du livre est lent) cheminement de deux êtres, Fredrik et Louise, rongés par le remord, leurs âmes meurtries à jamais de regrets.
La plume de Mankell est subtile, très illustrative, merveilleusement évocatrice des sentiments et des pensées des personnages. On ne peut que ressentir de l'empathie pour ces derniers. Leurs histoires nous submergent, nous captivent et souvent nous bouleversent. Il y a dans les pages du livre, à l'instar des meilleurs thrillers ou polars, des moments oppressants qui nous prennent littéralement à la gorge mais aussi des moments d'intense douceur. De nombreuses phrases fortes, des dialogues incisifs entre Fredrik et sa fille ou sa "victime", mais surtout une atmosphère particulière dans laquelle on baigne avec bonheur. Les descriptions de la nature sont également superbes, ce qui fait que l'on voyage en tournant les pages. Et pourtant la mort est omniprésente tout au long de l'opus...
"La mort ne me fait pas peur. Ce que je n'aime pas, c'est l'idée que je vais devoir rester morte si longtemps."
Malgré cette noirceur et cette lenteur assumée, il n'y a que peu de longueur tout au long des 4 parties du livre. Cela se lit très facilement et relativement rapidement. On assiste avec "bonheur" mais le cœur serré et avec souvent les larmes proches, à la fin de vie d'Harriet retrouvant celui qu'elle n'a jamais oublié et mourant à ces côtés dans sa maison, de Fredrik assumant enfin ses mensonges, ses fuites et faisant face à ses peurs, regoutant à la vie en quelque sorte. Les personnages "secondaires" sont parfaitement intégrés au récit.
De rebondissements en révélations , Mankell nous offre ici un récit touchant empreint d'une grande humanité. C'est bouleversant pour le lecteur (surtout en cette période qui suit son décès)!
"J'attendais la lumière du jour pour entreprendre la traversée. Comment j'allais me débrouiller avec ma vie, après tout ce qui s'était passé, je n'en avais aucune idée. Là, tout à coup, sur la jetée, j'ai fondu en larmes. Chacune de mes portes intérieures battait au vent, et ce vent, me semblait-il, ne cessait de gagnait en puissance."
Vous l'aurez compris, âmes sensibles s'abstenir. Vous ne ressortirez pas indemnes d'une telle lecture. Impossible en effet de rester de marbre face à ce beau récit, certes trop mélancolique mais si bien écrit... Si vous souhaitez découvrir le Mankell écrivain et non le père de Wallander, lisez les chaussures italiennes.
4/5
C'est l'histoire d'un homme qui croyait avoir fui, et ne plus avoir besoin de personne. Et puis une femme surgit, qu'il a aimée... Et les femmes finissent par le rattraper.
Quant aux chaussures, c'est en quelque sorte le fil rouge de sa vie.
Depuis plus de dix ans, Fredrik Welin joue les autruches misanthropes (est-ce possible ?) sur son île au bord de la Baltique et, le climat n’est pas propice à ces oiseaux, tout le monde le sait. Chaque matin, Monsieur Bougon prend son bain de mer après avoir creusé son trou dans la glace, puis vaque à quelques occupations. Bien qu’il rudoie le facteur, son seul interlocuteur, il l’attend à chaque passage, sur son ponton « Je l’attends, je me demande pourquoi et je sais que je n’aurais jamais de réponse »…. La vie pourrait continuer ainsi à écrire sa chronique d’une vie
qui a tourné court, sauf que, un matin, « Il y avait quelqu’un sur la glace. Une silhouette noire sur fond de blancheur immense. » « C’était une femme. On aurait dit qu’elle marchait appuyée contre un vélo. Puis j’ai compris : c’était un déambulateur ». En y regardant de plus près, avec ses jumelles, il reconnait Harriet « la femme que j’avais aimée autrefois plus que n’importe quelle autre ». C’est le début de la fin ou la fin de l’ermite ? Toujours est-il que sa vie va changer radicalement. Il va faire de sacrés découvertes familiales et oser se retourner sur son passé, ne plus fuir ce pourquoi il a joué les autruches gelées pendant si longtemps. Petit à petit, la forteresse qu’est devenue son île, la carapace qu’il l’encombre va tomber, en respectant simplement « la seule promesse vraiment belle » que l’on n’ait jamais faite à Harriet.
