Thomas Hardy (1840-1928), poète et romancier.
Le trompette-major
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- Nombre de pages382
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.45 kg
- Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 2,4 cm
- ISBN2-85940-498-8
- EAN9782859404987
- Date de parution17/10/1997
- CollectionDomaine romanesque
- ÉditeurPhébus (Editions)
Résumé
Valery Larbaud, grand lecteur de Thomas Hardy, avouait une préférence secrète pour ce Trompette-major (1880), qui appartient à la première série des chefs-d'œuvre du grand romancier anglais - aux côtés de Loin de la foule déchaînée (1874) et du Retour au pays natal (1878). L'imaginaire de l'écrivain s'y affirme déjà avec cette violente âpreté, ces même obsessions que l'on retrouvera un peu plus tard dans Les Forestiers (1887), Tess d'Uberville (1891), Jude l'obscur (1895) : méfiance à l'endroit de la réussite, et de tous les succès en général, dérisoire liberté de la marionnette humaine, malentendu des passions, et, brochant sur le tout, ce grand rire de la nature qui finit par avoir raison du pire - et par consoler de tout.
Le livre, dans ses premières pages, aurait presque des accents d'aimable idylle provinciale. On ne s'y trompe pas longtemps. Nous sommes au temps des guerres napoléoniennes, dans une petite ville de la côte sud de l'Angleterre où l'on attend le débarquement de l' " envahisseur " français. Confrontés à cette menace, qui s'avérera vite être elle-même une chimère, trois hommes tentent, avec des fortunes diverses, d'affirmer des sentiments qu'il n'est jamais facile de conjuguer : le courage, la passion amoureuse, la sincérité. De même que Napoléon, l'Ogre corse, connaîtra la défaite après avoir rêvé la gloire, tous ne recevront en partage que la commune désillusion : échec, humiliation, au mieux fausse victoire, solitude à l'heure de la mort.
Comme toujours chez Hardy - et c'est là son grand art - rien n'est dit, ou si peu dit. Comme si la manière même du romancier était à l'unisson de ses personnages, tous voués à une étrange paralysie de l'âme, à l'impossibilité radicale de dire - et surtout de se dire - la simple vérité des choses.
Thomas Hardy, ou les contradictions du silence.
Valery Larbaud, grand lecteur de Thomas Hardy, avouait une préférence secrète pour ce Trompette-major (1880), qui appartient à la première série des chefs-d'œuvre du grand romancier anglais - aux côtés de Loin de la foule déchaînée (1874) et du Retour au pays natal (1878). L'imaginaire de l'écrivain s'y affirme déjà avec cette violente âpreté, ces même obsessions que l'on retrouvera un peu plus tard dans Les Forestiers (1887), Tess d'Uberville (1891), Jude l'obscur (1895) : méfiance à l'endroit de la réussite, et de tous les succès en général, dérisoire liberté de la marionnette humaine, malentendu des passions, et, brochant sur le tout, ce grand rire de la nature qui finit par avoir raison du pire - et par consoler de tout.
Le livre, dans ses premières pages, aurait presque des accents d'aimable idylle provinciale. On ne s'y trompe pas longtemps. Nous sommes au temps des guerres napoléoniennes, dans une petite ville de la côte sud de l'Angleterre où l'on attend le débarquement de l' " envahisseur " français. Confrontés à cette menace, qui s'avérera vite être elle-même une chimère, trois hommes tentent, avec des fortunes diverses, d'affirmer des sentiments qu'il n'est jamais facile de conjuguer : le courage, la passion amoureuse, la sincérité. De même que Napoléon, l'Ogre corse, connaîtra la défaite après avoir rêvé la gloire, tous ne recevront en partage que la commune désillusion : échec, humiliation, au mieux fausse victoire, solitude à l'heure de la mort.
Comme toujours chez Hardy - et c'est là son grand art - rien n'est dit, ou si peu dit. Comme si la manière même du romancier était à l'unisson de ses personnages, tous voués à une étrange paralysie de l'âme, à l'impossibilité radicale de dire - et surtout de se dire - la simple vérité des choses.
Thomas Hardy, ou les contradictions du silence.