Entrecroisement de l’enfance-adolescence et de la vie d’adulte de Hans, suédois, en quête de soi et de la finalité de sa vie, de la vie.
Son enfance et adolescence est en Suède, dans le nord, au milieu des forêts dont son père, marin échoué, coupe les arbres inlassablement pour ouvrir l’horizon. Son père est peu bavard et se réfugie dans l’alcool quand son existence sans vents et marées devient trop insupportable. Sa mère, il ne la connait pas, elle est partie lui bébé. Pourquoi ? Il ne le sait pas, il ne le saura très certainement jamais. Il avance sans trop savoir comment
bâtir demain.
« Finalement ma vie ressemblera peut-être à celle de mon père. À essayer de dégager l’horizon dans une forêt de paragraphes. Je continuerai à chercher une porte de sortie pour m’eloigner de l’incertitude et du désarroi qui marquent mes origines… »
Sa vie d’adulte est en Afrique, en Zambie, dans la ferme de Judith Fillington dont il deviendra propriétaire. Il ne devait pas rester en Afrique. C’était juste le voyage d’un rêve d’une autre femme, Janine. Il y restera 20 ans. Vingt ans pendant lesquels questionnements, rêves, idéaux, déceptions, incompréhensions se sont tour à tour invités, bousculés au plus profond de son être.
« Hans Olofson tente de résumer une dernière fois cette période de sa vie. Je comprendrai peut-être plus tard ce qu’on signifié ces dix-neuf années en Afrique, se dit-il. Ces années qui se sont écoulées tellement vite et qui, sans que j’y sois préparé, m’ont projeté dans la maturité de ma vie. J’ai la sensation de me trouver dans le vide, en apesanteur. Seul mon passeport prouve que j’existe encore … »
Henning Mankell nous questionne sur ce que nous faisons de nous-mêmes entre nos rêves, nos idéaux et notre réalité.
Le continent africain et ses mirages
Un homme jeune souhaite donner un nouveau chemin à sa vie ; quoi de mieux pour cela qu'un voyage en Afrique du Sud ?
Parti pour quelques mois, cet homme va être happé par la vie africaine, partagé entre la solidarité avec les colons qui ont de plus en plus peur pour leurs vies et leurs biens, et le désir d'établir des liens avec la population locale. Au fil des pages l'atmosphère est de plus en plus lourde, tendue, et notre personage bien démuni face à la méfiance et la roublardise des autochtones et la corrutpion des autorités.