Le vieux bougon misanthrope qui s’isole et voit sa vie radicalement changer suite à un évènement extérieur est un thème souvent « exploité ». Le charme de l’écriture précise, teinté d’humour, de Henning Mankell, la description des couchers de soleil, du froid que l’on sent arriver, la neige qui tombe, les pas qui crissent dans la neige, le bruit des oiseaux, du vent…. les ambiances qu’il a créées font de ce livre un délicieux moment de lecture.
Ce que j’ai aimé dans ce livre : tous ces personnages à la dérive qui se réinventent un monde. L’amour, ou pour le moins, la solidarité, le soin de l’autre qui les unit en ces terres, pour nous, hostiles, même Fredrik y succombe en sauvant un chien. Henning Mankell prend son temps pour nous amener au mot fin. Le temps qu’il faut à Monsieur Bougon pour récupérer le fil de sa vie, là où tout a basculé, le temps d’envisager un possible avec les autres, le temps d’envisager donner un sens à sa vie.
Un livre que beaucoup ont lu donc voici quelques liens vers leurs blogues :
Mimi – Asphodèle - Lilliba – Métaphore – vers la plateforme Entrée-Livre
Cela commence loin sur une île d'un archipel suédois. Fredrik y vit seul ou presque, avec pour compagnie, un chien, un chat et le postier qui vient déposer le courrier par hydrocoptère. Fredrik n'a pour seule distraction que sa plongée quotidienne dans un trou d'eau glacée et son journal de bord. Vivant reclus et loin des hommes, Fredrik voit son quotidien basculer lorsque son ancien amour de jeunesse, Harriet, vient le voir sur son île. Avant qu'elle ne succombe à son cancer, elle veut qu'il tienne la promesse faite 40 ans plus tôt de l'emmener au bord du lac qui l'avait fasciné enfant.
Fredrik s'embarque dans un voyage qui l'amènera à revivre, reprendre goût au contact des autres.
Ce livre est une merveille. On s'attache aux personnages, à leur environnement. On est touché par les descriptions, on ressent la morsure de l'hiver et l'on accompagne les personnages dans leur périple en Suède.
C'est une belle histoire qui parle de la solitude, de l'amour, de la peur de s'engager, de destins contrariés, de regrets, d'amour filial et aussi de l'envie de vivre envers et contre tous. Très émouvant.
Parce qu'il a commis une erreur médicale, Fredrik Welin, la soixantaine, s'est retiré sur un îlot de la Baltique. Il y mène une vie d'ermite ponctuée par les visite du facteur, avec pour seule compagnie un chat et un chien. Sa tranquillité va être mise à mal le jour où il voit débarquer une vieille femme et son déambulateur. Il la connait, il l'a aimée et abandonnée il y a de cela presque 40 ans. Condamnée, Harriet vient le voir pour qu'il tienne une vieille promesse. Avant de mourir, elle veut voir le petit lac dont il lui parlait du temps de leur amour. D'autres visites suivront
celle d'Harriet et Fredrick découvrira que pour expier il ne suffit pas de se retirer du monde.
Ce livre a reçu tant de critiques élogieuses que je ne comprend pas le peu d'intérêt que j'y ai trouvé. J'ai trouvé les personnages peu attachants et pas particulièrement crédibles, et Fredrick assez antipathique. Les réflexions sur la solitude, la vieillesse et la mort m'ont profondément ennuyée. J'en garde toutefois de belles descriptions des paysages polaires de la Baltique mais cela ne me suffit pas pour aimer un livre. Bref, je suis complètement passée à côté de cette histoire.
J'avais envie de lire Les chaussures italiennes car justement il ne s'agissait pas d'une enquête de plus du commissaire Wallender dont j'avais par ailleurs pu apprécier les aventures. Le début du récit est plutôt déconcertant : Mankell décrit le quotidien monotone de Fredik, un homme dont la vie semble derrière lui. Pas franchement convaincu par l'intérêt de la première partie du roman, trop descriptive et pesante à mon goût mais reflétant bien l'inertie du protagoniste, j'ai néanmoins poursuivi ma lecture et grand bien m'en a pris. Dès l'instant qu'Harriet, l'ancien amour de Fredik qu'il a lâchement abandonnée des années auparavant, apparaît et que leur quête désormais commune nous est dévoilée, l'histoire prend une épaisseur remarquable. Il y est question de filiation, d'amour, de promesses non tenues, de nouvelles promesses, du chemin parcouru et de celui qui se dessine. Mankell traite sans détours mais avec une belle justesse les questions de la mort, de la maladie qui abîme, de la peur qui en naît. Un très beau livre que ces chaussures italiennes.
« Vivre, au fait, ce n’est jamais qu’avancer dans son petit bateau au milieu d’un flot de promesses variées à l’infini. »
« Les promesses trahies sont comme des ombres qui dansent autour de toi au crépuscule. »
Après Profondeurs, c’est le second roman non policier de Henning Mankell que je lis, et je suis toujours sous le charme de cette écriture à la fois simple, imagée, efficace, et touchante.
Toujours sous le charme d’un style épuré, linéaire, mais qui ne rend pas ennuyeuse du tout cette histoire.
Toujours sous le charme d’une ambiance, d’une atmosphère
si particulière, sans trop pouvoir vous dire en quoi et pourquoi. Nous passerons une année entière sur les bords de la Baltique, à vivre au grès des saisons, de la lumière si particulière sous ces latitudes. Nous appréhendons un mode de vie auquel les nordiques sont habitués, mais qui peut, à nous plus méridionaux paraître bien rude et spartiate. La nature est omniprésente ; on sentirait presque le froid venir nous titiller la peau. La solitude de cet homme convient parfaitement à la solitude des lieux ; elle est bien retranscrite.
Toujours sous le charme de ses personnages travaillés, énigmatiques, qui aux premiers abords n’apparaissent pas forcément sous leur meilleurs jours ; et pourtant… Au fil des pages, nous apprendront à connaitre Frederik, nous en saurons un peu un plus sur les casseroles qu’il traine depuis quelques années, et qui font qu’il est ce qu’il est : un homme tout simplement, avec sa part un peu moins belle, mais aussi sa part, encore intacte de bonté, d’humanisme, et d’ouverture à l’autre. Un homme qui enfin, se regarde tel qu’il est, et s’autorise à laisser parler et agir cet autre enfoui en lui ; un autre qui dans une autre vie fut un médecin, probablement un très bon médecin, s’il n’y avait pas eu ce jour maudit…
Trois abandons jalonnent cette vie. Frederik va mettre un point d’honneur à les "réparer ", pour solder ses dettes. Une renaissance, en quelque sorte, pour gagner 3 êtres chers à son cœur.
Un retour sur soi, sur ses erreurs, pour les transcender, et cesser de se faire du mal sans s’en rendre compte.
« A l’âge de soixante-six ans, tout ce que je croyais réglé et figé une bonne fois pour toutes commençait soudain à bouger et à se transformer. »
Une preuve d’amour tardive… mais comme on le dit, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Je suis une fan des enquêtes du commissaire Wallander, et au début cela surprend de ce trouver dans cette histoire qui n'est pas un polar, où les personnages sont un peu étranges et puis on s'y attache car il y a une intrigue, même si elle n'est pas policière.
Fredik Welin est rattrapé par la promesse qu'il avait faite il y a plus de 40 ans.
Au crépuscule de sa vie, il commence à s'aimer un peu plus et du coup s'ouvre aux autres. Il pourrait s'arrêter sur un bilan médiocre et finalement, il entame une nouvelle vie, dans laquelle il veut être acteur;
Roman émouvant et plein d'espoir
Je suis une grande fan de cet auteur mais ici déception. Je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de ce livre. Je ne suis pas parvenue à m'attacher au héros de ce roman.
Cette visite de la Suéde sauvage, profonde, donne envie d'y aller et de tout voir : les glaces, la mer, la vie du bout du monde, ce refuge pour cet homme de 66 ans, le lac noir. L'histoire est passionnante, dépaysante, intéressante et incroyablement humaine.